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Épreuve 2 : Apokalipsis segodnja [ME + DT]
L'Oeil
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L'Oeil
Fondateur
Jeu 12 Mar - 23:17
Fondateur
Apokalipsis segodnja
Il ne fait pas bon être seul ou sous-équipé en surface. Après l'apocalypse nucléaire qui a ravagé le monde, il ne reste plus grand chose de reconnaissable de la belle ville de Moscou. Il y a néanmoins des ressources à récupérer.
Harnachés dans vos combinaisons anti-radiations et armés comme il se doit, vous voilà prêts à affronter vos pires terreurs pour rapporter des ressources aux survivants souterrains.

Proche de la station de Métro "Park Koultouri", le Parc Central de Culture et de Détente, ou plus communément appelé Parc Gorki, était autrefois un immense parc d'attractions semé d'aires de jeux pour les enfants, de manèges et d'une grande roue offrant une vue incomparable sur Moscou. Désormais, il n'y a plus là qu'une forêt dense et luxuriante abritant un nombre incalculable d'êtres vivants mutants - animaux comme végétaux -.
C'est également l'une des principales sources de bois de chauffage pour les Stalkers qui approvisionnent les stations. Mais prenez garde à ne pas attirer l'attention des créatures qui y rôdent.



Instructions:
Andrei Volkovar
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Andrei Volkovar
Stalker
Ven 13 Mar - 23:00

Passeport
Age :: 30 ans
Patronyme :: Nikitovitch
Surnom ::
Personnage:

Les vantaux d’acier s’ouvrirent, une bouffée de vent irradiée venant de la surface, au-delà d’anciens escalators d’où émanait une lueur moite et grise. La nuit allait tomber. Le moment parfait pour une mission. Et pourtant la pire. L’on empruntait des ténèbres pour d’autres ténèbres. L’insécurité contre le doute. Un monstre pour un autre. Mais entre les deux, Andrei aurait préféré la chaude lueur de Polis que la jungle du Park Koultouri.

-Tu crois qu’on va le voir ?

-Si on le voit, je ne veux pas finir comme l’unité qui s’est enfoncé dans ce tunnel bouclé.

-Mais Andrei s’en est sorti, non ?

-Regarde-le. Tu crois qu’il est là ?


Le dos du Stalker leur faisait face. Harnaché dans une combinaison plus reluisante que celle des deux autres compagnons, Dragunov en main et RPK harnaché dans son dos avec un lien renforcé. Au moment où les portes s’étaient ouvertes, il avait été le premier pour s’avancer. Au moment où la mission, l’opportunité, s’était présenté de revoir cette chose dans les tunnels en surface, dans un terrain qu’il connaissait, mieux équipé et préparé, il avait été le premier pour recruter deux amis et collègues proches de travail. C’était la nature d’un Stalker. Ils étaient les premiers à sortir dans les vastes terres désolées de la Capitale, les premiers qui avaient exploré les tunnels les plus dangereux pour les débarrasser des mutants.

Et les premiers à mourir.

Le regard d’Andrei, d’un bleu si vif qu’il en était intense, se posa sur le quatrième individu du groupe. Un individu de la caste des Brahmanes. Sans plus attendre, d’un signe de main, Andrei donna le signal. La mission était, normalement, de récupérer du bois. La vraie, en revanche, c’était de retrouver quelque chose. Arrivant en haut, sa lourde botte écrasa un os qui ne s’était pas trouvé ici la dernière fois.

-Vous connaissez le topo. Aucun bruit. Aucune action inutile. Et surtout, ne vous éloignez pas.
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Mila DT
Invité
Sam 14 Mar - 1:53
☼:

Depuis l’attaque atomique ayant ravagé la Terre des Hommes, j’oscillais entre Damned Town et la planète bleue pour essayer d’aider les rescapés. Cette fois-ci, j’avais fait le chemin jusqu’à Moscou, constatant au passage toute l’organisation logistique et politique qui avait vu le jour dans les boyaux du Metro. Impressionnée, j’avais bien évidemment fini par atterrir à Polis, avide d’en apprendre plus sur les conséquences désastreuses que les retombées Nucléaires avaient pu avoir sur en Surface. Aider, c’était avant tout comprendre et s’intéresser.

C’est en interrogeant les résidents de la Faction que j’avais rencontré le Sergent Volkovar. Des bruits de couloir existaient à son sujet, ses contemporains le décrivant tel un être névrosé, que la folie du deuil aurait emporté. Toujours persuadée qu’il fallait toujours se forger sa propre opinion, je m’étais mise dans l’idée de l’interroger.

A cette occasion, Andrei m’avait décrit, la mâchoire serrée, l’incroyable rencontre qu’il avait vécu au sein du Metro ainsi que la paralysie et l’angoisse dont il avait été victime.* Il ne chercha pas à me convaincre, il n’en eut pas besoin. Avant lui, des échos au sujet des Sombres*, comme ils les appelaient ici, m’étaient déjà parvenus. Ces bouts de ténèbres humanoïdes avaient l’air de terroriser. Or, comment lutter sous le joug de l'effroi?

Et si… Innocemment, j’en vins à me demander si la divinité dont je jouissais me rendait capable d’échapper à l’influence de ces créatures ? Ceci pourrait renseigner les Brahmanes sur leur physiologie.

Sans rien révéler de mes particularités, j’avais demandé à incorporer l’une des missions du Sergent. Et cette mission, c’était maintenant. Inspirant profondément, je pivotais la tête en la direction d’Andrei, attendant le signal pour m’élancer. Dès que possible, j’empruntai les escalators en direction de la Surface, dernière barrière potentielle avant d’être livrés à la faune et à ses dangers. Contre le tissu de ma combinaison anti-radiations, mon cœur palpitait. Nous y étions.

Précisions pour comprendre le rp:
Andrei Volkovar
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Andrei Volkovar
Stalker
Sam 14 Mar - 4:41

Passeport
Age :: 30 ans
Patronyme :: Nikitovitch
Surnom ::
-Tu sais... J’ai entendu des rumeurs. Sur les Sombres. En fait, pas vraiment des rumeurs. Des mots de la bouche d’un mage !

-Un mage ? Bah ! Ils n’existent pas.

-Mais si, ils existent ! Le mec avait deviné ma vie rien qu’en me regardant, et m’avait dit qu’on serait envoyé en mission. Je ne pensais pas qu’Andrei irait nous chercher.

-Tais-toi. Tu connais la consigne.


Les murmures s’étaient tu. Après un moment, ils finirent par arriver en surface, dans l’ancienne entrée qui menait vers la station de métro. Des créatures quelconques, aux allures de cafards, déguerpirent devant l’arrivée du quatuor des souterrains. Andrei ne dit rien, passant par-dessus des corps et des ossements datant de la chute des bombes, pour arriver dehors. Le ciel était d’une grisaille sombre. La lune pointait le bout de son nez au loin, mais les dernières lueurs du jour allaient tomber, pour faire plonger un rideau sombre sur tout Moscou, illuminé par les rayons lunaires.

Il ne la connaissait pas. Mais pourtant, simplement en la voyant, il avait ressenti une étrange confiance envers elle. Alors il s’était confié de la nature de la mission, qui était officiellement celle de la récupération de ressources, mais en vérité, une mission de recherche, et, possiblement, de destruction si nécessaire. Au pas de course, le groupe s’avançait alors en direction des rues, accroupies, des lunettes de visions nocturnes accrochés aux casques.

-Je disais... Le mage m’avait dit que les Sombres étaient, possiblement, des anges tombés des cieux. Des envoyés de Dieu, qu’il aurait insufflé la vie en eux.

-Alors pourquoi ont-ils causés des pertes quand ils sont venus ici... ?


-Parce que les voies du Seigneur sont impénétrables, visiblement. Maintenant, taisez-vous, répondit sèchement Andrei.

Le groupe utilisa un couvert. Rien en vue. D’un signe de la main, Andrei menait la marche, armes pointées vers l’avant.

-Si vous voyez quelque chose, indiquez-le aux autres. Tout est hostile, en surface.
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Mila DT
Invité
Sam 14 Mar - 11:36
Les murmures conspirationnistes de nos collègues me firent discrètement pouffer. Leurs hypothèses irrationnellement plausibles s’opposaient à mes plus profondes convictions, le Créateur était innocent. Rationnellement, ces créatures Sombres devaient être le produit d’une évolution poussée à son paroxysme de sélection. L’instinct seul ne suffisait plus, la pensée elle primait et c’est pour cela qu’ils en étaient dotés.

Mon premier regard extérieur balaya la surface que nous envahissions, détaillant la métamorphose des alentours. Moscou… Si petite j’avais pu rêver de l’opulence matérielle de tsars, je ne reconnaissais pas même l’architecture slave que j’avais découverte dans les encyclopédies. Une moue triste vint balayer le petit sourire que j’arborais communément, fatiguée de la guerre et ses travers.

En ce début de soirée, le silence régnait, terriblement oppressant. Avant notre sortie, je m’étais renseignée sur la dangerosité des différents mutants peuplant la surface. Sans surprise, l’existence des démons m’avait marquée. La perspective de sentir leurs griffes se refermer sur mon échine me poussait à avancer, légèrement courbée, prête à déguerpir et m’aplatir à tout moment. Mais mes sens tous entiers demeuraient dirigés vers les ombres qui se mouvaient. La silhouette des feuilles caressant les façades, le profil agrandit d’un rat qui courrait, rien n’échappait à cette volonté primaire que celle d’analyser.

Mes pupilles finirent par capturer un mouvement fugace à trois heures. Andrei surveillant régulièrement l’avancée de ses troupes, je lui fis signe et lui désignai silencieusement la zone à aller explorer. Après avoir averti les deux autres ksatriyas, nous nous engageâmes dans l’étroite ruelle ciblée. La confiance en mon immunité psychique faiblit dès lors que l’odeur de menthe poivrée envahit mon nez. Un frisson s’échappa de mes lombaires et remonta jusqu’à mon omoplate, mes yeux s’écarquillèrent, les battements de mon cœur dépassèrent le seuil de tachycardie. Devant moi, le Sergent avait endossé son armure de vigilance et progressait plus lentement.

Si le silence avait régi jusqu’alors, le néant était désormais étouffant. Qu’attendais-tu vile hominidié pour nous approcher ?
Andrei Volkovar
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Andrei Volkovar
Stalker
Sam 14 Mar - 22:30

Passeport
Age :: 30 ans
Patronyme :: Nikitovitch
Surnom ::
Repoussant un déchet du pied, le Stalker observait aux alentours en silence. Le vent soufflait, apportant avec eux les hurlements du passé. Une légende de Stalker disait que lorsque le vent venait de l’une des zones ou une bombe aurait exploser, le cri des damnés pouvaient être entendu. Et quand on écoutait les tuyaux des tunnels, l’on entendait les murmures de ceux ayant été pris au piège dans les sombres couloirs du métro moscovite. Tant de légendes incroyables et souvent étranges circulaient. Beaucoup avaient considéré les Sombres comme l’une d’entre elles, après la chute du missile ayant balayé leur nid.

Mais pourtant, un Sombre avait frappé, capturant un membre de l’escouade d’Alex en plus d’en avoir tué un, avec l’aide de mutants encore jamais vu. Pouvait-on vraiment considérer cette chose comme un Ange, même déchu ? Andrei était terre-à-terre, sans soucis. Mais quand on vivait autant dans l’étrange, l’on pouvait souvent se demander comment certaines choses se passaient. Impossible qu’ils étaient des anges. C’était probablement d’autres Mutants. Des mutants bien trop humains à son goût. Mais il fallait qu’il retrouve le Sombre. Savoir ce qui s’est passé avec le dernier homme.

La ruelle était sombre. D’un geste de la main, Andrei fit signe aux autres de s’équiper de leurs lunettes de visions nocturnes. Nul besoin pour lui. Il voyait déjà dans le noir. Un petit secret entres Stalkers. Les mutations n’étaient pas monnaie courante, mais les Stalker comprenaient. Sa vue s’habituait vite, comme d’habitude. Levant son arme, Andrei accéléra la cadence. Sa lampe-poche se braquait sur certaines zones, éloignant les créatures des ombres sans nom. Ils atteignirent une autre rue, donnant sur le Park Koultouri un peu plus loin. Une nacelle appartenant à la grande roue était visible hors de toute cette végétation, signalant son positionnement.

-Suivez-moi de prés. Une fois dans le Park, ne vous séparez pas. Surtout, évitez les buissons.

Alors, il avança, armes levées, enlevant le cran de sûreté...
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Mila DT
Invité
Dim 15 Mar - 0:37
D’un battement de cils, je chassai les sensations désagréables qui me chatouillaient. Dans mon esprit s’imprima néanmoins l’incontestable vérité : nous approchions. Sans me retourner, je savais qu’Ania me suivait, fermant la marche. Elle couvrait nos arrières avec la même force qu’Andrei l’ouvrait. Quant à moi, mon moment aller arriver. Dès que nous aurions mis la main sur la Créature, les possibilités de me rendre utile se décupleraient.

En passant sous la proue d’un bateau fantôme en suspension, je finis de nouveau par me figer. La nécessité de ne pas se séparer força mes acolytes à s’arrêter eux aussi, aux aguets. x

Croutch. Croutch.

Les planches de la coque craquèrent futilement. D’un mouvement lent et calibré, je penchai la tête vers l’arrière, convaincue que mes coéquipiers avaient eu aussi perçu l’anomalie. Quelqu’un marchait juste au-dessus de nos têtes. D’eux-mêmes, mes yeux se braquèrent sur les lattes régulièrement trouées, à la recherche du moindre mouvement. Ce n’est hélas pas d’en haut que surgit la menace, mais de la droite. Tania s’effondra au sol, prise de convulsions soudaines tandis que le mince fumet de menthe poivrée me revenait. Face à nous se dessina l’imposante carcasse décharnée du Sombre qui nous toisait. Ses orbites disparates me clouèrent sur place. Nous qui le cherchions, il était là. Le Sombre était devant moi. Le climat me parût changer d’un coup, l’humidité et la moiteur s’installant sommairement. Le changement arriva si soudainement que je faillis me laisser grignoter par l’emprise que l’on tentait de m’imposer. Un vent de panique souleva l’immensité de mes pensées et mon âme voulut se rouler en boule dans un coin, laissant la possibilité à l’ennemi de progresser.

Pensant à l’horreur que le fait de mourir ici représentait, j’émis un souhait à l’égard d’Arwen, mon second. C’est là que je trouvais la solution. Mon aura s’étant repliée jusque là se libéra brutalement, interférant avec les attaques que nous subissions.
Andrei Volkovar
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Andrei Volkovar
Stalker
Dim 15 Mar - 3:10

Passeport
Age :: 30 ans
Patronyme :: Nikitovitch
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Il ne pensait pas que l’on pouvait se sentir autant claustrophobe. Plus il s’était approché, plus il avait eu l’impression que le parc devenait plus imposant. Tant de souvenirs, tous aussi mauvais les uns que les autres, venaient alors envahir son esprit. Des morts, il en avait vu dans sa vie. Beaucoup trop, pour son propre bien. Pour le bien de tous, en fait. Allaient-ils disparaître, ici et maintenant ? Il ne savait pas. Mais il fallait bien le retrouver. Entamer la discussion. De gré ou de force, il fallait le faire.

La violence était, malheureusement, le meilleur moyen d’engager une discussion dans un monde comme Moscou.

Son pied passa par-dessus des racines noueuses, l’éclat de champignons luminescent reflétant leur lueur radioactive sur le flanc de sa combinaison et de son arme. Ses yeux d’un bleu intenses parcouraient chaque recoin que ses alliés ne couvraient pas. Alors il cessa de bouger. Du mouvement. Au-dessus. Mais trop tard. Tout juste venait-il de bouger qu’une horrible sensation venait s’emparer de tout son être. Comme paralysé dans son élan, accroupi, Andrei devait alors observer un Stalker en train d’avoir une attaque au sol, tandis que l’autre était dans la même galère qu’Andrei. Il avait l’impression qu’on essayait de serrer son cerveau dans un étau.

La Brahmane luttait avec le Sombre, l’air semblait onduler autour d’elle. Comment se faisait-il ? Était-elle une mutante ? Le Sombre ne faisait rien, comme confiant en lui. Penchant la tête de côté, Andrei vit avec horreur le Stalker accroupi diriger son arme sur le second compagnon qui était en train de convulser au sol. Un coup de feu claqua dans l’air. Les convulsions cessèrent. Puis le canon de l’arme se dirigea vers Andrei alors, toujours immobile. Une voix trop humaine, profonde, remous terrifiant, venait alors dans leurs esprits.

-Nous voulions vous aider... Nous vous tendions la main... Pourquoi nous avoir envoyé le feu ?

-F-Fuyez... ! S'adressa Andrei à la Brahmane.

-Vous avez tout détruit... Pourquoi ?
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Mila DT
Invité
Dim 15 Mar - 11:36
Pendant que je luttais pour me libérer, je vis avec stupeur le canon se diriger vers Ania sans me douter de la cruauté qui allait en émaner. Sans plus de formalité, le militaire tira et les mouvements de la Stalker se stoppèrent. Un cri s’échappa de ma gorge et la fureur m’envahit. Il n’était pas possible de répandre le mal avec tant de légèreté ! Je me débattis de plus belle, animant mon Aura d’un degré supplémentaire de volonté. Cet effort me permis de m’échapper de ma paralysie et sans plus attendre, je me jetai sur le malheureux forcené pour le désarmer. Rassurée quant au sort d’Andrei, ma haine et mon dégout pour la mort inopinément répandue reprirent le dessus.

Mes yeux glacés se portèrent sur le Sombre et cette fois ci, c’est moi qui avançai jusqu’à lui. Ma soif dévorante de paix s’immisça jusqu’à faire sauter les barrières psychiques qui l’entouraient. Physiquement à bout de souffle et prise de vertiges, je puisai dans toute cette éducation que l’on m’avait inculquée durant toutes ces années. Aucun crime ne pouvait être toléré. Immobilisant à son tour la créature, je fis abstraction de l’ordre que le Sergent m’imposa. Ma mission était de comprendre et d’apprendre, pas de me terrer. Me relevant je vins me placer à hauteur du Sombre, et c’est là que les souvenirs déferlèrent.

Je vis le feu venir dévorer les siens. Mais plus encore, le vestige d’une colossale souffrance s’imposa à moi. Quoique cela ne justifiait pas le meurtre qu’il venait de commettre, cet être était blessé. Pour ne rien envenimer, je choisis la voix de la délicatesse pour m’exprimer, ignorant que ma voix résonnerait aussi dans la tête d’Andrei.

« J’ignore ce qui a opposé vos deux peuples dans le passé. Mais vous ne pouvez pas faire perdurer cette haine destructrice. Nous cherchons aussi à vous comprendre, plus à vous détruire. Pourrions-nous discuter ? »

Relâchant mon étreinte sur lui, je le vis faire de même avec Andrei.
Andrei Volkovar
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Andrei Volkovar
Stalker
Dim 15 Mar - 20:45

Passeport
Age :: 30 ans
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La lutte s’annonçait remplie de surprise. D’abord le Sombre qui venait de tuer l’un des Stalker par le biais d’un autre Stalker, puis la Brahmane qui avait révélé un don pour une mutation... Peut-être que son cerveau avait appris à résister aux attaques psychiques ? Avait-elle eu un objet magique, véritable ? Non, impossible. Et pourtant, ce qui fut impossible se révéla possible. Le Sombre déployait des efforts. Une lutte psychique entre eux. Une véritable lutte. Et sa voix résonna. Qu’était cette... chose ?!

Andrei tomba au sol. Haletant. Des sueurs froides. Presque immédiatement, malgré l’ankylosité de ses muscles, Andrei se jeta sur le corps du compagnon mort, tandis que l’autre Stalker se retenait de vomir, s’approchant aussi de leur guerrier tombé. Le Sombre observait la Brahmane.

-Nous avions un élu parmi les humains... Un enfant arrivé de la surface, que nous avions sauvé. Nous lui avons parlé. Quand le temps était venu pour lui de nous aider, en dépit de l’aide prodiguée durant son voyage, le feu s’était abattu sur notre nid. Nous avions tenté de communiquer. Ils ont abattu bien des miens. Nous avions continué malgré tout. Nous voulions la paix.

-La paix ?! Vous parlez de paix, mais vous abattez nos hommes ! Comme en ce moment, et vous en avez enlevé un !

Le Sombre se tut, ses deux yeux globuleux posés sur l’ensemble du groupe. Alors, il envoya des visions. De Sombres tentant de communiquer sans cesse avec des humains, mais qui, en raison de leurs pouvoirs, se faisaient abattre, créant le chaos parmi leur propre camp en même temps. Et ça n’avait pas été leur première tentative. D’autres images vinrent. D’un Sombre tendant la main vers une autre main humaine. D’un monde qu’ils auraient pu cohabiter. La vision laissa Andrei pantois, immobile, ainsi que son compagnon, le vent portant sa plainte d’un futur qui aurait pu être.

-Pourquoi ? Murmurait alors Andrei.

Le Sombre répondit alors.

-Parce que vous ne nous compreniez pas. Et quand on ne comprend pas... On a peur.
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Mila DT
Invité
Dim 15 Mar - 22:20
Les cargos de douleurs s’avéraient harassants, l’empathie étant dans ces moments un fardeau bien lourd à porter. Mais l’espoir perdurait : Les deux camps meurtris prenaient enfin le temps de s’écouter. Le Sombre l’avait bien précisé, l’incompréhension menait à la crainte et avec elle s’élevait l’hostilité. Voir les deux partis converser était révolutionnaire. Un sourire vint se dessiner sur mes lèvres.

Tendant une main vers le Sombre, l’autre vers Andrei, j’enserrai doucement mes paumes autour de leurs doigts. La volonté de raffermir les liens entre les espèces étant à moitié assouvie, je poursuivis, m’aventurant prudemment :

« Je vous promets que nous allons essayer de trouver une solution durable pour vos deux communautés. Survivre est un dessein qui devrait être partagé et appeler à la solidarité. Seriez-vous prêt à tenter d’élaborer un acte de paix ? »

Le Sombre se tût, encore à demi-méfiant eu égard aux exactions du passé. Il finit par reprendre, sur la réserve.

J’en discuterais avec les miens.

Comprenant que nous arrivions au terme de notre conservation, j’abandonnai l’influence que je lui avais imposé, me mettant à trembler violemment. Rude retour à la réalité. Le sombre nous observa quelques instants avant de déguerpir, s’évanouissant dans la nuit. Mon regard chercha alors celui d’Andrei, avant de se reporter sur Tania. Tant pis pour le bois, nous ne pouvions pas la laisser là. Ses proches voudraient certainement la veiller. Me redressant lentement, je prononçai à l’égard des Stalkers.

« Toute mes condoléances. »

Un vent de culpabilité résonna en moi tandis qu’une vilaine gangrène vit le jour. J’aurais pu tout éviter en agissant. A défaut de pouvoir réécrire le passé, je me convainquis de participer activement à l’écriture du futur.

Nous prîmes le temps de vérifier nos états respectifs avant de rebrousser chemin, encore plus silencieux qu’à notre arrivée. Chacun cogitait sur ce qui venait de se passer. J’élaborai personnellement en mon for intérieur les premiers arguments que nous allions pouvoir avancer aux moscovites. Pour la postérité.

Spoiler:
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