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Dernier souffle : le lutin et l’assassin | Ven 13 Mar - 15:07 - Spoiler:
Bonjour à tous, je représente Nanorp qui est un forum avec cinq univers assez archétypes : médiéval-fantasy, X-men, space-opera, post-apocalyptique, steampunk et une école de chamanes. La particularité de Nano RP c’est que tu peux faire plusieurs personnages collant à un des univers mais aussi que tes messages rp ne doivent pas excéder quatre lignes, cela permet de faire des descriptions succinctes et de se concentrer sur les dialogues et faire évoluer le personnage rapidement. Je pourrais détailler encore davantage mais on n’a pas toute la journée, allez sur le site si vous êtes intéressés, hop hop ! → http://www.nano-roleplay.com/t1049-concept-du-forum(vous ne le regretterez pas, non, non) Aventures du Passé est un monde médiévale-fantastique classique et pas prise de tête. Y a des elfes, des elfes noirs, des orcs, des gobelins, humains, des dragons et des dragons-fées. Ces derniers font la taille d’un colibri et ressemblent à des dragons miniatures. La grosse différence avec les vrais dragons est qu’ils vivent en colonie autour d’une reine et d’un roi.  Fotafilis est un dragon-fée échappé de sa colonie d’origine. Née prince, il était censé devenir roi ou être tué par le nouveau roi. Il a tenté de s’échapper avec une compagne de cœur mais s’il a pu s’échapper, ce ne fut pas le cas de son amie, Férocia. Il a donc essayé de se reconstruire après cette épreuve et a améliorer ses dons en médecine. Fotafilis est aussi doué en magie, il peut se téléporter, faire léviter des objets, lire l’avenir dans l’eau et il porte sur lui un sac sans fond pour ses manuels qu’il rapetisse volontiers à l’aide d’un parchemin. Niveau caractère, il est foncièrement terre-à-terre, sérieux, détaché, méthodique et principalement guidé par son devoir de marabout. Mais ne le sous-estimez pas, il a su s’adapter à beaucoup de mauvais coup du destin et à accomplir de grandes choses !
Dernier souffle : le lutin et l’assassin 1e chapitre : où une créature magique est absorbée par une fleurLe monde de Heavensaw est inondé de lumière, les elfes gambadent avec grâce en compagnie des chevreuils, les dragons se dorent les écailles sur une pierre chaude, les fleurs poussent en apportant davantage de couleurs au monde menacé par la Brèche d’où s’échappent des créatures des enfers. Mais bon, ce conflit dure depuis des années, deux cent quatre-vingt-huit pour être exacte. Fotafilis mène donc sa vie de son côté en ramassant de nouvelles plantes médicinales pour ses futurs patients. Le dragon-fée vivote, voyageant de ville en ville pour proposer ses services de marabout à tout le monde car de son point de vue toutes les races sont équivalentes. Il ne compte plus les patients qu’il voit, il traite indifféremment les orcs comme les elfes, les nains comme les dragons. Le dragon-fée blanc se penche sur une fleur rouge donc les pétales pourraient soigner les démangeaisons. Avec ses agiles petites pattes, il arrache les pétales une à une. Mais il ne se doute pas que derrière lui vient de pousser à vue d’œil une autre fleur beaucoup étrange que celle qui soigne les démangeaisons. La corolle s’ouvre et engloutit par surprise le petit dragon-fée qui a tout juste le temps de lancer une téléportation d’urgence. Tout est noir. Fotafilis n’en comprend pas la raison. Il ne s’est pas téléporté dans un tunnel et il faisait jour. Ça sent le tunnel, l’air paraît confiné comme dans un tunnel. Les dragons-fées connaissent bien les tunnels, ils vivent dedans après tout. Fotafilis sort de son sac sans fond deux boules de lumière pour éclairer les lieux. Il ne manifeste pas encore sa présence, il observe en silence. Où peut-il être ? La dernière fois qu’une fleur lui a joué un coup pareil, il est tombé sur une petite elfe noire ! |
| Ven 13 Mar - 15:35 - Spoiler:
Alors, Irydaë kékecé ? Irydaë c'est deux continents, l'un de magie, l'autre de technologie, les deux en rivalité perpétuelle. La magie découle des Sept dieux qui façonnent le monde sous tous ces aspects.
Il existe une guilde d'assassins sur Irydaë connus comme l'Ordre de la Pénitence et en gros, c'est des Batman qui tuent. Ils prennent les contrats des gens malmenés et éliminent leurs malfaiteurs contre une modeste somme d'argent.
Morgane, cependant, n'est pas exactement conforme à cette idéologie, puisqu'elle se fout bien des innocents. Ce qui compte pour elle, c'est l'argent, alors elle n'a pas vraiment de scrupules à prendre des contrats d'autre nature que ceux qui seraient d'ordinaire charitables. En gros pour résumer, c'est une c*****sse !
- Morgane:
Des habits de pauvre, des outils d'esclave ... un déguisement parfait. Ramassant le masque à gaz réglementaire que portait le cadavre d'un ouvrier à ses pieds bottés, l'assassine le considéra d'un air rieur. L'accrochant à sa ceinture, elle remarqua l'air agonisant du pauvre homme qu'elle venait d'abattre d'un carreau au travers de la gorge. - Mow ...Des habits de pauvre, des outils d'esclave ... un déguisement parfait. Ramassant le masque à gaz réglementaire que portait le cadavre d'un ouvrier à ses pieds bottés, l'assassine le considéra d'un air rieur. L'accrochant à sa ceinture, elle remarqua l'air agonisant du pauvre homme qu'elle venait d'abattre d'un carreau au travers de la gorge. - Mow ...Elle pencha exagérément son visage de vipère, feignant la pitié devant le contrat qu'elle venait de remplir. Prenant la bouche du mort entre ses doigts, elle la serra comme pour imiter les lèvres d'un poisson en marmonnant "blub blub blub". Se relevant avec un soupir, elle remit son arbalète sur son dos. Des pas s'annoncèrent, et un cri de surprise retentit à sa gauche, où un second ouvrier venait de tirer une arme pointée sur elle. Se baissant derrière les caisses qui cachaient le corps, elle attendit que retente le cliquetis caractéristique d'un barillet vide. Elle se releva alors subitement, ne prenant qu’une fraction de seconde pour viser avant de ficher une pointe d’acier dans le cœur de l’invité impromptu. Reniflant, elle constata sa mort de loin d’un air incertain. Derrière elle, un bruit gazeux retentait, l’un des tuyaux venait de céder sous la pluie de balles de l’autre abruti. En plus, ce n’était pas le genre de fuite que l’on veut respirer, ce n’était pas sain ce qui était produit dans ces mines. Mettant le masque à gaz salvateur, elle se satisfit d’avoir à disposition tout ce dont elle avait besoin pour survivre. Cette mission était trop facile pour elle. Baissant l’arbalète à sa hanche elle se retourna pour s’enfoncer dans les galeries, hors de question de sortir par la porte principale. Elle fit trois pas avant de voir deux luminescences qui flottaient dans une alcôve. Ricanant un instant, elle visa le centre de ces choses de son arme et laissa son doigt appuyer sur la détente … et *crac*, elle toucha le mur derrière. - Alleeeez, on fait pas le timide et on sort … dit-elle avant de murmurer à elle-même : … que je puisse viser la tête. |
| Ven 13 Mar - 16:21 * mon partenaire a malencontreusement copier deux fois le même texte au début, n'y faites pas attention.
Chapitre 2 : où un dragon-fée découvre une étrange humanoïde
Le dragon-fée n’a pas manqué d’entendre les bruits répercutés contre les parois de la galerie, des sons étranges, froids comme le métal. Caché derrière des débris, il remarque l’arrivée d’une humanoïde à en juger par l’odeur. Elle envoie un carreau d’arbalète vers les boules de lumière en ricanant.
Ce n’est pas une humaine très sympathique. De plus, celle-ci a un visage très curieux. Ses yeux sont grands et plats comme des soucoupes et le bas de visage ressemble vaguement à celui d’une mouche à qui on aurait enlevé les mandibules. Le dragon réalise qu’elle porte un masque comme les nains miniers.
Mais Prudence reste mère de Sûreté.
Le dragon-fées rapatrie au plus vite les boules de lumière dans son sac avant d’utiliser ses ressources magiques pour se rendre invisible le temps de changer de cachette. Si l’humanoïde n’est pas idiote, elle aura également l’idée de vérifier là où il était.
Et ayant plus d’une corde à son luth, le mini-dragon va détourner son attention avec un autre tour de magie. Il se concentre pour faire bouger quelques pierres pas trop lourdes à un mètre devant lui, comme si quelqu’un avait marché dessus. Ainsi l’humanoïde regardera sur le côté. Les gens se moquent des dragons-fées parce qu’il est facile de les écraser mais survivre plus de deux ans seul aura considérablement poussé Fotafilis à se surpasser.
Le petit dragon espère que l’humaine passe son chemin, il allait peut-être pouvoir la suivre jusqu’à l’extérieur et retrouver ses repères spatiaux. Il ne se doute pas encore qu’il y a du gaz dans l’air. |
| Sam 14 Mar - 15:11 Quelques secondes après qu'elle ait tiré son carreau, l'assassine voit les lueurs s'évanouirent dans l'obscurité. Ce n'était pas le genre de jeu qu'elle aimait jouer, les mystères étaient toujours une source de dangers, même pour une pénitente. Il y avait quelqu'un là-bas, c'était sûr, mais il ne sortait pas de sa cachette. Morgane était encore cloîtrée derrière les caisses, à attendre qu'un autre signe se manifeste. En urgence, elle fouilla sa poche arrière droite pour en sortir une pointe rocailleuse et translucide, avant de la planter dans le front de sa cible.
Personne ne sortait, et des pierres venaient de bouger dans le même coin. Persiflant, la brune, secoua la tête, il y avait définitivement un salopard qui se cachait dans les ombres, et ça, ce n'était vraiment pas plaisant à savoir. Elle hésitait entre se débarrasser d'un témoin et se barrer vite fait bien fait sous le gaz derrière elle. Avec le masque, ce ne serait pas un problème.
Et merde ! Elle avait fini son contrat, il n'y avait plus rien qui la retenait ici, la cible était morte et c'était tout ce que l'on attendait d'elle. De toute manière, même si elle avait été repérée, Morgane était déjà recherchée dans cette région. Encore qu'avec le masque, elle avait des doutes que le lâche en question n'ait seulement eut le temps de voir son visage. La seule chose qu'il pourra décrire sera sa queue de cheval noire de jais et ces courbes admirables qui font son orgueil. Eh bien, quoi ? Il faut bien s'habiller léger quand on veut être rapide ... elle se rappela bien vite que ces habits miniers n'avaient rien à voir avec son cuir habituel et qu'ils n'étaient définitivement pas faits pour mettre quoi que ce soit en valeur.
Alors, plutôt que de risquer elle ne savait quel piège où un abruti serait cloîtré à attendre, pistolet tendu, elle se contenta de traverser le gaz pour se rediriger vers les hautes galeries. S'il y avait bien quelqu'un là-bas, alors il ne pourrait la suivre qu'avec un masque à gaz lui-même. Mais ... et s'il y arrivait ?
- Grrr, et merde !
Jurant entre ses dents, elle se plaqua contre une machinerie aux nombreux tuyaux, avec de se poster sur un genou. Faisant passer son carreau entre une liasse de câbles, elle visait le voile gazeux d'où elle était venue elle-même, attendant que passe l'enfoiré qui la suivait. |
| Sam 14 Mar - 15:57 3e chapitre : où un dragon-fée s’expose à la mort subite
Le dragonnet blanc suit donc la silhouette avant de se rendre compte que l’air contient du gaz qui prend le pas sur l’air respirable. Logiquement, la sortie à l’air libre doit se trouver dans l’autre direction – s’il y a une sortie, le dragon-fée ne peut pas en être sûr. Ne perdant pas de temps – et inspirant dans son sac sans fond de temps en temps – l’être féerique se téléporte sur l’épaule de l’humanoïde à ses risques et périls. Il se tient prêt à voler ou à se téléporter derrière si celle-ci tente de le blesser.
« Est-ce la sortie ? Pourquoi ne suffoques-tu pas ? »
Le dragon-fée n’a pas le temps de se présenter et de se répandre en politesse. Pour survivre, il doit garder le nez dans son sac mais ce n’est guère pratique. Son interlocutrice l’enverra probablement bouler mais le marabout veut malgré tout tenter la diplomatie et essayer de comprendre la situation. On ne peut jamais être sûr de la personnalité de quelqu’un.
Après tout, cette humaine a peut-être craint un individu plus grand et plus dangereux. Son attitude changera peut-être si elle sait qu’elle a à ses côtés un médecin plus petit que son pouce. Le gaz s’infiltrera tôt ou tard dans la dimension magique du sac. Il doit faire vite, même s’il peut tenir encore quelques minutes dans ces conditions exceptionnelles, il va essayer de lui parler. |
| Dim 15 Mar - 13:01 Allez ... il va sortir éventuellement ce salopard, non ? Il n'avait pas le choix de toute manière, d'un instant à l'autre la pièce derrière le drap de gaz serait inondé par la fuite. Alors ce n'était certainement qu'une question de secondes avant qu- WAH !
Une voix étrange avait retenti derrière son épaule, et en un réflexe, Morgane avait dégainé le couteau à sa cuisse pour frapper la chose qui s'était glissée derrière elle. Surprise, il n'y avait rien. La brune articula un regard ahuri, regardant autour d'elle, mâchoire pendante. Ses yeux se posèrent alors sur sa propre épaule et y virent une forme plus que singulière ! Pendant plusieurs secondes, l'assassine demeura fixée sur cette apparition qui n'avait rien de commun avec ce qu'elle connaissait. Quoique ... ça ressemblait aux images des dragons dans les livres.
Le gaz n'était pas encore jusqu'à elle, aussi elle se permit d'enlever son masque, dévoilant ses yeux bleu océan et son air complètement paumé. Après avoir stagné sur l'étrange bête, l'assassine se mit à rire toute seule et à regarder autour d'elle.
- Allez Circéro, arrête de m'faire marcher, je sais que c'est toi qui essayes de me faire délirer !
Evidemment que c'était lui ! Son salaud de tuteur était bien du genre à inventer ces petites choses et à les lui faire apparaître. C'était le privilège des magiciens de Khurmag que de déformer la réalité. Ce qu'elle avait sur l'épaule n'était certainement rien d'autre qu'une projection. Alors, elle secoua la main sur celle-ci, s'attendant à ce qu'elle parte en fumée sous son contact, mais au lieu de ça, elle crut sentir un frottement sur son doigt.
- Oh wow. Je dois être la première personne à voir quelque chose comme toi et pourtant je suis tout sauf impressionnée, voire émue.
Elle essaya de lui tapoter la tête, sans garantie de le toucher, avant de rajouter.
- On dirait un ... piaf raté. Pfah ! T'as même pas de bec, toi aussi t'as été créé par un type qui s'est fait friendzoné* ?
Encore une fois, la brune essaya de lui chatouiller le buste du bout de ses deux doigts, en les remuant de haut en bas.
- Gouzi gouzi gouzi, petit enf...
... Morgane insultait ce qui lui plaisait. Morgane insultait très souvent ce qui lui plaisait. C'était une manière d'exprimer son affection.
*Explication : Les dragons sur Irydae ont été créés par un dieu en cadeau à une déesse, à l'image de celle-ci car il était amoureux d'elle. Il ne s'est jamais rien passé entre eux |
| Dim 15 Mar - 14:43 * Fotafilis vouvoie toujours, j’ai commis une erreur dans mon dernier message, oups !
4e chapitre : où un dragon-fée se fait insulté
Le dragon-fée posé sur l’épaule de l’humaine recule devant le geste de balayement de sa main. Il se pose tout de même sur celle-ci, regardant les yeux bleus de la femme. Elle a retiré son masque, le dragon n’est guère bon juge de la beauté humaine mais celle-ci semble en bonne santé. Espérons qu’elle comprenne vite qu’il n’en sera bientôt rien et qu’elle a moyen de contrer ou de fuir ce gaz.
Le marabout ne comprend pas ce qu’elle lui dit malgré que les phrases soient grammaticalement correctes. Elle essaye ensuite de lui tapoter la tête mais Fil ne se laisse pas caresser aussi aisément. Les plumes sur ses ailes et sa queue se hérissent d’indignation mais ce n’est pas le moment de s’offusquer d’un tel traitement. Ce qui l’offusque le plus est la légèreté et l’inconscience de l’humaine.
« Je ne suis pas un "piaf raté", ma Dame, ayez un peu de manière ! Mon nom est Fotafilis, je suis un dragon-fée, et nous courrons un grave danger si nous ne sortons pas d’ici rapidement. Il y a une fuite de gaz non respirable dans le tunnel, nous allons mourir étouffés si nous restons ici ! Voyez-vous, je cherche à remonter à la surface… »
Qu'on le dise d'avance : Fotafilis ne sait pas cracher du feu, il est lié à la terre. Ce sont les gros dragons qui sont liés au volcan. Le nom porte à confusion mais c’est malheureusement ce nom-ci qui a été retenu par les autres races. |
| Mar 17 Mar - 21:17 Aww mais elle était adorable cette bestiole ! En plus elle parlait ! Mais quelle étrange petite chose ! Morgane imaginait déjà tout ce qu'un dragon de ce gabarit pouvait faire ... voyons, cracher du feu, de la glace, de l'acide ... est-ce qu'elle avait oublié quelque chose ? Les livres de zoologie de l'Ordre étaient formels, c'étaient les trois genres de crachats draconiques sur Irydaë.
Et la bestiole enchaînait avec un discours de danger, de fuite, d'un récit lyrique entre une étrangère et l'apparition d'un "dragon-fée", pour ne pas dire dragon-nain. Le sourire presque attendri qu'avait l'assassine s'était changé en une oeillade désabusée, accompagnée d'une risette suffisante qui considérait les paroles du dragonnet. N'était-ce pas adorable ...?
- Aw ... tu veux revoir la lumière du jour, l'oisillon ? Je te souhaite bien bonne chance ! En fait, pour te corriger, TU vas mourir étouffé si TU ne sors pas d'ici. Moi j'ai ce qu'il faut !
Elle élargit son sourire avec des sourcils faussement apitoyés, exagérant plus encore sa mine adorable qu'en apparence. Adressant un petit clin d'oeil à la bestiole, elle remit promptement le masque à gaz, accrochant les sangles derrière son crâne.
- Sur ce ! C'était un plaisir, mon cher piaf !
Maintenant, il ne restait plus qu'à sortir. |
| Mar 17 Mar - 23:43 5e chapitre : où un petit dragon emploie les gros moyens
Le gaz parvient au couple. Fotafilis pourrait tenir avec son sac, si encore il pouvait se faire enfermé dedans mais une telle alternative risquait de le mettre également dans l’embarras, cette femme semble tout à fait peu recommandable, ne démontrant aucune empathie pour sa situation.
Ainsi se terminera sa courte existence de cinquante-deux ans, fauché dans la fleur de l’âge par un gaz mortel, alors qu’il lui restait encore cent-cinquante belles années d’existence physique ! Personne ne reconnaîtra ce petit dragon-fée sans colonie dans ce tunnel sans-nom, les écailles brunies, les plumes défraîchies. Les êtres vivants qu’il aura soigné seront bien en peine de savoir ce qui lui sera arrivé et l’oublieront. Ses amis – dont un grand dragon rouge et excellent chante-mage – constateront son absence sans avoir la moindre idée d’où il aura disparu.
Ô pauvre dragon-fée !
Sauf que…
Heureusement, le marabout n’est pas décidé à se laisser mourir et il est loin d’être stupide : l’humaine a dit « avoir ce qu’il faut » avant d’enfiler promptement cet étrange masque de mineur.
Dans Heavensaw, les parents racontent d’horribles histoires aux enfants pas sages sur d’ignobles elfes noirs, d’abominables ogres et de mesquins gobelins mais jamais ils n’évoqueront les nuisances qu’ont subit une famille dans une maison sous le joug d’un unique dragon-fée. L’humaine – quel que puisse être son nom – va le découvrir sous peu.
Fotafilis a déjà soigné des canines douloureuses d’orc. C’est donc sans difficulté qu’il utilise son don de téléportation pour pénétrer la bouche de l’humaine sans devoir forcer le passage des lèvres et des dents. Se plaçant sous la langue, les ailes repliées, le petit colibri fait de son mieux pour rester en place sans provoquer de trop désagréables sensations de nausées. Ainsi pourra-t-il respirer l’air du masque sans l’autorisation de sa « sauveuse » et l’accompagner qu’elle le veule ou non jusqu’au bout du tunnel !
Hohoho, pauvre humaine ! |
| Sam 21 Mar - 3:25 Et un jour de boulot de terminé ! C'était amusant, et surtout, extrêmement facile, d'autant plus qu'en rentrant, Morgane allait pouvoir raconter à Circéro qu'elle avait croisé un piaf qui se prenait pour un dragon. Il rirait sûrement, puis il finirait par la croire, parce que ce tuteur là est naïf au possible lorsqu'il s'agit des anecdotes inutiles. A l'inverse, il est d'autant plus lucide lorsqu'il s'agit d'informations à caractère plus ... professionnel. Ah, elle aurait dû ramener une plume ... ça aurait été une belle preuve. Tant pis ! De toute façon, ça devait être bourré de crasse ces bestioles.
Alors qu'elle marchait vers la sortie l'assassine sentit un vrombissement dans sa bouche, sous la langue pour être précis. Qu'est-ce que ... y avait un insecte coincé dans le masque ou quoi ? Elle ne pouvait pas soulever le masque, le gaz les avait déjà atteints ... les ? Où était cette saloperie d'oiseau ? Mais c'était quoi cette texture ? Oh, ça c'était des plumes ! AH LA P*** DE SALETE ! Cette sale race avait osé, déjà, elle avait disparu de sa vision, ensuite le goût aviaire sous sa langue ? Non, ça c'était pas une coïncidence, évidemment qu'une saloperie pareille avait des pouvoirs magiques ! Elles en ont toujours !
Et quoi maintenant elle devait se la trimbaler ? Est-ce que c'était un mâle ou une femelle ? Et si c'était un mâle, est-ce ça voulait dire qu'elle était en train de le ... enfin de ... ce serait pas la première fois, après tout, Morgane se vante encore et toujours d'être le meilleur coup d'Irydaë. Pour attester de ce fait, il fallait bien nombreux testeurs comme testeuses, toutes ont affirmé la supposition, à la grande fierté de la cible. Après tout, il faut rendre à Orshin ce qui appartient à Orshin.
Hors de question de claquer des dents en espérant la broyer, déjà ça avait sans doute un goût plus immonde encore que ses plumes, et ensuite, qui sait ce que cette saloperie était capable de faire ? Non, là, elle allait juste sortir, et réfléchir à une manière de pouvoir piéger cette sale bête. Au fait ... à l'intérieur de sa bouche, elle ne devait rien voir. Elle ne saurait jamais quand elles seraient sorties.
Et pourquoi pas l'amener à l'Ordre ? Déjà ça ferait une belle perruche pour décorer le repaire d'Hinaus et ensuite, peut-être que les pouvoirs de ce truc pourraient être utiles à une communauté d'assassins ? Hmmm ... c'était pas bête, ça. Maintenant, tout ce qu'il lui manquait c'était un prix, et elle allait l'imposer à cher, fallait pas déconner.
Tout en cogitant, elle remontait à la surface, faisait bien attention de n'avoir l'air de rien d'autre qu'une ouvrière sortant des mines. Bien sûr, elle ne put signaler à personne que le gaz fuyait là-dessous, avec cette bestiole dans sa bouche. On dirait qu'ils allaient tous devoir mourir ... oops. C'était si dommage ! Mais 600 irys pour une perruche magique, c'était pas exorbitant, si ? |
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