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Épreuve 5 : Iñigo Fausto del Mar
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Lou[OT]
Invité
Dim 15 Mar - 20:34
Contexte:

Iñigo F. del Mar:


Enfin. La solution est là, sous mes yeux. Fier comme un paon, j’admire le mur de mon squatte. Il est parsemé d’une multitude de schémas, de listes, et de bien d’autres idées en vrac. Certaines sont barrées, d’autres entourer. J’ai probablement usé un bon stock de feuilles de papier journal, et de stylos volés à la tire pour réaliser ce petit bijou. Mais je le sais, c’est mon chef d’œuvre !

« Avec ça, Fausto va devenir un vrai fantôme ! » Dis-je, ricanant de ma propre blague.

On toc plusieurs fois sur la tôle de l’entrepôt délabré que j’ai aménagé. Mon corps se tend, mais je reconnais le code de mon receleur du moment. PARFAIT ! Trottinant, je désactive le petit piège électrique et lui ouvre. Il est à peine passé que je réenclenche tout. Grand sourire, j’ouvre mes bras pour lui faire une étreinte sans pareille.

« Willy, mi amigo ! J’ai la solution ! Cela va être la meilleure invention de notre époque ! Et elle sera à noter comme née d’un humano et esclave en fuite ! ¡ Es maravilloso ! »

Je sautille, et tournoie autour de lui. Ma tignasse est en désordre, et je dois un peu sentir, mais haut les cœurs ! Je ne suis que joie et bonheur. Willy, un elfe à la peau mate et aux tâches de rousseurs qui traînent dans les tripots de la Nouvelle-Orléans, me regarde comme si la folie avait prit possession de mon être.

« Quoi ? Tu devrais te réjouir avec moi, amigo ?
— Je me demande surtout si la faim ou un coup sur la tête n’a pas fini par avoir raison de toi, Fausto… »


Je secoue la main avec dédain devant moi, et vient vers lui pour finalement le pousser, triomphant, devant Le Divin mur de briques.

« Willy, es el futuro.
— C’est surtout un mélange de n’importe quoi, oui. Tu m’as fais parvenir un document comme toi tu avais quelque chose à me faire passer. Je penser que tu avais fais une belle prise…
— Mais la prise, c’est ça ! Una combinación d’invisibilité amigo. Tu imagines l’avenir des ladrones comme moi, avec un tel bijou ? »


Je me décale juste devant ce qui n’est encore qu’un projet. Mais j’y crois dur comme fer. Alors, devant son scepticisme avancé, je lui explique les différentes parties. Pour concevoir cette tenue, j’ai repensé à tout ce qui fait un bon magicien. Tout ce qui m’a été enseigné pour le métier, et pour pouvoir duper même des créatures.

Je lui parle du phénomène de diffraction de la lumière. Et je lui avoue qu’il existe déjà des accessoires, notamment pour les arts de la scène, qui ont ce type d’effets. Néanmoins, il faudrait en assouplir les capteurs en utilisant un des tissus que les elfes ont développé une fois les créatures au pouvoir. Il est souple et résistant, proche du corps aussi, et contient une fine doublure isolante car, de base, il a une bonne conductivité électrique. Il sert à ce jour pour tout ce qui est affichage luminescent bioénergétique.

« Admettons, Fausto. Tu as des idées, je ne dis pas. Mais je te rappelle que nous, les elfes, avons une ouïe plus développé que la normale. »

Ah ! La sacro-sainte ouïe des elfes ! J’en rigole. Je me faufile donc vers lui, et délicatement, m’amuse à ses dépends avec un petit tour tout idiot et simple. Récupérant une petite pièce de sa ceinture.

« Tu sais comment j’ai détourné ton attention amigo ? Il a bien fallu pour que tu ne prêtes pas attention à mis dedos… »

Il s’agace et je rigole. Je m’assois sur la caisse de métal qui me sert de table à manger souvent. Le regard rieur, j’ouvre ma main gauche et révèle un petit biper tout con.

« C’est de ma confection. Je l’utilise souvent por robar à la tire dans le métro, les parcs et todo. Enfin, ça marche très bien sur les elfes, mais pas vraiment sur les autres j’avoue… »

Je le vois, son air perplexe. Et juste devant lui, j’appuie et je vois qu’il comprend. Et oui, j’utilise un bruit que seules les oreilles des créatures peuvent percevoir pour altérer leur attention. Il est assez faible pour ne pas les perturber, mais assez présent pour les déranger et briser leur concentration. Outil indispensable à la survie d’un humain en fuite et qui vole les dirigeants du monde libre. Je vous le dis.

« D’accord, tu comptes intégrer ton gadget à ton attirail. Mais les loup-garous, tu vas duper leur odorat par la force de ton esprit peut-être ? »

Pourquoi les créatures ne veulent-elles pas que les humains aient de bonnes idées, même quant ils acceptent de travailler avec eux ? Cela me sidère une attitude aussi réfractaire à mon génie ! Alors, je soupire et je lui lance un tube de désinfectant.

« Je compte enduire la combinación avec ça. Je l’utilise déjà quand je prévois de m’infiltrer chez un paquete. Il a été inventé pendant la guerre je crois, pour justement duper l’odorat des loupiots. Cela rend inodore. Alors ? Tu marches avec moi Willy ? »

Je quitte mon siège de fortune et me remet devant mon projet d’invention. J’ai l’estomac dans les talons, je rêve de rejoindre une douche à la piscine municipale, et de refaire le plein de bois pour alimenter mon unique source de chaleur. Alors, je rigole un peu moins et laisse voir ma fatigue pour la première fois. Devoir toujours argumenter, c’est ennuyant à force.

« T’as besoin de quoi ? » Finit-il, enfin, par me demander.

Le regard amusé, je lui donne donc ma liste. Il est un des meilleurs receleurs de la ville, j’espère bien qu’il va les trouver ces merveilles. Bon, il me fait une leçon comme quoi c’est complètement fou, et que d’autres ont échoué avant moi. Mais je l’ignore. Je suis de nouveau assis sur ma caisse à regarder mon tas de papier journal plein de gribouillis. Mon sourire ne me quitte pas, et il finit par quitter les lieux par la voie de secours qui ne peut être utilisé que pour sortir du hangar.

« Un jour, je serais connu pour cette découverte j’en suis sûr ! Mais par contre… il est temps de travailler sur l’autre projet ! »

Je rigole et me lève. Je fini par tirer un drap d’une cachette et l’accrocher par-dessus mon chef d’œuvre inventif. Là, des plans de la ville, et de certaines structures. Car être un génie c’est top, mais faut aller chercher de quoi se payer de la pitance : non ?

« Je devrais peut-être commencer avec la galerie d’art d’Anderson ? Il ne devrait pas être triste de perdre un de ses tableaux tout moisi le vampire à papa ! »

J’ai le temps comme allié, tant que les créatures me sous-estimeront. Ainsi est rythmé mon quotidien après tout !