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Stilgar
Invité
Ven 13 Mar - 23:34
Hoy hoy hoy :


     Alors que Crevette crapahutait, par monts et par vaux, et par veaux géants de la taille de collines, qui heureusement somnolaient en cette période de l’année, elle était arrivée dans un pays à l’atmosphère… épicée. Soit, extrêmement toxique. Mais enfin, la nature, ou ici, l’humanité, faisait bien les choses : très vite, elle avait pu trouver l’entrée d’un abri souterrain, à partir duquel des kilomètres de galeries s’enfonçaient dans la terre.
     Hélas, ces ruines d’une civilisation esquisséenne disparue avaient tendance à avaler leurs occupants. Alors qu’elle arpentait les couloirs, Crevette se rendit peu à peu compte, mais hélas trop tard, que la vétusté de l’endroit le rendait presque aussi dangereux que le toxique extérieur. Des corridors sombres, où on n’osait avancer qu’à petits pas, craignant d’y réveiller un mal enfoui, tapi dans les recoins sombres, soit partout autour des voyageurs, entourant, encerclant, enserrant quiconque osait profaner son domaine, émanaient une pestilence malsaine.
     « Gaz. »
     Une très précise pestilence malsaine.
     Crevette n’arrivait déjà plus à voir ses pieds, perdus dans une épaisse masse rougeâtre, et qui empestait.
     Elle s’arrêta. Dégaina son sabre. La chaleur de ses phalanges serrant sa poignée, son poids, la lueur de sa lampe frontale réfléchie sur l’acier, le bruit caractéristique du métal crissant contre le bord du fourreau avait le don de la rassurer. Tant qu’elle avait ces quatre vingt-dix centimètres entre elle et le monde, la menace que celui-ci posait devenait bien plus ténue ; plus gérable.
     Un moment d’observation confirma sa pensée initiale : ledit gaz montait. Une décision devait être prise. Problème, la galerie qu’elle empruntait semblait descendre. Et l’arrière était impraticable : un éboulement l’avait obligé à ramper par une ouverture étroite, et à sauter. Elle ne pourrait pas remonter assez vite, et n’aurait sûrement pas les capacités physiques pour remonter avec son barda. Elle inspira un grand coup. Se couvrit les yeux, et posa sa main contre le mur, puis se jeta à l’aveugle dans la brume.
     En un sens, ça paya : elle finit par remonter, et arriver dans une petite salle. En un autre, beaucoup moins : cet entrepôt dévasté où elle avait atterri était un cul-de-sac.
     « Et galère. »
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Thresh
Invité
Sam 14 Mar - 10:49
Les pensées de Thresh étaient chamboulées. Depuis longtemps il n'avait pas été appelé pour combattre dans la faille de l'invocateur, et il comptait bien en profiter. Il était prêt, dans le cercle d'invocation quand les invocateurs commençaient leur incantation. Maxwell, l'invocateur avec qui il était lié depuis maintenant quelques années, partageait ses pensées, ses inquiétudes mais aussi un nombre faramineux d'histoires qui parasitaient la réflexion du Bourreau.

Toutefois, quelque chose n'allait pas. Maxwell d'habitude si enjoué était inquiet, il tourna la tête plusieurs fois, remarquant qu'un invocateur avait fait une erreur dans la formule, provoquant un grand flash. La dernière vision du Spectre fut le sourire du saboteur alors qu'une lumière aveuglante l'empêcha de voir davantage.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était dans un entrepôt délabré, des tôles rouillés jonchaient ça et là. La lumière de la lanterne éclairait faiblement la pièce dévoilant peu à peu l'environnement qui était l'exacte opposé des forêts et des ruines de pierres qu'était la Faille de l'invocateur. La poussière était omniprésente et une odeur faible, mais dont Thresh était incapable d'identifier, s'installait peu à peu dans la pièce. Étagères vide et rouillés, ce décor ressemblait beaucoup au coffre fort dont il avait la garde, du moins seulement en apparence. Essayant d'assimiler les nouvelles informations, il décida d'explorer la pièce lorsque soudainement, il vit une enfant. Il s'approcha, lentement mais de manière inexorable.

- Pauvre enfant, abandonnée de tous, quel est ton nom ? et où sommes nous ?

Son ton était glacial et sa voix caverneuse. Il jaugeait son interlocutrice pour voir si elle répondait à ses critères de torture. La petite était armé d'un sabre donc elle savait sans doute se défendre. Mais une sensation désagréable parcourut le spectre, il ressentit comme une démangeaison au niveau des mains, qui se propageait petit à petit le long du bras.
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Stilgar
Invité
Sam 14 Mar - 15:12
     Et pourtant, Crevette n’avait même pas émis la pensée que ça pourrait être pire. C’est quand on pense que ça ne peut pas être pire que ça s’empire. Et là, ça s’était bel et bien empiré.
     Alors qu’elle fouillait la pièce, à la recherche de quelque chose qui pourrait la sortir de cette impasse, elle avait fini par trouver l’objet de ses convoitises : un masque à gaz, aperçu accroché à un mur. Mais alors qu’elle s’était dirigée vers lui, voilà qu’un flash lumineux s’était manifesté, et que dans la pièce vide de tout autre être vivant qu’elle, une créature monstrueuse et luisante, tellement grande qu’elle devait à peine tenir debout, lui faisait face.
     « Hé ben. T’as pas une gueule de porte-bonheur. »
     Les taquineries de l’Esquisse commençaient à être lassantes, à la longue. Rapide estimation : il serait probablement plus lent, mais son allonge était bien plus grande, et y avait-il seulement un point vital à pourfendre d’un coup de sabre ? Il ne semblait être qu’un tas d’airain, d’os, de brume indigo et de malveillance.
     Mais relativement poli. Et comparativement à tout ce qu’on pouvait croiser dans l’Esquisse, il n’était pas si monstrueux que cela. Très imposant, et tout en pics, en griffes et en crocs, mais cela signifiait juste que, contrairement à Crevette, dont la scoumoune était légendaire, il était arrivé dans l’Esquisse avec une apparence plutôt utile – sauf pour ce qui était de ne pas se faire repérer, ou de passer une porte, mais lui au moins pourrait attraper les pots de confiture tout en haut des étagères.
     « Sous la terre. Dans un complexe souterrain. Et, mm. Regarde à tes pieds, tu verras qu’on ne risque pas de tenir longtemps. Je ne suis pas chimiste, mais ce gaz est toxique. »
     « Et tu te tiens entre moi et une protection. » En aurait-il besoin, ce monstre ? Le mieux serait de demander.
     « Ceci dit, tu n’as pas de nez. Enfin, je crois. »
     Serait-ce trop qui de lui demander de la porter sur ses épaules pour qu’elle puisse remonter le passage éboulé de toute à l’heure ?
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Thresh
Invité
Sam 14 Mar - 23:31
Voilà thresh Humain pour te donner une idée.:

La réflexion du spectre commença à se structurer. Il avait le "Où ?" et le "Comment ?" et la petite avait du répondant. Cela se transformait petit à petit en une journée classique pour lui. Mais un détail brisa cette future exaltation provoquée par la prochaine séance de torture : Le Spectre retrouvait des sensations depuis trop longtemps perdus. Ses mains sentaient le froid du crochet, ses jambes sentaient petit à petit la texture des tissus de sa tenue. Cela chamboulait tout ce qu'il avait prévu...

Plus le gaz gagnait du terrain plus les traits qui faisait de lui l'être humain d'autrefois se manifestait, le rendant tout aussi vulnérable. Pour la première fois de sa non-vie, il ressentit un sentiment fort oublié, de la peur. Peur de mourir, peur d'être blessé. En regardant plus en détail autour de lui, il remarqua le masque à gaz. Il regarda la gamine, qui n'en avait pas sur elle, et déduisit la chose suivante : ce masque appartient à ce lieu, et il s'agit du seul pour les deux.

Il resta immobile, attendant le premier mouvement de l'enfant pour frapper. la tension était à son comble, chaque battement de cœur semblant durer une éternité. il brisa finalement le silence d'un ton désincarné, qui passa au bout milieu de sa phrase à une voix plus humaine.

- D'où viens-tu ? Et comment as-tu atterri ici ?

Il garda le crochet dans la main, regardant la gamine et du coin de l’œil son objectif. Le gaz opaque s'était élevé jusqu'à ses genoux, alors que la lanterne du être récupéré à la main par le Bourreau. Il restait aux aguets, se rappelant approximativement l'emplacement du masque. Soudain, une idée lui vint à l'esprit, un rictus malsain se dessina sur son visage.

- Et si nous jouions à un jeu, le vainqueur remporte le masque, et le droit de vivre...


Bien que l'habitude faisait en sorte que la phrase sonnait avec un ton juste, il était en réalité frustré et angoissé de revêtir cette enveloppe charnelle tant limitante.
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Stilgar
Invité
Dim 15 Mar - 1:31
HRP :

     « Je crois que je te préférais encore dans ton ancienne apparence. »
     On ne devait pas lui avoir dit souvent. C’est que, avant, ils n’avaient pas de raison de se battre : Crevette lui aurait demandé de se pousser pour qu’elle récupère le masque, éventuellement de la porter, une fois en sécurité, elle aurait pu trouver à dégager un passage pour le faire passer et ils s’en seraient sortis ensemble. Ça aurait pu être le début d’une grande aventure, d’amitié et de partage.
     Mais il avait fallu qu’il lui pousse un nez. Le sort de la paix était suspendu à cet orgueilleux appendice.
     Les questions de l’ennezé n’avaient pas vraiment de sens, vu qu’il avait plus que clairement l’intention de la tuer, désormais – Crevette avait bien senti que lui aussi avait compris cette histoire de masque à gaz, et ce qu’elle impliquait –, aussi, elle n’y répondit pas. Et pareil pour cette histoire de jeu. La vie n’est pas un jeu, le combat non plus. D’un autre côté, un adversaire qui parle est un adversaire concentré à faire autre chose qu’à préparer un coup fatal. Et maintenant qu’il disposait d’un organe olfactif, il disposait aussi de chair, sang, et points vitaux.
     « On s’entre-tue pas d’abord ? Soit. Je t’écoute. »
     Assez distraitement seulement. Crevette considérait plutôt son armement, son allonge, sa technique. Cette apparence nouvelle pour lui devrait le déboussoler un peu, et il n’était pas vraiment équipé d’une manière optimale : ses armes étaient un peu fantasques, pour la très militaire et pragmatique et Crevette. Son grand bâton lui conférait une allonge certaine, et un seul coup de la masse contondante suffirait à la mettre au tapis. Qui plus est, la pièce n’était pas assez petite et encombrée pour qu’elle se réfugie derrière quelque meuble, sorte son arbalète, et démultiplie ainsi sa portée et sa létalité.
     Mm.
     Crevette secoua la tête. La pensée éloigne de l’action, or il faut de l’action, dans un combat. Trouver le bon moment, celui où le coup fatal peut être porté, et le saisir. Son attention devait être dévolue à cela, et non à de la tactique imaginaire.
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Thresh
Invité
Dim 15 Mar - 12:27
La métamorphose du gardien lui hurla de procéder à un changement de plan, il possédait des point faibles, des organes, tout ce dont il a toujours pu s'amuser sans conséquence par la passé. Il jaugea son adversaire, car bien que petite, la jeune fille était armé d'un sabre et d'une arbalète, alors que de son coté, sa lanterne s'était fixé au bout d'un bâton et ses chaines, parties intégrantes de lui, avaient disparu. L'avantage de la portée était donc sien pour le moment mais cela n'était qu'une question de temps, avant que cette personne puisse s'éloigner et avoir le temps d'utiliser son arme de trait.

Bien que la tension était présence, la peur commençait à se mélanger à l'excitation, l'exaltation. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, le Bourreau n'a que très rarement ressenti cette impression de danger immédiat, de risque de mort. un sourire malsain se dessina sur son visage, alors que le naturel reprirent peu à peu le dessus.

- Sans information, un simple meurtre n'aurait aucune valeur en effet...


C'est alors que le Bourreau saisit d'une main plus ferme son bâton, faisant quelques mouvement avec lui, comme pour se rappeler de la douce époque où il était un simple Gardien, craint de ses prisonniers par le simple son de ses pas. Il adopta une posture plus défensive, répondant d'une voix plus grave.

- As tu déjà tué un être humain ? Quelles sensation cela t'a donné ?

D'un geste lent, il tenta de se rapprocher du masque, gardant un oeil méfiant envers l'enfant.

- Un masque pour deux, il n'y a pas a négocier, nous savons tout les deux comment cela va finir... Soit l'un d'entre nous cède, ou notre fierté cause notre perte...


Il prit une grande inspiration, s'accroupit en posant sa main libre à terre pour essayer de trouver le masque au toucher. Après quelques secondes de recherches, il mit la main dessus, mais ne l'enfila pas.

- Et je n'ai aucune intention de céder...
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Stilgar
Invité
Dim 15 Mar - 15:45
     Ah, en fait, c’était juste un jeu de questions et réponses. Du point de vue théorique, un jeu de hasard aurait pourtant été la manière la plus sensée de résoudre le problème. Cet inconnu et Crevette n’étaient pas ennemis, ils n’avaient intérêt qu’à survivre, pas à s’entre-tuer, et étaient de forces différentes, mais équivalentes. Un combat entre eux deux, s’il n’était pas achevé dès le premier coup, entraînerait très certainement des blessures, et le survivant blessé ne pourrait peut-être pas survivre au reste du souterrain. Mais aucun des deux n’allait se résoudre à quelque chose d’aussi froidement rationnel qu’un pile-ou-face.
     « Non, mais je souffre d’une amnésie, et tout porte à croire que j’ai tué avant d’en être frappée. Notamment si on considère que cela ne me ferait ni chaud ni froid de recommencer, là tout de suite. »
     Il avait le masque en main. C’était un objet à la mécanique fragile. Avant d’agir, il y avait quelque chose à déterminer.
     « Dis-moi. Tu peux faire en sorte qu’aucun de nous deux n’en sorte vivant. Me tuerais-tu, même au prix de tes chances de survie ? Et si tu devais choisir entre me tuer et mourir ou me laisser vivre et mourir ? Aimes-tu mieux la mort, ou la vie ? »
     Et bien sûr, la question se posait aussi pour elle.
     « La logique me commande de préférer la vie, peu importe qui de nous deux survit au final. Mais je ne vais peut-être pas agir de manière logique. »
     Et en fait, c’était elle qui s’était mise à parler le plus. D’un autre côté, le temps jouait pour elle. Crevette pouvait retenir sa respiration assez longtemps pour plonger dans la brume qui montait – et était déjà au torse de Crevette, et aux genoux de l’autre –, et utiliser son couvert pour vaincre, probablement en décochant un carreau. Elle tremblait de partout, serrait la poignée de son sabre comme on étranglerait un serpent. Outre la tension, le fait de ne pas prendre l’initiative et de devoir attendre lui était profondément insupportable. Tous ses sens hurlaient d’attaquer sans attendre.
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Thresh
Invité
Lun 16 Mar - 13:14
La situation devenait peu à peu critique pour les deux compagnons de fortune. Thresh, le masque dans la main, commençait à éprouver un certains intérêt pour la jeune fille. Il la regarda, puis jeta un regard autour de lui pour un objet, un quelconque support qui lui permettrait de discuter un peu plus longtemps avec elle.

-Dépêche-toi, l'heure tourne et tu as encore des informations potentielles à fournir...

Il se balada dans la pièce, la fumée au niveau du bassin, et chercha aussi ardammen qu'il put un objet, n'importe quoi qui permettrait de gagner du temps, ne serait-ce que quelques minutes pour la minutes fille. Son regard se posa sur un réseau de tuyau, séparé d'un écart suffisamment étroit pour y faire glisser son Bâton. Il se mit à l'oeuvre, attachant le masque à gaz à sa ceinture et hurlant.

- Par ici ! on peut s'éloigner un peu plus du gaz !

Il s'assura que le bâton était coincé, ne promettant aucune rotation ni déséquilibre surprise, et porta l'enfant pour la poser en premier sur cette espace, le gaz commençant à grimper vers le torse. Il sauta ensuite, s'agrippant sur tout ce qu'il pouvait pour grimper également sur cette plateforme de fortune. Le gaz lui arrivait au tibia, et il en profita pour se tourner vers Crevette et continuer la discussion précédemment stoppée.

- La mort est libératrice, mais ma forme spectrale me confère les avantages de la vie et de la mort à la fois... Cela fait longtemps que j'ai hanté le monde et ce n'est pas un gaz qui va m’arrêter..

Il regarda plus en détail l'armement de la petite, alors qu'un bruit de ferraille se tordant peu à peu se fit entendre. Le bâton ferré, ne pouvant supporter le poids des deux individus, commençait à se distordre petit à petit, raccourcissant grandement l'espoir naissant d'obtenir plus d'infos.
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Stilgar
Invité
Mer 18 Mar - 23:32
     De toutes les réactions, la dernière à laquelle Crevette se serait attendue, aurait été de se faire porter par son potentiel agresseur vers un coin où elle serait plus en sécurité. Elle se laissa faire, essayant de comprendre la manœuvre du bonhomme.
     « Euh… C’est gentil, mais… »
     Ne pas l’arrêter, il en avait de bien bonnes, tiens. Alors qu’ils étaient aussi proche, avec sa main qui ne tenait pas son arme, elle lui tapota le bout du nez.
     « À cause de ça, tu vas vraiment crever, en fait, ancien spectre ou pas. »
     Et en effet, le gaz était maintenant à ses épaules. Il ne leur restait que quelques secondes. Au final, il avait été bien brave, mais Crevette restait Crevette. Profitant du fait que son ennemi était désarmé, et que le support sur laquelle elle se tenait était fragile, elle donna un grand coup de pied dedans, faisant céder le bâton. Une grande inspiration, puis ce fut la brume. Et en un éclair, elle frappa, pourfendit son ennemi d’un coup de sabre ; lui transperça le torse. Sa vision étant troublée par les vapeurs empoisonnées, elle ne put hélas le tuer sur le coup, mais retira sa lame, chipa le masque, l’enfila, et s’éloigna un peu.
     « C’est fini. Ouah, pas facile de parler dans ce truc. Euh, je disais, c’est fini. Tu m’as demandé mon nom, tout à l’heure. Je m’appelle Crevette. Et… Si jamais tu retrouves ta forme spectrale, ne m’en veux pas. Sinon, je devrais te tuer une seconde fois. »
     La blessure infligée était suffisante pour le faire saigner à mort, mais l’air le tuerait probablement avant, et dans d’atroces souffrances. Éprise d’un brin de pitié – comme quoi, tout arrive –, Crevette empoigna son arme à deux mains :
     « Si tu me le demandes, j’abrège tes souffrances. Un coup à l’arrière de la nuque, tu ne sentiras plus rien, puis tu mourras. Si tu as un dernier mot, ou une dernière volonté, c’est le moment ou jamais. »
     Elle ne pourrait jamais le décapiter, mais lui sectionner le système nerveux était dans ses cordes.
     Et après, retour à l’errance.
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