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Épreuve 2 : Apokalipsis segodnja [SNK + ES]
L'Oeil
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L'Oeil
Fondateur
Jeu 12 Mar - 23:15
Fondateur
Apokalipsis segodnja
Il ne fait pas bon être seul ou sous-équipé en surface. Après l'apocalypse nucléaire qui a ravagé le monde, il ne reste plus grand chose de reconnaissable de la belle ville de Moscou. Il y a néanmoins des ressources à récupérer.
Harnachés dans vos combinaisons anti-radiations et armés comme il se doit, vous voilà prêts à affronter vos pires terreurs pour rapporter des ressources aux survivants souterrains.

Proche de la station de Métro "Park Koultouri", le Parc Central de Culture et de Détente, ou plus communément appelé Parc Gorki, était autrefois un immense parc d'attractions semé d'aires de jeux pour les enfants, de manèges et d'une grande roue offrant une vue incomparable sur Moscou. Désormais, il n'y a plus là qu'une forêt dense et luxuriante abritant un nombre incalculable d'êtres vivants mutants - animaux comme végétaux -.
C'est également l'une des principales sources de bois de chauffage pour les Stalkers qui approvisionnent les stations. Mais prenez garde à ne pas attirer l'attention des créatures qui y rôdent.



Instructions:
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ErikaSNK
Invité
Sam 14 Mar - 0:48
Un p'tit mot avant de commencer ! :



On sait tous ce que c’est que d’aller boire un coup avec des amis : on dit qu’on ne restera pas longtemps, et on se retrouve à faire des paris débiles qui envoient le perdant à la surface chercher des ressources pour les autres. Surface, qui est, on le rappelle, non seulement radioactive, mais également infestée de mutants et, à l’occasion, de titans mangeurs d’hommes. On sait tous aussi qu’on a beau se dire « ça n’arrive qu’aux autres », un jour ou l’autre, ça nous tombe dessus. Et il fallait croire que ce jour-là était arrivé pour Erika.

La jeune femme avait eu beau inventer toutes les excuses sur monde, elle avait bien été obligée répondre « non » quand on lui avait demandé si elle avait peur de relever le défi. Quand on est militaire à Polis, on a une réputation à tenir. Même si on a jamais mis les pieds dans ladite surface.

Deux jours plus tard, elle était en route. Le chemin dans le dédale du métro lui paraissait à la fois interminable et la rapprochant beaucoup trop vite de ce qui l’attendait. Une fois arrivée à la station qui lui permettrait de gagner la surface, son ventre commença sérieusement à se nouer. Jurer contre ses camarades à cause de qui elle en était là ne l’aidait en rien à se détendre. « Ne t’inquiète pas, on a engagé un guide pour toi ! » Avaient-ils assuré avant de l’abandonner à son sort. Fantastique.

Erika prit son temps pour enfiler tout son équipement. Combinaison contre la radioactivité et protections en tout genre. Équipement tridimensionnel, au passage, qu’elle n’avait sans doute pas utilisé depuis son entrainement militaire. Une kalachnikov, deux grenades et un couteau. Et de quoi ramener les fameuses ressources évidemment : un sac à dos, qui contenait entre autres quelques rations de survie. Manquait plus que son fameux guide, et c’était parti. Mais, autour d’elle, elle ne voyait personne qui pouvait correspondre à ce statut. Ce qui en soit, n’était pas un problème. Pas de guide, pas de sortie. Ce serait vraiment dommage !  
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Stilgar
Invité
Sam 14 Mar - 12:52
Hoy hoy hoy :

     « Je suis là. Non, regarde plus bas, andouille. »
     C’est que l’Erika n’était pas petite. Alors qu’elle s’équipait, ladite guide s’était approchée d’elle, sans se faire remarquer, ce qui relevait là de la déformation professionnelle étant donné qu’elle était, effectivement, guide.
     « Lieutenant Wietka. Kri Wietka. »
     Mais elle ne se fendit pas d’un salut militaire. Par ailleurs, elle avait décliné son grade, mais outre le fait que même la faction la plus désespérée du Métro n’engagerait pas des fillettes dans son armée, elle n’en portait aucun insigne distinctif. Un œil avisé aurait toutefois pu remarquer, sur son manteau élimé – et raccourci aux manches –, au niveau des épaules, des rectangles plus clairs que le reste, signe distinctif de galons arrachés. Il y avait quelque histoire derrière.
     Quoi qu’il en était, Kri n’était pas prompte au badinage.
     « Tu me suis, la planquée, tu fais en sorte de ne pas te faire tuer, et si je dis qu’on rentre, on rentre. Je suis payée si tu reviens en vie, t’es payée au nombre de merdouilles que tu ramasses, mais si tu dois être en vie et pauvre, tu seras en vie et pauvre. Allez, on bouge son cul pendant qu’il y a encore un peu de crépuscule. »
     Temps idéal, il combinait le couvert de l’obscurité avec une luminosité suffisante pour ne pas avoir à allumer ses lampes, et éviter ainsi de se faire repérer.
     Alors qu’elles attendaient dans le sas vers l’extérieur que les lourdes portes se meuvent, Kri dégaina un sabre, d’un modèle européen du XIXe siècle.
     « Si tu dois tirer avec ta pétoire, le boucan provoquera notre mort. Tu n’utilises ton joujou qu’en cas d’extrême urgence, la planquée. Là haut c’est pas ce petit paradis tranquille et douillet qu’est le métro. »
     Effectivement, alors que le Soleil passait entre deux barres d’immeubles, le vent froid et radioactif de la ville frappa les deux expéditionnaires. Dans les ombres projetées des bâtiments, entre la brume et la neige, on pouvait voir des formes se distinguer. Gargouilles aux toits, lueurs livides aux vitres brisées, et les plus terrifiantes de toutes, quand lesdites gigantesques ombres bougeaient, signes qu’une créature à la taille incroyable se dissimulait derrière…
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ErikaSNK
Invité
Sam 14 Mar - 16:38

Erika resta muette pendant deux bonnes minutes, tant la tournure des évènements avait perdu de sens. Son guide était une gamine haute comme trois pommes. Mais oui bien sûr, c’était parfaitement logique !

- Wow, on s’calme ! J’suis pas là pour faire du babysitting, hein !


Mais la soi-disante Kri ne semblait pas avoir de temps à perdre, contrairement à la soldate. A peine eût-elle lancé dans son dos un « Je m’appelle Erika au passage » que les portes s’étaient ouvertes et qu’elles s’étaient retrouvées dehors. Bien qu’il soit étrangement tentant de vouloir profiter de cette curieuse expérience qu’était la découverte des rayons du soleil ou de la neige, Eri attrapa l’enfant par la manche et la tira vers un muret derrière lequel elle s’accroupie.

- Mettons les choses au clair. Déjà tu me parles correctement. Ensuite, je sais pas ce que tu fais là – bon ça à la limite je m’en fous – mais c’est moi qui dis quand on rentre. C’est-à-dire pas trop tard, faudrait pas que tu loupes ton heure de coucher.

La jeune femme passa son arme à feu en bandoulière et la colla à sa poitrine. Non pas qu’on lui ait fait une quelconque remarque à ce sujet, mais elle préférait pour l’instant avoir les mains libres. Lentement, elle passa la tête par-dessus le muret et observa les alentours. Les frissons qui parcouraient son dos ne venaient assurément pas du froid de la neige, mais plutôt du vide qu’inspirait l’atmosphère. Les seuls bruits et mouvements venaient du vent qui agitait les branches des arbres, et des silhouettes titanesques qu’on apercevait déambuler à plusieurs rues d’ici. L’avantage de ceux-là, c’est qu’on les voyait venir de loin. Ce n’était malheureusement pas le cas de toutes les créatures qui vivaient ici. Mais pour l’instant, rien en vue.

Après un coup de d’œil derrière elle, Erika sortit de sa poche un papier froissé. Y était dessinée une représentation de mane, végétal dont elle devait rapporter la plus grande quantité possible pour prouver son périple. La jeune femme se leva, résolue à trouver l’objet de sa quête sans tarder.
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Stilgar
Invité
Sam 14 Mar - 19:32
     Classique.
     Kri était quelqu’un de particulièrement adepte de l’effet de surprise. Aussi, alors qu’elle et Erika se promenaient à l’abri de l’obscurité, en quête desdites plantes, la jeune guide se montrant au final assez docile, elle attendit une pause dans la progression, pour tapoter l’épaule de sa compagnonne d’infortune.
     Et quand celle-ci se retourna, Kri lui mit une gifle. Pas très forte, – aurait-elle pu faire autrement –, mais généralement ce sont plutôt les enfants qui les prennent, d’où la surprise. Et elle se rapprocha d’Erika, pour lui chuchoter ce qu’elle avait à dire – il était important de faire peu de bruit, et le masque à gaz obligeait de parler fort, ou proche, pour être intelligible.
     « Assez rigolé. j’ai noté tellement d’erreurs dans ta manière de te déplacer que j’en aurais pour la semaine à les énumérer. Alors, ouvre bien tes esgourdes : Que tu n’aies aucun respect envers moi, ça ne te différencie pas de l’intégralité des habitants du métro, du moins ceux qui ne m’ont pas eu comme guide. En revanche, ton attitude est aussi un grave manque de respect à ta hiérarchie. Pourquoi irait-elle se casser les couilles à te trouver un guide, à le payer, si c’est juste pour te faire une blague qui va te tuer ? Autant te tuer direct, non ? Et que je sache, on n’a pas envie de te tuer, à Polis. Ta confiance, je m’en tape, la planquée, adresse-là plutôt à tes supérieurs. Je n’ai besoin que de ton obéissance. Et à ce titre, tu me vouvoies et me donnes du « lieutenant Wietka » sinon j’oublierai de prendre soin de tes fesses et me rembourserai sur ce que je pourrai récupérer de ton cadavre. S’il reste un cadavre. »
     Kri tapota le baudrier tridi d’Erika.
     « Maintenant, la planquée, tu nous emmènes sur le toit de cet immeuble, là – elle désigna le bâtiment du doigt – et sans te foirer. »
     Bien entendu, un équipement demandant autant de force physique ne pouvait décemment pas être porté par quelqu’un de la corpulence de Kri. S’accrocher à quelqu’un en possédant un était par contre tout à fait dans ses cordes.
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ErikaSNK
Invité
Sam 14 Mar - 23:53

Dur de ne pas réagir au quart de tour. Mais au final, Erika eut juste envie d’exploser de rire. Elle se retient néanmoins, histoire de ne pas rameuter la moitié des mutants de la ville.

- Vous m’en voyez désolée, mon Lieutenant. Tout ce que vous voudrez, mon Lieutenant. Mais, sauf votre respect, ne risquerions-nous pas d’être des proies idéales aux mutants de type Démons là-haut ? De plus, je doute que les plantes que je cherche s’y trouvent. D’après les informations dont je dispose, nous augmenterons nos chances d’en trouver en nous rapprochant de la zone forestière. Mais, après tout, c’est vous le guide. Je vous suis, bien-sûr.

La jeune femme s’équipa des poignées de commande de son équipement tridimensionnel, tout en réfléchissant encore à comment, d’un bête pari entre ami, elle se retrouvait à subir les réprimandes d’une gamine qui souffrait visiblement de mégalomanie. La soldate posa son regard sur celle-ci. Elle avait franchement envie de ramasser la première plante qu’elle trouverait et de rentrer vite fait dans les souterrains, seule ou non. Mais son élan fut coupé net par un craquement sonore provenant de la droite.

Sans perdre un instant, Erika projeta l’un de ses grappins vers l’immeuble désigné plus tôt par Kri. Aussitôt celui-ci ancré dans le béton, elle attrapa tant bien que de mal l’enfant par la taille et actionna le câble qui se rembobina. Projetée dans les airs, la militaire réussit plus ou moins à amortir l’arrivée contre le mur du bâtiment à l’aide de ses jambes. Elle attrapa le rebord d’une fenêtre de sa main libre et, malgré sa passagère que sa petite taille ne rendait pas moins encombrante, parvint à s’y hisser. La vitre étant brisée, il fut aisé de pénétrer à l’intérieur. La soldate déposa la guide au sol et jeta un coup d’œil vers l’endroit qu’elles venaient de quitter. Elle vit furtivement passer ce qui ressemblait à un charognard. Plus de peur que de mal, donc, puisqu’ils étaient réputés pour être craintifs.


- Bon, eh bien, quelle est la suite des événements, cheffe ?

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Stilgar
Invité
Dim 15 Mar - 0:30
     Alors qu’elle fendait les airs, Kri lâcha un espèce de tube en plastique lors de l’envolée, mais ne le dit pas à Erika, ne voulant pas la déconcentrer.
     Arrivées en haut, un ennemi les attendait.
     « Comment ça, quelle est la suite des événements ? »
     Kri sortit un revolver d’une de ses poches intérieures, et flingua la bestiole. La détonation résonna dans tout le bâtiment.
     « Je sais ce que tu vas te dire, mais… »
     Effectivement, un frémissement se fit entendre. Les bruissements de centaines d’ailes décharnées, les claquements de milliers de crocs affamés, une meute d’horreurs ailées, nichées dans les étages.
     « … contentes-toi de te baisser. »
     Et elle tira énergiquement le bras d’Erika pour qu’elle se couche. De l’autre main, Kri sortit un autre bâton en plastique, en ôta le capuchon. De l’obscurité de l’étage, on pouvait déjà entendre les couinements et grincements des griffes sur les murs des monstres attirés par la chair fraîche. Le bâton en plastique passa par le carreau défoncé lors de l’arrivée fracassante des deux expéditionnaires, et les nuées le suivirent. Pendant quelques secondes qui parurent durer une éternité, les monstres volants se ruèrent au-dessus de leurs têtes, mais sans leur prêter la moindre attention. Enfin, la masse s’éclaircit, et le silence revint.
     « C’était des phéromones. On est en période de rut. »
     Aucun commentaire acide lâché depuis au moins trois minutes, quelque chose clochait.
     « On ne perd pas les bonnes habitudes, la planquée. Tu la fermes et tu suis. »
     Après quelques marches, Kri emmena Erika sur le toit – couvert de fientes. Depuis cette hauteur, on avait une vue idéale sur les quartiers alentours. Maintenant qu’on les surplombait, les démons qui en contrebas se massaient tel un nuage noir s’étant effondré des cieux, les titans dont on pouvait apercevoir les hideux visages, et les nuages toxiques qui voletaient paraissaient presque dérisoires.
     Kri tendit une paire de jumelles à Erika.
     « Je te laisse t’amuser deux minutes avec ça, la planquée, profiter de la vue, tout le toutim, après je la reprend et on trace un itinéraire sûr jusqu’à tes lieux de collecte. »
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ErikaSNK
Invité
Dim 15 Mar - 14:06

- J’ai une gueule de touriste, c’est ça ? T’espère quoi, qu’une autre espèce de mutants nous tombe dessus, histoire de pouvoir satisfaire davantage ton ego ? T’as raison, assez rigolé. On ramasse ces foutues plantes et on se casse. Tu peux toujours me menacer, mais avec les démons agglutinés d’un côté et les titans qui attendent sagement de l’autre qu’on descende, tu dépends de moi et de mon équipement tridimensionnel.

Après un instant d’hésitation, la jeune femme empoigna tout de même les jumelles. Le bâtiment était proche d’un ancien parc, et la nature y ayant repris ses droites, les arbres côtoyaient les vestiges de l’humanité. Cela lui offrait un terrain propice pour la voltige. La soldate observa un moment sa cible – un bosquet d’arbres – située à une quelques centaines de mètres. La mane qu’elle recherchait faisait partie de la famille du lichen, elle en trouverait facilement là-bas. Aucune menace n’était visible. Eri lança la paire de jumelle à la camarade qu’on lui avait imposé.


- J’reviens.

Elle actionna son dispositif tridimensionnel et avala rapidement la distance qui la séparait de son objectif, alternant entre les points d’accroches. Elle finit par planter ses grappins dans un arbre, aussi haut que possible, et se laissa glisser le long du tronc. Après quelques coups d’œil, elle repéra enfin ce qu’elle était venue chercher. Suspendue à plusieurs dizaines de centimètres du sol, la militaire entreprit de récolter son bien qui ne valait probablement pas toute cette peine, enfermant soigneusement les végétaux aux chapeaux toxiques dans des sachets hermétiques.

Erika était si concentrée à la tâche qu’elle ne vit le titan qu’au moment où il fonçait sur elle, la gueule béante. De justesse, elle se redressa et entendit sa mâchoire claquée dans le vide tandis qu’elle rembinait son câble à toute vitesse. Tremblante, elle fit demi-tour et se précipita maladroitement vers l’immeuble d’où elle était partie. Se relevant de son atterrissage foiré, elle fut forcée de constater que le titan était particulièrement rapide et agile, qu’il l’avait suivi et qu’il commençait à escalader la façade du bâtiment, les fenêtres lui donnant de parfaits appuis.  
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Stilgar
Invité
Dim 15 Mar - 14:42
     C’est toujours la même chose, avec les bleubites. D’autant plus avec elle. Mais enfin, Kri s’était habituée à cet état de fait. Un autre jour, une autre tête brûlée qui faisait n’importe quoi et dont elle devait sauver les miches. La routine.
     Quand Erika retourna sur le toit, elle dut avoir la surprise de constater qu’il était vide, si ce n’était un petit mot écrit sur un post-it :

DESCEND LES ESCALIERS SANS FAIRE DE BRUIT, LA PLANQUÉE.

     Débarrassés des démons ailées qui y nichaient, les étages inférieurs étaient vides, et seule l’odeur pestilentielle de leurs excréments et du sang caillé permettait de se douter que les lieux étaient occupés.
     Depuis la cage d’escalier, Kri repéra un angle de tir vers une fenêtre. Elle s’assit, sortit de son sac un troisième tube en plastique – son dernier, cette escapade avait intérêt à être réussie sinon elle aurait du mal à rembourser les frais déjà engagés –, du ruban adhésif, et un carreau d’arbalète. Quand le titan passa devant son poste de tir, dévoilant son torse, elle ôta le capuchon du tube, et tira.
     Peu de temps après, Erika la rejoignait enfin.
     « T’as pris ton temps, la planquée. Regarde. »
     Elle lui montra une scène d’horreur. Le titan, peinant à maintenir ses prises sur l’immeuble, harcelé de tous les côtés par les horreurs volantes, rendues folles par les phéromones, et qui dans leur confusion enragée écharpaient la créature. Ses traits vaguement humains, son sang, rouge, faisaient ressentir une sorte d’empathie… C’était un monstre, certes, mais dont le corps renvoyait à ceux des observatrices. Ça aurait pu être elles, atrocement déchiquetées.
     « Il ne va pas tenir longtemps, et ils vont se souvenir de notre existence. On retourne dans la rue, et on court. En silence. »
     Mais le bassement factuel, sans commentaire derrière, n’était pas Kri.
     « Et cette fois, fais ce que je dis. Combien de fois devrais-je te sauver les fesses avant que tu ne comprennes que sans moi tu n’as aucune chance, la planquée ? Je n’ai besoin de toi que pour le pognon que tu vas me rapporter, souviens-t-en. »
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ErikaSNK
Invité
Dim 15 Mar - 20:09

- Ah bon ? Je serais bien restée.

Phrase lancée du haut des escaliers. Pas la peine de dire à Erika de fuir, elle le faisait d’elle-même. D’ailleurs, autant passer par la voie des airs. C’était le plus rapide : les démons étaient occupés et que c’était le dispositif le plus efficace face aux titans. Quant à Kri… Debout au bord du toit, la militaire jeta un coup d’œil en arrière. Bah, elle se démerde. C’était pas comme si, depuis le début, malgré sa bouille de bébé cadum, elle ne cessait de vouloir imposer sa supériorité. Alors certes, filer sans l’attendre était peut-être du suicide, mais elle était fatiguée de se faire humilier. Et puis bon, après avoir vu ce dont la fillette était capable, la jeune femme ne serait même pas surprise de la voir la rattraper en deux temps trois mouvements.

Le vent sifflait dans ses oreilles alors qu’elle voltigeait entre béton et végétation. Au sol, elle repérait les endroits clés par lesquels elles étaient passées à l’aller. Elles n’avaient pas marché tant que ça, la distance fut parcourue rapidement. Sa kalachnikov battant contre sa poitrine et les muscles endoloris par le manque d’exercice physique, Erika posa les pieds à terre, tremblante. Après l’adrénaline, la fatigue et le froid se réveillait. Mais elle touchait à son but : plus qu’une centaine à parcourir à découvert pour atteindre les portes de la station. Dans un dernier effort, elle sprinta, sans chercher à savoir où en était sa guide et tambourina à la porte.

Elles étaient attendues, de toute manière ; les portes s’ouvrirent aussi vite que le permettait leur épaisseur et Eri se glissa en sécurité. Elle soupira de soulagement, bien qu’il soit trop tôt encore pour pouvoir se reposer. Le protocole de retour était strict. Chaque pièce de son équipement était récupéré pour être nettoyé de sa radioactivité : son armement, son dispositif tridimensionnel, sa combinaison, les sachets de plantes… Ses plantes ? Dans la panique, elle n’avait pas eu le temps de les mettre dans son sac à dos. Elle les avait laissées tomber en fuyant le titan. Bordel.


Spoiler:
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Stilgar
Invité
Dim 15 Mar - 23:48
     « Le prochain, je le ferai revenir avec un membre en moins.
     – Tu dis ?
     – Rien, je pensai à voix haute.
     Rentrée dans le métro, Kri était allée récupérer sa récompense au bureau de mercenaires avec qui elle travaillait des pattes d’un officier légèrement libidineux de Polis, et était partie en dépenser une partie avec une amie à elle, de la même taille et une excellente frondeuse, au bar du coin.
     « Pourquoi tu te coltines ce boulot si tu le détestes tant…
     – Parce que ça rapporte à bouffer.
     – Tu me racontes ?
     – Une planquée de Polis qui devait faire de la cueillette. Je lui ai sauvé la vie autant de fois que j’ai de doigts, ou presque, et même pas un merci. Je pense d’ailleurs qu’elle s’est ratée, j’ai trouvé ça sur le chemin du retour. »
     Kri désigna un sac plein d’herbes.
     « Je lui revendrai au triple du prix du marché si elle demande gentiment, pour pas qu’elle se fasse enguirlander par ses chefs.
     – Mm. Et laisse-moi deviner, encore un client qui ne t’obéit pas ?
     – Yup.
     – T’as essayé de… ne pas les… Attend, tu lui as demandé son nom, seulement ?
     – Ben non pourquoi faire ? »
     –  »
     Son amie poussa un soupir, et haussa les épaules.
     – Pour rien, à force, j’ai l’habitude. Mais il faudra qu’on travaille ça, un jour, la coopération. Ah, et les tubes de phéromones ?
     – [color=#33cc99]Ouaip, ça a fonctionné comme il fallait. Mais tu n’as pas mis d’alcool dans la recette, ça les aurait rendus plus puissants.
     – Oui enfin, tu sais bien qu’on ne peut pas s’en procurer… Pourquoi tu crois qu’on boit ça ? »
     Son amie désigna les deux verres de grenadine.
     – Je croyais que tu aimais ça ?
     – Euh… Oui, mais c’est aussi rapport au fait qu’on est des
     – Ah, ne me ressort pas ton concept fumeux de respect corrélé à la taille et à l’âge. Je suis plus dégourdie que les trois quarts des personnes présentes dans ce bar. »
     Quand elle était partie comme ça, discuter avec Kri était de toutes façons impossible.
     « Bah… »



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