- Petite introduction:
Bonjour bonjour, c'est Pazou de NRP !
Ce texte fait suite à la confrontation de mon dragon-chouette avec Baba Yaga dans l'épreuve 3 (un des derniers textes si vous voulez aller vous rafraîchir la mémoire). Les nanites ayant exprimé une vive déception de ne pas connaitre la réaction de Pachou après avoir à nouveau perdu son corps de dragon
oui ben j'avais plus de mots moi, je me suis dis que j'allais carrément écrire toute la fin de sa journée.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Pachouliboukoualoubouzoulek ne s’attendait pas au retour de bâton. Quoiqu ‘il puisse lui-même déclarer ou penser (ce qui en réalité revenait à peu près au même), il n’était après tout connu ni pour sa prévoyance, ni pour son intelligence. Alors quand ses ailes de dragon se couvrirent de plumes et rétrécirent, et qu’il expérimenta la sensation désagréable de se recroqueviller dans son propre corps, il tomba des nues. Littéralement. Le dragon redevenu chouette sembla en effet un instant oublier qu’il savait voler et entama une chute bien peu digne vers la campagne verdoyante d’Heavensaw, ponctuée d’un tout aussi peu digne hurlement de panique.
- Aaaaaaaaaah !Heureusement, il volait à haute altitude, si bien qu’il parvint à rétablir son équilibre bien avant de pouvoir distinguer les brins d’herbes dans les champs des bipèdes, en bas. La panique passée, Pachouliboukoualoubouzoulek s’examina sous toutes les coutures et commença (enfin !) à réaliser le tour que lui avait joué la vieille sorcière.
- Mais… mais… Nooooon ! Mon si beau, si somptueux corps… Mes ailes, ma queue… Partis, envolés… disparus !Mais la voix plaintive se changea bientôt en rugissement de colère.
- Aaaargh ! Cette crotte d’écureuil unijambiste ! Non, pire, ce derrière de macaque incestueux ! Je fais lui montrer ce qu’il en coûte de s’en prendre au grand Pachouliboukoualoubouzoulek !Joignant le geste à la parole, le dragon-chouette fit demi-tour, volant plus vite qu’il n’avait jamais volé, résolu d’en découdre. Mais, alors qu’il atterrissait brutalement là où se trouvait encore il y a peu de temps l’étal de la vieille peau, plus rien ! Et plus personne ! Pachouliboukoualoubouzoulek tourna sur lui-même, toujours aussi furieux et maintenant estomaqué en prime. La place était déserte, les portes et les volets fermés. Mais où étaient donc passés les commerçants ?! Et les autres bipèdes qui vivaient là ?! Mais peu importe, Pachouliboukoualoubouzoulek n’allait pas abandonner comme ça ! Il écuma donc le village pendant des heures, traquant la vieille dans tous les coins, hurlant des insanités à tue-tête sans que personne ne lui réponde jamais. Au crépuscule, finalement épuisé et à bout de patience, il résolut tout de même de rentrer chez lui, grommelant toujours des malédictions dans sa barbe maintenant qu’il n’avait plus l’énergie de les crier.
L’affaire aurait pu en rester là, mais Baba Yaga n’aimait pas les rabats-joie. Alors qu’il peinait déjà à retrouver son chemin dans le noir, le retour du dragon-chouette dans sa montagne fut perturbée par un soudain orage qui le trempa en quelques secondes et qui (curieusement) ne le lâcha pas avant qu’il n’atteigne le Pic. Dépité de sa journée mais enfin à l’abri des éléments, Pachouliboukoualoubouzlek s’ébrouait un bon coup en hurlant à son familier Bej d’aller lui chercher des serviettes quand il fut brutalement assailli par quatre chouettes minuscules qui entreprirent de lui arracher joyeusement des plumes en lui hurlant des insultes.
- Ectoplasme ambulant ! Tête de putois ! Crotte de Rantanplan !
- Qu’est-ce que… ? Comment êtes-vous sortis ??? Krokdur, Cyanur, Grodur, ça suffit ! Couchés, bon sang ! Beeej ! Viens m’aider, abruti ! Et où est Alfred ?Il fallut la moitié de la nuit au dragon-chouette pour remettre les petits démons en cage, retrouver Alfred et finir de se sécher. C’était décidé, plus jamais il n’irait au marché !