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Une arme ?
Airat Ivanov
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Airat Ivanov
Colporteur
Jeu 23 Nov - 1:40

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Age :: 27 ans
Patronyme :: Ivanovitch
Surnom :: Rat

Uune arme. Il allait devoir acheter une arme. Ou l'aimant à problème par excellence. Une arme. Dont il ne savait même pas se servir... Enfin, cela ne tenait qu'à lui de prendre son courage à deux mains et huit doigts pour apprendre à se défendre.
Mais en attendant, il avait réussit à se procurer d'un type de la Hanse l'adresse d'une armurier. Le vieux barbue qu'il avait soudoyé lui avait décrie la Russe comme la femme à armes suprême, et malgré tout Airait resté méfiant, dubitatif. On ne changeait pas les gens, et lui ne donnait jamais sa confiance. Il aurait trouvé fou qu'on accepte la sienne, alors...
La démarche fatigué, il continuait d'avancer dans les couloirs noircies de monde, le bourdonnement des conversations qui résonnaient dans la pièce lui faisant froncer les sourcils. Il n'était pas d'humeur à essayer de comprendre et de retenir le baratin des habitants du métro, le colporteur voulait juste une arme pour ce préserver des emmerdes.

Finalement il arriva vers une sorte de tunnel commerçant. Eclairé d'une lumière plus chaude que la plus part des boyaux du métro, le Russe soupira d'aise en sentant une légère chaleur passer furtivement sur sa joue. Des braseros avaient étaient allumés près des plus grands étalages, et on s'y pressait, retirant un instant nos gants pour refaucher nos mains. Mais Airat n'était pas là pour ça, il devait trouver son armurière. Qu'avait dit le barbue? L'atelier le plus au fond à droite...
Il continua d'avancer difficilement dans cette foule parfois tentaculaire jusqu'à arriver devant une femme brune, pas plus grande que lui (Ho satisfaction!), au regard allongé par un trait de noir.

"-Hum....Vladimirovna?"

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
Armurière
Jeu 23 Nov - 23:26
Armurière

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Age :: 22 ans
Patronyme :: Vladimirovna
Surnom :: Valya
Être coincée à V.A.R. commençait sérieusement à taper sur les nerfs de Valya. Déjà qu'elle était rarement d'humeur à chanter des cantiques ou à dessiner des licornes roses mais là son caractère atteignait carrément des sommets de noirceur. Heureusement, elle avait réussi à faire quelques affaires satisfaisantes. Au bout du compte et quoi qu'il arrive, il y avait toujours les armes. Elles ne mentaient pas, ne trompaient pas et n'avaient pas d'intentions bassement humaines. Bref, elle comptait toujours sur ses bébés et jamais sur le reste du monde, ce qui faisait qu'elle était toujours en vie et menait un petit commerce florissant.

En attendant de pouvoir retrouver ses propres quartiers, elle avait trouvé de quoi installer son petit négoce dans un coin de V.A.R., c'était déjà ça. Et en cet énième jour ressemblant dangereusement à tous les précédents, elle tenait boutique dans un des tunnels où se regroupaient les commerçants. Enfin, tenir boutique était un bien grand mot. Elle s'était assise sur une caisse et travaillait sur un silencieux qui avait besoin d'un petit réglage. Alors qu'elle se levait pour aller décrocher un chiffon du mur derrière elle, une voix la demanda.

La voix en question appartenait à un jeune homme qu'elle n'avait encore jamais vu. Pas beaucoup plus grand qu'elle, il était enroulée dans une veste en fourrure dont la capuche dissimulait en partie ses traits. Elle le détailla de haut en bas en prenant tout son temps. S'il l'avait trouvée et connaissait son nom c'est que quelqu'un l'avait recommandée. Dans ce cas, ce quelqu'un avait sûrement précisé qu'elle ne faisait affaire que selon son bon vouloir et si la gueule des clients lui revenait. C'est pour ça qu'elle ne se gênait pas pour dévisager les gens qui venaient à elle.

- Ça dépend qui la demande.

Essuyant ses mains tranquillement, elle se rassit sur sa caisse et en désigna une autre à son client potentiel pour qu'il prenne place lui aussi. Elle reprit posément son travail sur le silencieux, glissant à nouveau la lime sur le bout de cylindre qui accrochait un peu. Calme et tranquille, concentrée, elle attendait simplement que son invité du jour se décide à lui dévoiler ce qu'il lui voulait. Une arme, selon toute vraisemblance, mais c'était à lui de présenter les choses à sa manière. De là, elle verrait ce qu'elle avait envie de faire pour lui. Curieusement et malgré son humeur périlleuse, elle était plutôt dans de bonnes dispositions. Le type n'avait pas cette allure arrogante et méprisante qu'arboraient généralement ceux qui la rencontraient pour la première fois.
Airat Ivanov
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Airat Ivanov
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Sam 25 Nov - 22:24

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Surnom :: Rat

Airat haussa un sourcils en sentant le regarde de la femme s'attarder sur son visage. Il n'aimait pas qu'on le regarde. Pas par un pudisme quelconque qui n'avait pas ça place dans le métro, mais juste parce que l'impression que les yeux se portaient inlassablement sur sa tâche de naissance. Le Russe savait qu'il n'était pas beau, et il aurait aimé pouvoir dire qu'il s'en foutait....mais il ne voulait pas qu'on le réduise à son visage.
Le colporteur se laissa tomber sur la caisse que lui indiqua la brune, ramenant une de ses jambe à lui pour y poser son menton. Ses yeux gris observèrent les gestes précis de la femme un long moment, le temps qu'il comprenne la logique de ces coups de lime s'abatant contre le métal. Regarder le travail manuel était quelque chose qu'Airat aimait. Enormément. Peut-être parce que c'était tout le contraire de ce que sa mère lui avait appris à aimer, ou parce que ces mains courant sur une arme comme si c'était la chose qu'elles connaissaient le mieux au monde lui rappelait des mains qui lui manqué.
finalement, l'homme de la Ligne Rouge finir par se racler la gorge pour enfin parler.

"-Un innocent jeune homme qui sait pas canarder!"

Plaisanta il, laissant un léger rire grave résonner dans sa gorge. Mieux valait ne pas donner sa faction ni son nom.

"-Bon, j'vais pas te le cacher, les armes et moi, ça doit faire dans l'ordre du 1 milliard. Il me faudrait juste un truc discret pour me sortir des emmerdes."

Dit il avec un sourire en coin, passant légèrement la tête sur le coté. Airat n'aimait pas parler de lui, moins les gens en savaient, moins ils aurait d'armes contre lui. Mais cette fois il n'avait pas le choix, et si l'armurière était aussi professionnelle qu'on lui avait dit, elle ne dirait rien. Après tout, vendre une arme à quelqu'un était un drôle de métier, et il valait mieux que le client soit satisfait....au risque de représailles.

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
Armurière
Sam 25 Nov - 23:57
Armurière

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La plaisanterie et le rire la surprirent agréablement. Contrairement à la plupart des gens qui se présentaient à elle sans la connaître, celui-là ne se prétendait pas expert dans son domaine et ne la prenait pas de haut ni de travers. Écoutant son explication, elle arqua un sourcil sans cesser de travailler sur son matos. Finalement, quand elle eut fini de limer le relief qui l'agaçait, elle se redressa et regarda à nouveau son client du jour tout en s'essuyant les mains sur son chiffon sans se presser. Il lui plaisait bien. Il était franc du collier d'après ce qu'elle voyait.

- Il te faut quelque chose de léger et de facile à manier, dans ce cas.

Sortant une clé pendue à son cou, elle ouvrit une cantine à côté d'elle et y rangea le silencieux réparé à sa juste place. Elle prit ensuite un petit moment pour réfléchir et sélectionner ce qu'elle voulait.

- J'ai un PSS qui devrait te convenir.

Elle sortit de la cantine un pistolet de taille plutôt modeste et le chargeur qui allait avec qu'elle mit en place. Elle prit le temps de le manipuler, de vérifier que chaque pièce était à sa place et qu'il n'y avait pas de défaut, même s'il était peu probable qu'elle n'ait rien repéré auparavant, puis le tendit à son client. La chargeur était vide, bien sûr, de même que la chambre. Elle ne risquait rien. En théorie. Et puis, elle était armée. Patiente et calme, elle attendit que le jeune homme prenne l'arme et lui dise si elle lui convenait. En général, elle savait immédiatement quelle arme serait adaptée à quel client mais il lui arrivait occasionnellement de se tromper, surtout quand les gens n'étaient pas honnêtes.

- Quel genre d'emmerdes justifient l'achat d'une arme par quelqu'un qui ne sait pas s'en servir ? Demanda-t-elle alors posément.

Elle avait l'air de s'en foutre, comme de tout le reste, mais pour une personne attentive verrait et entendrait qu'en réalité, elle se souciait de savoir qui achetait ses armes et pourquoi. Jusqu'à un certain point, du moins.
Airat Ivanov
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Airat Ivanov
Colporteur
Dim 26 Nov - 2:36

Passeport
Age :: 27 ans
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Surnom :: Rat

Il prit doucement l'arme, retenant un sursaut à la brûlure du métal froid. Vladimirovna lui avait présentait l'arme comme légère, mais lui dans son ignorance de nouveaux né dans le monde des armes haussa un instant les sourcils. Il ne savait pas si il s'était attendue à plus lourd ou plus léger, mais il s'était attendue à autre chose. Comme si tenir une arme allait le transformer drastiquement en uns sorte de sur homme, facile de la gâchette. Gros soulagement de ce coté là. Airat ne ce sentait pas différent, il savait  toujours faire un mètre 68 (damnation) et rester un p'tit mec infoutu d'en envoyer un autre au tapis.
Le Russe détailla l'arme, sentant toujours la femme l'observer. C'était un tic chez elle?!!...Enfin, lui ne faisait pas mieux. En faîte il vait presque envie de relever la tête et de lancer à la femme un simple "Hé! C'est drôle, mais j'ai l'impression qu'on est tout les deux pris d'un délire paranoïaque nous rendant incapable de faire confiances à tout ces prédateur humains qui nous entoure, près à nous planter!"

La question de la brune le refroidit immédiatement. Extérieurement, il ne laissa rien paraître, mais dans sa tête toutes ces méninges étaient en marche pour vendre un bon mensonge comme il en avait le secret. Cette vieille gymnastique cérébrale que le colporteur faisait depuis déjà quelque année cessa enfin, alors qu'il regarde enfin la jeune demme dans les yeux.

"- Emmerdes du genre "type bourré qui peut plus me blairer, mais qui as eut la bonne idée de ne retenir de sa soirée bien arrosée que mon nom"....Et l'emmerde mesure près d'un maître quatre-vingt-dix."

Lui sourit il avec une pointe d'ironie. Son histoire passait. Il espérait juste que la brune ne creuserait pas plus le sujet. Avec le blocus, ses nerfs avaient pris un coup de chaud, et il voulait éviter de ce lancer dans une histoire trop complexe où il risquerait de s'emmêler les pinceaux.
Levant l'arme à hauteur de visage, le Russe l'observa un instant.

"Combien pour la cracheuse de balles?"

Plaisanta il.

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
Armurière
Dim 26 Nov - 10:25
Armurière

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- Hmm.

Valya n'ajouta rien au sujet de l'explication de son client. Évidemment dans un métier comme le sien, il fallait beaucoup d'intuition et un bon sens de l'observation. Mais ça ne voulait pas dire pour autant qu'elle avait un radar à mensonges intégré. Le type pouvait aussi bien mentir que dire la vérité et franchement, ça n'avait pas une importance majeure à ses yeux. Sa question était pratiquement de pure forme. La réponse se tenait et le mec n'avait pas l'air de vouloir l'arnaquer, c'était déjà un excellent point dans cette affaire.

Ignorant sa question sur le prix qui n'avait pas encore sa place dans la conversation, elle se leva et vint se placer debout derrière son client. D'une main légère mais ferme, elle lui plaça l'arme correctement entre les mains et lui fit viser l'un des chiffres peints sur sa vieille cantine. Tiens, il lui manquait les mêmes doigts. Un instant décontenancée, elle ne sut si ce détail lui était sympathique ou non, ni même si ça avait une quelconque importance.

- Si tu te sens bien avec et que tu la veux, on pourra parler prix.

C'était comme offrir un lance-roquettes à un chaton. Putain, un lance-roquette, son rêve ! Mais dans le métro c'était aussi utopique qu'inutile. À moins de vouloir réduire en tas de cendres une station et de créer un tunnel à ciel ouvert au mépris de ce qui vivait en surface et de l'atmosphère viciée qui y régnait. Mais quand même, elle aurait adoré avoir un bébé de ce genre entre les mains. Bref, c'était pas le moment de se faire des petits plaisirs intellectuels interdits. Elle savait parfaitement ce que pouvait valoir le pistolet qu'elle proposait à son client. restait à voir ce que lui avait à proposer en échange. Tout dépendait de sa position, de son activité et de ses moyens. Mais il avait l'air plutôt sûr de lui, ça promettait d'être intéressant.
Légende
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Lun 27 Nov - 20:20
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Un silence de mort frappe soudainement le tunnel dans lequel se trouvent la vendeuse d'armes et son acheteur potentiel, tandis qu'un épais brouillard recouvre leurs pieds en seulement quelques secondes, éteignant les braseros. Le couloir marchand, bruyant jusqu'à présent, semble complétement déserté de toute forme de vie.

La seule source de luminosité se balançant devant vos yeux ahuris est une lanterne à la lueur faiblarde, tenue par de longs doigts fripés. Quelques courants d'air glacés, transportant de subtiles effluves de sueur rance et de lait tourné envahissent la station ; quand dans le même instant une voix rapeuse entonne une mélodie étrange.

Est-ce un rêve ? Une hallucination ? Un sortilège ?

La voix se tait subitement, avant de reprendre dans un accent particulièrement prononcé, -un mélange de russe et d'un dialecte quasi incompréhensible- :

"Zdrástvuytié ! Kak váshi dilá ?" (Bonjour ! Comment allez-vous?)

"Quel charmant jeune couple vous faites...Je m'en veux terriblement de vous déranger, mais je suis affamée, auriez-vous quelque chose pour nourrir ma vieille carcasse ?"

La vieille femme à qui appartient cette voix faible et rugueuse approche la lanterne de son visage, et dévoile une figure parsemée de crevasses et de longs traits tirés. A son cou pend un collier de dents d'un blanc éclatant.

Vous êtes seuls. Personne ne peut vous venir en aide, et tout échappatoire semble compromis. Vous devez agir, ici et maintenant. Choisirez-vous d'aider la vieille femme ?

Répondez par un post chacun sur vos intentions mais sachez que chaque action entraîne des conséquences.





Airat Ivanov
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Airat Ivanov
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Mer 29 Nov - 2:02

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Le Russe sentie une "main de fer dans un gant de velour" venir corriger sa position. Le brun fronça légèrement les sourcils. Il s'était attendue à voir les doigts de la femme se refermer sur l'arme(beurk). Tous ses doigts. Là, la mains habitué à manipuler le métal se referma parfaitement sur la sienne, lui faisant pointer les chiffres peints du pistolet. Airat eut un sourire en voyant leurs mains semblables.

"-Hum...un gène comment peut-être?"

Rit il en secouant légèrement sa main, pour illustrer son propos. Le colporteur se retourna vers l'armurière, prêt à se jeter dans les négociations...qui n'auront pas lui maintenant. Le couloir était plongé dans un silence de mort, peu à peu transpercée par une voix dans son dos, millénaire, rêche, marqué par un accent tranchant. L'homme de la Ligne Rouge ne bougea pas, pétrifié. Il ressentait une peur irraisonnée, sortie du fond des âges, un instant lui disant de faire le mort. Quand ce qu'il ne voyait pas parla, il retient à peine un sursauts, se retournant vers la vielle femme semblant revenir de sous la terre.

"-M-mais on a pas idée de se glisser derrière les gens comment ça!"

S'étouffa le Russe. Son cœur avait d'un coup commencé à frapper ses cotes en entendant cette voix qui ne semblait pas lui plaire. Airat laissa un sourire en coin s'étaler sur ses lèvres, tandis que qu'il observait discrètement le corps rachitique de la femme.

"- Je sais pas...moi j'ai rien...."

Répondit il en se tournant vers Valya.

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
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Mer 29 Nov - 12:31
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Age :: 22 ans
Patronyme :: Vladimirovna
Surnom :: Valya
Distraite par la vue de la main de son client qui s'agitait, Valya mit quelques instants à comprendre ce qui la perturbait. Un silence de mort s'était abattu sur le tunnel. Un silence tel qu'il n'en existait pas dans les stations car personne ne restait jamais seul dans un tunnel vide à moins d'être totalement inconscient ou suicidaire. Bon, O.K., elle exagérait peut-être un poil, mais pas tant que ça. La survie dépendait en grande part de la communauté dans le métro. Du coup, le silence glacé, les braseros qui s'éteignent et le noir soudain, ça lui plaisait pas du tout. Et ça lui rappelait des choses que lui avait raconté son père.

Pétrifiée par l'appréhension, elle s'efforça d'ignorer le filet de sueur glacée qui lui descendait le long du dos alors que tous ses poils se dressaient. Au bout du compte, l'humain est un animal comme les autres, eut-elle le temps de songer avant que la réponse à ses questions apparaisse dans le halo blafard d'une lanterne. Der'mo, avait-on idée de trimbaler pareille tête ! Et ce collier... Ah bah ouais, des dents. Normal. Remarquez que ça collait bien avec le parfum. La vieille avait tout l'attirail de Baba Yaga.

Et après tout, pourquoi pas ? Dans le monde où ils vivaient, pourquoi une vieille n'aurait-elle pas pu être Baba Yaga en personne ? Il y avait bien des mutants alors pourquoi pas des dieux, des extra-terrestres et des sorcières légendaires ? Bref, son père n'avait pas élevé une imbécile ni une malpolie. Il lui avait appris que tout était possible dans le métro, même si les seuls dieux qu'ils révéraient étaient les armes. Tout ça pour dire que malgré cette ambiance à vous hérisser la crinière d'un chauve, Valya saurait rester polie. Délaissant son client pour le moment, elle sortit de son hébétude pour saluer poliment la vieille et lui indiquer la caisse de laquelle elle venait de se lever.

- Asseyez-vous, Babouchka, je vais trouver quelque chose.

Evidemment, elle n'avait pas de quoi lui offrir un repas de roi, mais voyageant avec son paquetage sur elle en permanence, elle avait quand même une ou deux rations de secours. L'idée la traversa que la bouffe n'était pas gratos et que franchement, elle se serait bien passée de refiler sa part, mais une autre pensée contradictoire l'effaça aussitôt. Considérant l'âge de la vieille et le sien, il semblait évident que l'une avait plus besoin de nourriture que l'autre. Il restait juste à espérer que la Baba Yaga ne réclamerait pas d'autres doigts plutôt que les lamelles de porc séché, songea-t-elle avec un sourire intérieur. Elle n'y croyait pas vraiment mais pourtant force lui était d'admettre que quelque chose de complètement surréaliste venait de s'inviter dans sa vie.

Accroupie devant son sac, elle farfouilla et en tira un petit paquet qu'elle ouvrit pour la vieille. Elle avait acheté la viande séchée en prévision de son voyage de retour vers la Hanse mais comme c'était pas demain qu'elle retrouverait ses pénates de toute façon, autant profiter de l'aubaine pour montrer qu'elle avait été bien élevée. Quand même... Les gens ne vivaient pas aussi vieux dans le métro, en général, ça valait le coup de se fendre d'un peu de courtoisie, non ? Dans son code moral personnel, on avait le respect des vieux. Ou alors, elle avait tout faux, elle se faisait arnaquer comme une bleue par une vieille bique toute rance. Dans ce cas, elle n'aurait plus qu'à expliquer poliment au témoin qu'il ferait mieux de tenir sa langue s'il voulait la garder en état de fonctionnement.
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Mer 29 Nov - 20:29
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L’ancêtre accepte la proposition de la jeune femme et se rapproche du duo avec intérêt. Le puissant remugle vous envahit et vous prend aux tripes. Vous pouvez distinguer une touche de moisi mêlée à quelques effluves d'urine.
Elle se défait de son lourd baluchon et le pose au sol. Un objet de la taille d'une grosse pomme s'en échappe et vient stopper sa chute contre la caisse de l'armurière.


« Comme c'est aimable de votre part, ma fille... » répondit-elle en s'asseyant dans un long soupir de soulagement.

La vieille femme vous dévisage chacun votre tour, attendant une réponse de votre part.

En voyant l'armurière lui tendre les lamelles de porc séché, elle posa délicatement sa lanterne au sol, dévoilant le sourire éternel d'un crâne humain qui trônait fièrement contre la lourde caisse. Elle tendit ses longs doigts fripés et reprit la parole par un chaleureux :

« Oh ! Décidément, vous êtes vraiment adorable ma chère ! »

L'ancienne ne tarda pas à engouffrer la viande dans son infâme gueulard, créant un vacarme à vous retourner l'estomac et ponctua la scène par le traditionnel suçottage de doigts.

« Mmh...un délice, jeune femme »
« Cette cuisine fabuleuse me rappelle celle d'une charmante éleveuse, à quelques stations d'ici...d'à peu près votre âge, que j'ai eu le bonheur de croiser il y a déjà quelques temps...Tacha ? Tama ? Oh, je ne sais plus : pardonnez-moi, ma mémoire... Si vous la revoyez, félicitez-la pour cet excellent repas ! »


Elle posa soudainement son regard de glace sur le jeune homme, laissant retomber son sourire édenté.

« Quant à vous, mon mignon, je n'apprécie guère vos manières. L'avarice est un très vilain défaut...tout comme le mensonge. »
« Les derniers voyageurs dont j'ai croisé la route ont été nettement plus généreux. Ils ont, comment dire...davantage donné de leur personne. »
dit-elle en renversant le crâne ivoirin d'un lent coup de talon.

Elle fouilla un instant dans son baluchon et en sortit une lame acérée, qu'elle jeta nonchalamment aux pieds du jeune homme.

« Je vous laisse une chance de rattraper votre impolitesse, avant de reprendre ma route » fit-elle d'un air sérieux, en désignant l'oreille du colporteur avec appétit.

« Je vous en prie, ne me faites pas attendre. »





Airat Ivanov
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Airat Ivanov
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Jeu 30 Nov - 0:59

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Il retient en haut-le-cœur quand la vielle inconnue s'approcha. Elle empestait à l'en faire vomir, et le pire était que cette impression se prolongea au regard appuyé qu'elle leurs lança. Comment un simple humain pouvait-il être aussi oppressant? Ho...a moins que...

Airat s'était réveillé un peu trop tard. Les contes de son enfance, il avait tout fait pour les oublier. C'était sa mère qui les lui avait raconté s'en servant comme d'une fable moralisatrice, et le colporteur voulait tout perdre de cette...salope. Mais un nom remonta à sa mémoire,  telle une vérité absolue, quelque chose à la quelle toute personnes aurait pensé. Baba Yaga.

Cette pensé rendit le regard blanc de la vielle femme plus insupportable. Ses orbes claires semblaient peser des tonnes sur son dos. Le Russe resta immobile alors que la...chose, avalait la viande de l'armurière en la fourrant bestialement dans sa bouche édentée, poussant des grognement gutturales. Ecoutant attentivement tout ce que la venue de l'ombre raconta à Vladimirovna. Il commençait à voir se profiler son sort dans cette voix devenue froide et pleine de réprimandes. Le couteaux finit d'intérieurement le faire hurler de colère, tout comme l'œillade sur son oreille. Quel con, mais quel con! Les armes, c'était finie! Ces trucs étaient des aimants à problèmes, il l'avait bien dit!

Se penchant pour ramasser la lame, il défila du regard la créature, le froid et la colère se partageant ses yeux. Airat jouait avec le feu, il le savait mais si sa vie se limitait à simplement survivre sans jamais s'amuser...autant mourir. Et bordel une oreille ne se coupait pas comme ça!
Prenant une inspiration, il prit entre ses doigts son oreille gauche, ferment les yeux alors que le froid de la lame caressait sa peau. Le colporteur tenta d'agir, mais son corps le protéger, l'empêchait de se détruire. Fébrilement, il éloigna le métal de lui, rouvrant les yeux pour les plonger dans ceux de Baba Yaga.

"-Je demande un autre moyen de dédommagement."

Ses méninges cherchaient à toutes vapeur ce qui aurait pue satisfaire la vielle, autre chose qu'un membre mutilé.

"- Cinq services, demandes, je sais pas, appelle ça comme tu voudra, mais cinq choses que tu pourra venir me demander quand tu voudra, ou tu voudra. Tant que je suis pas mort...."

Il eut un petit sourire en coin. Même à deux doigts de la mort, le colporteur ne pouvait pas s'empêcher de se fendre d'une blague de merde.

"- ...Parce qu'après ça va être compliqué..."

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
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Ven 1 Déc - 15:20
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La vache ! Vivre dans le métro vous habituait certainement à des odeurs pas commodes mais là, ça dépassait l'entendement. Le nez et les yeux agressés par la Baba Yaga, Valya retint à grande peine le haut-le-coeur qui menaçait de faire remonter son dernier repas. Heureusement qu'ils étaient tous blafards comme des cadavres dans les souterrains, le verdâtre se voyait à peine dans la pénombre à peine trouée par la lanterne de la vieille.

Fascinée malgré elle par la vision d'horreur de la viande qui disparaissait dans l'immonde bouche, elle gardait un silence religieux et s'efforçait d'ignorer le bruitage répugnant qui accompagnait cette opération. Baba Yaga testait-elle ainsi ses potentielles victimes ? Et si quelqu'un vomissait, qu'est-ce qui se passait ? Eurk. Rien que l'idée de vomir lui donnait encore plus la nausée, il valait mieux qu'elle garde son sang-froid et qu'elle se retienne de tout épanchement corporel indésirable. Même si elle avait largement pensé qu'elle était capable de se pisser dessus sans préavis. Comme quoi, on pouvait être capable de faire face à des colosses de deux fois sa taille ou à une bande mieux armée sans sourciller et devenir complètement débile quand un mythe vous tombait dessus.

- Je n'y manquerai pas, Babouchka, répondit-elle presque machinalement, comme une sorte de réflexe pavlovien de politesse.

Avait-elle acheté sa viande à Tamara Borisovna ? Possible. Son cerveau ne fonctionnait plus très correctement à cet instant. Elle inspira à fond pour tenter de retrouver un peu de lucidité mais mal lui en pris. Le parfum douteux de la vieille la saisit à la gorge et la salive afflua dans sa bouche en même temps que son estomac se mettait à danser une foutue sarabande. Ravalant une fois encore sa nausée, elle se rassura en cherchant le contact de la crosse métallique du Walther contre sa peau. Les armes avaient toujours été ses alliées, rien d'étonnant à ce qu'elles agissent sur elle comme un agent réconfortant.

Une fois son masque impassible recomposé, elle se tint immobile, sage comme une gamine qui a peur du croquemitaine, pendant que Baba Yaga s'intéressait de près à son client. Tiens, elle ne savait toujours pas son nom à celui-là. Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'était pas près de faire affaire avec lui.

L'échange entre la vieille et lui la stupéfia. Elle aurait volontiers collé une claque derrière la tête du type pour lui apprendre les bonnes manières mais de toute évidence, la Baba Yaga avait quelque chose de plus sanglant en tête. Et l'autre ne manquait pas de couilles pour lui proposer un marché en échange. Ben là, elle en était comme deux foutus ronds de flan. Si la sorcière acceptait ça, le petit n'aurait pas assez d'une vie pour remplir ses obligations, c'était clair. Mais une oreille... Ouais, elle pouvait comprendre qu'il ne rêve pas de s'en séparer. Cela dit, si ça pouvait leur garantir la vie sauve, elle la lui trancherait elle-même.

Même s'ils vivaient comme des taupes dans les souterrains, elle aimait bien sa vie, elle avait fait son trou, elle avait ses armes, ses quelques potes, son réseau, elle n'avait pas spécialement envie que ça s'arrête tout de suite. Enfin bref, elle réfléchirait plus tard au fait que devant une vieille sorcière, elle se révélait une vraie mauviette. Peut-être qu'elle devrait se couper un autre doigt pour se punir d'être aussi lâche. L'instinct de survie était-il veulerie ? Qu'aurait dit son père ? Vladimir avait-il rencontré Baba Yaga ? Lui aurait-il caché ça ? Tout était envisageable finalement et elle s'en sentait plutôt ébranlée.
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Sam 2 Déc - 21:02
Narrateur


La vieille femme écoute la proposition avec attention.

« Je veux mon oreille, mon garçon. Et sachez que vous me supplierez bientôt à genoux de vous prendre la deuxième. »

Elle s’esclaffa soudainement et regarda l’armurière du coin de l’œil :

« Peut-être auriez-vous dû déléguer cette tâche à votre charmante amie, l’affaire aurait été bien plus promptement réglée. »

Le regard songeur, la vieille gratta l’énorme grain de beauté trônant sur son menton, puis fixa avec fermeté le jeune homme, un sourire en coin :

« J’accepte votre proposition. »


Elle se penche pour ramasser le crâne trainant au sol et s’aide du bord de la caisse pour se remettre sur pieds.

« Voilà ce que vous allez faire pour moi…Vous couperez cinq paires d’oreilles humaines et vous me les amènerez. »

Le regard perçant plongé dans celui du colporteur, la vieille baragouine une phrase étrange dans une langue inconnue et conclut par un rire d'une cruauté sans pareille, semblant résonner éternellement dans le tunnel de la station désertée.

« Et pour m’assurer de votre implication dans cette besogne : JE VOUS MAUDIS, AIRAT IVANOVITCH IVANOV ! »

« Vous ne trouverez le repos qu’une fois cette tâche accomplie, pas une seconde plus tôt ! »


Spoiler:

Satisfaite par la théâtralité de sa condamnation, la mégère range le crâne dans un petit sac en toile et lance ce dernier à l’armurière.

« Tenez, ma belle, voici de quoi vous souvenir de moi. » dit-elle avant de tourner les talons.

Votre corps refuse de bouger. Vous assistez, impuissants, à la disparition de la vieille femme de la même façon qu’elle a surgit : trainant lentement sa carcasse dans une brume épaisse et mystérieuse.

Poursuivez votre aventure.



LOOT :

AIRAT : Vous avez reçu le « coupe-choux » de Baba-Yaga. Il est affûté comme un rasoir : faites en bon usage !
VALYA : Vous avez reçu le sac de Baba-Yaga, il contient un crâne humain, ainsi que deux grenades fumigènes ! Vous pouvez désormais faire des entrées / sorties dignes de la célèbre sorcière !





Airat Ivanov
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Airat Ivanov
Colporteur
Lun 4 Déc - 16:10

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Age :: 27 ans
Patronyme :: Ivanovitch
Surnom :: Rat

Le Russe attendit, crispé. Les mots de la sorcières semblaient si long, si lent, il arrivait à peine à respirer jusqu'à ce que tombe la sentence. J'accepte votre proposition.Le colporteur ferma un instant les yeux, se reprenant. Bon. Il allait garder ses oreilles...mais ses voisins du métro devraient faire attention aux leurs. Regardant de nouveaux Baba Yaga, il se pencha légèrement en avant, tentant de comprendre les marmonnements de la vielle au moment où sa voix retentie, résonnant dans tout le couloir, faisant l'effet d'un coup de poignard à Airat. Il détestait qu'on révèle son nom.

Maudit.
Rien que ça.
Des oreilles humaines.
Rien que ça.

Le colporteur hocha la tête, les yeux dans le vague, cherchant quelque part dans sa tête le courage de mutiler un humain, mort ou vivant. Cette force il l'avait, l'homme le la Ligne Rouge savait qu'il lui suffisait de penser au meurtre d'une certaine personne et à tout ce que cela avait entrainé pour se sentir à même de dépecer Vladimirovna. A en croire la vielle croûte, l'armurière aurait été prête à le charcuter pour sauver sa peau, et l'un des dictons préférés d'Airat était sans conteste " œil pour œil dent pour dent".

Après la disparition de Baba Yaga, le Russe resta un instant à fixer les dernières nappes de brumes, près à voir ressurgir sa nouvelle "amie".

"-....Alors c'est ça, une sénile?.....Bah merde alors."

Rit nerveusement le colporteur, passant une main sur sa nuque alors que la pression qui était devenue physique s'évaporait peu à peu. Maintenant, il avait réellement besoin de cette arme, mais la disposition de la femme brune à ses cotés pour lui ceder ce...MCC? PCC?PSS?...il ne savait plus trop, était plus qu'à remettre en doute et il voyait difficilement comment relancer le sujet.  

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
Armurière
Mar 5 Déc - 21:49
Armurière

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Age :: 22 ans
Patronyme :: Vladimirovna
Surnom :: Valya
Valya déglutit discrètement mais resta parfaitement silencieuse pendant l'échange entre son client et Baba Yaga. Moins elle attirait l'attention sur elle, moins elle était susceptible d'y laisser des doigts ou des oreilles. Et puis le couperet tomba et sa mâchoire avec. Cinq foutues paires d'oreilles, rien que ça ?! Et elle le maudissait par dessus le marché. Bordel de dieu, elle avait le cul bordé de nouilles, pour le coup. Le hurlement grinçant de rire qui suivit acheva de lui donner envie de se pisser dessus pour de bon. Elle rattrapa tout de même au vol le sac avec une maladresse qui frisait la débilité et bredouilla un vague remerciement. Le temps que Baba Yaga disparaisse, ni Airat Ivanovitch - puisque c'était son nom - ni elle-même n'avaient bougé un cil. Les pieds en plomb, pétrifiés comme des abrutis devant un train vide, ils restèrent longtemps immobiles puis la vie reprit ses droits, sembla-t-il, et le tunnel retrouva son aspect et son brouhaha habituels.

Retrouvant également un peu de sa lucidité même si elle restait glacée de l'intérieur, Valya ramassa doucement l'arme abandonnée sur une caisse. Pas de gestes brusques. Ils étaient tous les deux armés à présent mais le type d'en face avait une sacrée putain de raison de lui sauter à la gorge, avantage non négligeable. Pourtant, elle croyait encore qu'ils pouvaient s'en tirer et reprendre le cours de leurs vies, voire les négociations. Le tout était de manoeuvrer calmement et intelligemment pour que tous deux en sortent indemnes. Enfin surtout elle. Mais là tout de suite, ils devraient peut-être s'asseoir, quand même. Elle se laissa tomber sur une caisse et fit signe au jeune homme de faire de même. L'épreuve les avait-elle rendus complices ou ennemis, ça restait à déterminer, mais ils avaient tous les deux besoin de s'asseoir et d'un bon remontant. Le seul problème c'est qu'elle en avait pas, de remontant. Donc ce serait de l'eau. Elle s'envoya une gorgée directement au goulot du bidon puis le tendit à Airat Ivanovitch.

- Si tu veux toujours l'arme, on peut en parler.

Et surtout ne pas discuter de ce qui venait de se produire, de ce qui n'était probablement qu'un foutu mauvais rêve. Ils avaient halluciné, ouais, c'était ça. C'était la seule explication rationnelle à ce bordel. Et tant pis pour le sac avec le crâne et elle ne savait pas quoi d'autre dedans. Tant pis pour le coupe-chou que tenait encore son client. Tant pis pour le rire qui résonnait encore désagréablement à ses oreilles. Et tant pis aussi pour la terreur qui lui avait liquéfié les entrailles et donné envie de rendre tripes et boyaux. La normalité devait reprendre ses droits, sinon ils allaient devenir fous tous les deux. Enfin, surtout lui.
Airat Ivanov
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Airat Ivanov
Colporteur
Dim 10 Déc - 5:35

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Age :: 27 ans
Patronyme :: Ivanovitch
Surnom :: Rat

Airat tendit le bras pour attraper le bidon, sentant ses muscles défaillir sous le poids alors que l'armurière l'avait porté à bout de bras sans problèmes. Il poussa un discret soupire en portant le goulots à ses lèvres blessés, buvant à peine. C'était quelque chose qui l'étonnait quand même ça. Vladimirovna venait d'avoir un bonne exemple du genre de personne qu'il était, quelqu'un qui n'as pas beaucoup d'amis, ni beaucoup de compassions. Et pourtant elle n'avait pas hésité à lui offrir une rasade.
Encore un point sur le quel il divergeait avec la plus part du métro: il était un rancunier de première, ça en aurait fait peur. Ou que la jeune femme était juste "quelqu'un de bien".....la définition la plus subjective du monde. Le Russe referma distraitement le bidon, l'abandonnant au sol, près de la caisse métallique de la brune.

"-Ouais, quelque chose me fait dire que ça pourrait m'être utile...."  

Dit il en observant l'arme dont il venait d'hériter, jouant avec l'éclat du métal. Caressant du bout du pouce la lame, le colporteur prit un malin plaisir à laisser son regard s'attarder sur les oreilles de l'armurière, un sourire en coin sur les lèvres, ui finie par disparaître pour un autre soupire.

D'un coup, Airait du sembler épuisé, au bout du rouleau, et plus si joueur, presque sage et las. Ses yeux devaient d'un coup sembler broder de dentelle noir, et son regard terne.  Il avait encore du mal à se rendre compte de ce qu'il allait devoir faire. Couper des oreilles. La réalité ne le rattraperait qu'au moment d'agir, l'homme de la Ligne Rouge n'en doutait pas. Quand le sang couvrirait ses mains, quand il saurait être toujours accompagné de morceaux de corps humains, quand la culpabilité viendrait lui ronger le ventre. Pour l'instant ce n'était que des mots en l'air, en suspend dans l'air comme un gaz toxique, tout comme les cauchemars qui l'assailliront bientôt
 "-Bon, tu voudrais combien?"  

Avec ce qu'il venait de se passer, les négociations allaient être compliqués, mais le Russe n'achèterait rien sans s'être débattue comme un forcené pour diminuer le prix. Pas qu'il était fauché....mais si. Un peu. Et puis très radin.

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
Armurière
Dim 10 Déc - 9:21
Armurière

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Age :: 22 ans
Patronyme :: Vladimirovna
Surnom :: Valya
Valya n'aimait pas du tout la manière dont se comportait son client et regrettait à présent d'avoir relancé la négociation. Cela dit, rien ne l'obligeait à la conclure. Elle n'avait pas la dalle au point de vendre n'importe quoi à n'importe qui. Surtout un n'importe qui avec une gueule de petite frappe et qui se croyait malin de la menacer alors qu'elle avait un flingue à la main. Bon ok, il ne l'avait pas explicitement menacée. Mais franchement sa manière de caresser le rasoir et de regarder ses oreilles était sans équivoque.

Alors qu'elle s'apprêtait à enfiler un chargeur au cul du bijou qu'elle tenait fermement pour expliquer en termes clairs à AIrat Ivanovitch qu'il pouvait se carrer son marché bien profond, il changea complètement d'attitude. Il paraissait soudain très las et plus jeune, un peu perdu. Il n'était pas au point de l'attendrir, fallait pas déconner, c'était pas son genre de distribuer des câlins, mais quand même. Elle s'en sortait vachement bien alors que lui devait être pas mal secoué.

Oubliant aisément sa vessie de lopette et toute autre forme de lâcheté révélée par la rencontre d'une puissance supérieure et terrifiante, elle se laissa aller à ressentir une certaine forme de pitié pour le jeune homme qui allait devoir faire un sale boulot pour échapper à la malédiction de la vieille bourrique. Ramenée à la conversation par sa question, elle considéra quelques instants le PSS en silence, puis se décida.

- Quelques objets et une promesse.

Soupesant une dernière fois le gracieux joujou dans sa main gantée de cuir noir, elle releva les yeux sur son client et le dévisagea cette fois avec un sérieux auquel elle ne l'avait pas habitué depuis le début de leur rencontre. Les négociations, la valeur des armes et des promesses, c'était sacré pour elle. Gare à celui qui ne s'en aviserait pas assez vite.

- Ta parole a-t-elle une valeur, Airat Ivanovitch ? Ou est-ce que je dois renoncer à te céder ce compagnon ?
Airat Ivanov
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Airat Ivanov
Colporteur
Jeu 14 Déc - 2:34

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Age :: 27 ans
Patronyme :: Ivanovitch
Surnom :: Rat

Le colporteur lança un regard fatigué et faussement désintéressé à l'arme entre les doigts noire de la brune. Il en avait besoin de ce bout de métal maudit. Sa vie en dépendait, maintenant plus que jamais, Airat pouvait se protéger contre les autres physiquement, c'est tout ce qu'il pouvait faire, alors il n'allait pas ce gêner.

C'était ça dans le métro, manger ou être mangé. Et pourtant il n'avait jamais tué. L'homme de la Ligne Rouge avait brisé des os, frapper la chaire, déboité des épaules, mais jamais il n'avait tué. Tout comme Vladimirovna, il ne plaisantait pas avec la vie. On avait pas le droit de priver des gens de la personne qu'ils aimaient, on avait pas le droit de faire souffrir un autre humain.

Le Russe releva ses yeux gris sur ceux jumeaux de couleur qui le fixaient avec sérieux. Il était loin d'être un type bien, il se savait même le dernier des lâches, mais jamais il n'en viendrait à la facilité de tuer. Ses paupières recouvrirent un instant son regard alors qu'il soupirait de fatigue, laissant tomber en arrière sa capuche d'un léger mouvement de tête. Le doute n'était pas permit, le colporteur savait que la brune voyait parfaitement la tâche rouge recouvrant la moitié de son visage, mais il voulait juste l'assurer de sa franchis. C'était presque....blessant, salissant de s'avoir qu'on l'avait pensé capable d'un meurtre sans en évalué l'étendue.

'- Quand il s'agit de la vie d'une personne, je suis toujours un homme de parole."

Dit il presque froidement, une amertume renouvelée dans la voix. Il n'allait pas courir essayer son nouveau joujou sur le premier venu, en faîte en venant ici il n'avait pas envisagé la première fois qu'il tuerait quelqu'un. Airat se savait chanceux (selon lui) d'approcher de la trentaine sans avoir jamais ôté la vie à quelqu'un. Mais le colporteur savait aussi que si ce n'était pas celui d'en face qui recevrait du plomb dans la tête, ce serrait lui.

'-Alors oui, ma parole une valeur, peut-être même la plus grande valeur de tout le metro."    

Valentina Nikolaïeva
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Valentina Nikolaïeva
Armurière
Mar 19 Déc - 22:58
Armurière

Passeport
Age :: 22 ans
Patronyme :: Vladimirovna
Surnom :: Valya
La gueule de blasé qui n'en a rien à carrer, Valya la connaissait par coeur. Ils la lui servaient tous un jour ou l'autre. À tel point qu'elle rêvait du jour où quelqu'un la surprendrait avec une mine avide de gamin qui découvre que le monde est redevenu vivable en surface. Enfin bon, elle pouvait toujours fantasmer autant qu'elle voulait, au final elle retrouvait toujours la grimace de celui qui a tout vu. On aurait pu croire que la rencontre avec Baba Yaga l'aurait portée à plus d'indulgence envers son camarade d'infortune mais la réalité c'est qu'elle s'en méfiait d'autant qu'elle savait pertinemment de quoi étaient capables les hommes désespérés.

Quand il dévoila son visage après l'avoir longuement dévisagée, elle renonça à le chasser à coups de pieds au cul, pourtant. La plus grande valeur de tout le métro, c'était un poil exagéré, mais étrangement, elle accepta de croire qu'il avait effectivement une parole qui valait quelque chose. Suffisamment en tout cas pour qu'elle envisage de traiter avec lui.

Tirant de sa poche arrière un vague bout de papier froissé et une mine de crayon minuscule, elle griffonna avec application sur le dos de son genou. Elle prit le temps de noter ce qu'elle voulait, réfléchit un instant en se tapotant la lèvre avec le bout du crayon, puis acheva la liste et la relut avant de la tendre à son vis-à-vis.

- Mon prix, annonça-t-elle, laconique.

Le torchon miniature comportait plusieurs lignes d'une écriture plutôt malhabile mais appliquée : une liste de quelques menus objets sans grande valeur mais qu'il fallait pouvoir trouver, et un nombre de cartouches raisonnable.

- Quant à ta promesse, c'est la suivante : donne-moi ta parole que jamais tu ne t'en prendras à moi d'une manière ou d'une autre.

Sous-entendu : si tu m'attaques avec mon propres flingue, je te refais le portrait, et si t'approches ta saloperie de lame de mon joli petit corps, je te la fais bouffer.

- La liste et la promesse, c'est mon prix.

Elle ne l'avait pas quitté des yeux depuis qu'elle lui avait tendu le petit papier crasseux. Selon une habitude profondément ancrée en elle, elle jaugeait son interlocuteur à chaque instant, l'étudiait, mesurait ses réactions et se faisait ainsi une idée très précise de ce qu'elle pouvait et voulait demander.
Airat Ivanov
Date d'inscription : 22/09/2017
Messages : 145
Airat Ivanov
Colporteur
Mer 27 Déc - 15:42

Passeport
Age :: 27 ans
Patronyme :: Ivanovitch
Surnom :: Rat

Le colporteur regarda du coin de l’œil l'armurière sortir un morceaux de papier,précieux papier, de sa poche. Tsss. Il préféra détourner le regard comme on le fait devant un cadavre immonde. Lui, il évitait des yeux la carcasse d'un passé pas des plus reluisants.

Maintenant que le colporteur y repensait, il avait grandit dans les favoris, ceux qu'on chouchoute dans l'éventualité qu'un jour leurs savoirs servent. Si il n'avait pas fait de vague, peut-être qu'il en serrait devenu un aussi....un vieux sage. Sa mère lui avait dit qu'avant le métro, il y avait un monde bourré d'inégalités reposant simplement sur la notion d'argent. Il y avait des gens qui vivaient dans l'aisance matériel, et d'autres qui crevaient sans qu'on les entende.  Airat n'avait pas connu ce monde, il était né à l'aube du métro, mais ça le débectait. L'homme de la Ligne Rouge détestait tout de Police et des brahmanes.
Le papier, l'écriture, la lecture.

Alors quand il fallut prendre le morceaux de papier couvert d'une écriture enfantine, se fut du bout des doigts. Presque avec dégoût, il lut la liste, écoutant d'une autre oreilles la promesse qu'il devrait tenir. Il y avait un sacré inconvénient à respecter la demande de Vladimirovna...si c'était elle qui l'attaquait?

"-Et....si c'est toi qui t'amuse à me faire la peau?"

Le Russe était méfiant, et c'est sûrement pour ça qu'il vivrait encore quelques années. Cette arme, il la voulait pour se protéger, pas pour se sentir supérieure. Nan, il ne faisait pas parti de ces types qui devaient avoir la plus grosse pour être satisfaits, lui son rôle de traître fourbe lui suffisait. Si la Ligne Rouge tombait, il la laisserait crever la gueule ouverte, pas besoin de courage ou de dignité. Juste un grand sac pour traîner derrière soit les regrets et les souvenirs.

"- Parce que me faire buter par celle qui m'a vendu de quoi me défendre...hum... Ca me resterais au travers de la gorge."

Ironisa Le colporteur, un sourire carnassier aux lèvres. Il rejeta un coup d’œil à la liste. Rassembler tout ce que lui demandait la femme de la Hanse ne serrait pas compliquer. Trouver les cartouches nécessaires à cet achat, si.

"- Pour ta liste, y'a pas de problème.


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