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Ven 5 Jan - 21:12
La journée venait à peine de commencer, quoique comment savoir vraiment sans lumière du jour ? Il avait passé la quasi totalité de sa nuit assis devant son bureau, au laboratoire, les yeux exténués, usés sur un bouquin a demi cramé dont il fallait impérativement retranscrire le contenu, dixit ses supérieurs. C'était donc ce qu'il faisait. Depuis hier soir. Et le mal de tête qui se préparait dans sa caboche ne cessait de croître depuis quelques minutes. Il posa le livre calciné sur la table, posant son front contre la parois froide du bureau, ce qui le soulagea presque aussitôt pour un court instant.Un peu plus loin il entendait les premiers claquements de talons sur le bitume. Les gens commençaient à bouger, la fourmilière allait se réveiller bientôt et les rues seraient envahies par des gamins, des hommes et des femmes vaquant à leurs occupations et train train quotidien. Une vraie journée normale dans le Métro en somme. Il fit craquer légèrement son cou avant de s'étirer vers l'arrière, faisant grincer sa chaise. L'un de ses collègues entra dans la pièce en le saluant vaguement d'un geste de la main auquel il répondit machinalement, sans vraiment reconnaître la personne qu'il saluait.

Poussant un soupir il se leva donc, bien décidé à prendre quelques heures de sommeil mérité avant de se remettre au travail. Ses allures fantomatiques et son incapacité physique avaient ceci de pratiques qu'il ne lui fallait que peu de sommeil pour se remettre d'aplomb de ses longues journées passées devant un bureau à prendre des notes et à lire. Un raclement de gorge le prévint qu'il lui fallait trouver un peu d'eau pour faire passer la migraine qui lui pendait au nez. Il traversa la salle, le bouquin sous le bras pour le ranger bien tranquillement sur son étagère avant de se faufiler dehors. L'odeur d'humidité lui prit le nez, avec une légère note de café dans l'air. Du moins ce qui s'y ressemblait étrangement. Il mit en branle son grand corps fatigué et descendit les allés qui constituaient la station, s'enfonçant un peu plus vers le coin des habitations. Toujours le même trajet depuis ses 17 ans, une routine qui lui était devenue si naturelle et familière qu'il pourrait presque faire le trajet les yeux fermés.

Il poussa la porte de sa maison, ou plutôt de sa cellule, enjamba le cadavre d'un ancien mannequin de couture sur lequel il c'était amusé à mettre des morceaux de papiers moisis qui pouvaient vaguement, très vaguement, se faire passer pour une armure en carton. Un premier prototype avorté. Il en ferait d'autres. Il prit le temps de se désaltérer brièvement avant de s'allonger sur le lit, fermant les yeux pour quelques instants de pure sommeil. C'était sans compter sur le fait que les voix ne le laisseraient pas dormir si aisément. Pour une raison inconnue ces temps c'était une voix espagnole qui se manifestait le plus souvent. Il se gratta la tempe, espérant à la fois chasser le mal de tête et la voix, sans effet bien sûr. Quand elles se décidaient à parler cela pouvait prendre un moment avant qu'elles ne se taisent. Les mots dansaient dans ses oreilles, il ne s'entendait même pas les prononcer à voix haute, les gravant dans sa mémoire pour mieux les comprendre par la suite. Sa dernière livraison de livre et de dictionnaire remontait à une période trop lointaine pour qu'il dispose d'un manuel de traduction. Il faudrait en demander un la prochaine fois.

« Frío. Subterráneo. Los hombres. Siempre presta atención »

Ce n'était que des mots qu'il ne comprenait pas encore. Les voix dont il avait assimilé le langage étaient bien plus intéressantes. Elles lui fournissaient parfois des informations utiles qu'il notait quelque part avant d'oublier. Il ne les laisserait plus jamais le mettre en danger. Le dehors c'était pour les autres maintenant. Une vague de chaleur se répandit d'un coup, son corps était transpirant et son souffle haché. Il se releva en vitesse, la main portée devant sa bouche pour étouffer une crise de toux, ce qui ne fut pas d'un grand effet. De la salive coulait au coin de sa bouche quand il put enfin reprendre son souffle. Sa tête était comme un étau chauffé a vif, mais la voix c'était tue. Elles étaient plus clémentes lors de ses fichues crises. Le laissant tranquille. Il poussa un soupir de soulagement avant de reprendre contenance, rajustant sa chemise et replaçant les quelques épis e cheveux collés par la sueur qui c'étaient formés ça et là. C'est fou à quel point ces cernes lui semblaient lourdes ces derniers temps. Totalement absorbé par le fait de retrouver une respiration moins chaotique il ne surprit même pas les pas s'approchant de chez lui, et encore moins les quelques coups frappés à la porte.
Evguenia Kholodova
Date d'inscription : 22/12/2017
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Evguenia Kholodova
Tisserande & informatrice
Sam 6 Jan - 17:55
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Age :: 31 ans
Patronyme :: Nikititchna
Surnom :: Zenia


Polis. Un endroit où la russe ne se rendait pas souvent. A dire vrai, Zenia sortait rarement de la V.A.R après tout: pourquoi sortir quand on recevait le travail à domicile ? Sauf que là, on lui avait parlé d'un scientifique qui aurait potentiellement des informations sur la bibliothèque. Oui la fameuse, celle dont personne ne revenait jamais ou alors ceux qui revenaient, refusaient d'y retourner. Ses oreilles lui avaient apprit que ce type s'y intéressait beaucoup, qu'il avait des connaissances dans différents domaines. Avoir un informateur en plus n'était pas du luxe, surtout qu'elle en avait peut à Polis. Ne parlons même pas de la Ligne Rouge, là elle n'avait que des rumeurs, rien de parfaitement tangible. Mais les communistes ne l'intéressaient pas. Tant qu'ils n'essayaient pas de déclarer une guerre, ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient.

Evguenia, vêtue d'une belle robe verte foncée, déambulait dans un tunnel. Long fouleur sur la tête, masquant en partie son visage, ne laissant que quelques cheveux en sortir. Dissimuler sa nuque était important ici, elle le savait. Le voyage avait été plus long que prévu et laisser son atelier tout seul lui fendait le cœur. Enfin, il n'était pas sans surveillance ce qui la rassurait malgré tout. De son pas souple, elle contourna une flaque d'eau croupie, refusant de salir ses chaussures ou sa robe. Tendant l'oreille pour capter des conversations, sentir si on l'observait. Toujours être à l'affut que ce soit pour un renseignement ou sa sécurité, c'était la base.

La jeune femme descendit un escalier, demanda son chemin et poursuivit ainsi sa route. Elle capta une discussion, un accident dans un tunnel voisin, deux blessés, dont un entre la vie et la mort. Il y avait de l'activité dans le coin et des gens qui souffrent. Comme partout pensa-t-elle en haussant les épaules. La tisserande espérait que ce voyage serait intéressant, qu'elle obtiendrait des informations qu'elle pourrait revendre ou exploiter. Mais elle n'avait que des rumeurs et craignait de faire chou blanc.

Arrivant finalement vers l'endroit qu'on lui avait indiqué, elle tendit l'oreille, se concentrant avec insistance: une respiration sifflante, un souci pulmonaire ? Un battement de cœur, agité, cherchant à reprendre contenance. Déjà, il y avait quelqu'un. Mais serait-ce la bonne personne ? Elle tapa à la porte sans hésitation, attendant un instant avant de la pousser pour entrer.

Son regard traversa la pièce alors qu'elle refermait derrière elle. Fouillis... Ses yeux se plissèrent, l'odeur ici n'était pas la meilleure qu'elle avait senti de sa vie. Un peu de renfermé, de poussière. Le ménage, ce n'était pas l'une des qualité de notre homme apparemment. Une fois la porte claquée, Evguenia retira son foulard, laissant sa longue chevelure noire respirer. Elle posa ses yeux sur l'homme, cheveux blancs, une balafre sur le visage, un corps rachitique. Déjà, c'était probablement le bon endroit. Pourquoi ? Un scientifique c'est souvent plus chétif qu'un soldat. Et clairement, cet homme n'était pas un militaire ou alors le recrutement de Polis laissait à désirer. Son visage se fendit d'un magnifique sourire, doux, aimable, aguicheur même. Le genre de sourire qui avait déjà fait fondre beaucoup de mâles dans le métro.

"Désolée de me présenter de la sorte. J'ai entendu parler de vous et j'ai fais le voyage pour vous rencontrer. Zenia Nikititchna, enchantée de vous rencontrer. Marquant une pause, elle chercha de quoi s'assoir. Enfin... Je vous dérange peut-être ? Elle s'installa sur un rebord de bureau, retirant sa veste qu'elle plia soigneusement avant de la poser, avec son foulard à coté d'elle. Si c'est le cas, veuillez me pardonner."

Ce qu'elle disait faisait contraste avec ce qu'elle faisait. S'excusant si elle dérangeait, elle s'installait malgré tout, faisant comprendre qu'après son voyage, elle ne comptait pas repartir bredouille.
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Dim 7 Jan - 22:34
Il était déjà rare que des gens entrent dans sa petite caverne personnelle, omis peut être ceux qui travaillaient pour lui, bien sur, nombre de colporteurs et de marchands avaient déjà mis, ou tenté de mettre, les pieds ici. Une femme c'était la première fois. Autre que sa mère bien évidemment, et sa mère n'était pas aussi...Il n'avait pas l'habitude de la gente féminine. La plupart de ses collègues étaient masculins et les femmes...disons qu'il ne c'était jamais vraiment penché sur la question. Quoi qu'il en soit la demoiselle en question semblait ne pas vouloir quitter les lieux, agissant exactement aux contraires de ses dires, elle s'installa le moins aisément du monde sur un coin de son bureau.

Il ne l'avait jamais croisé dans les rues de Polis, elle ne faisait pas parti de ses amis, qu'une parfaite étrangère s'impose dans sa vie avec ce sourire et cette attitude le laissant sur la défensive. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans le métro. Ou bien il lisait sans doute trop de livres d'espionnage. En ce moment c'était sa nouvelle passion. Et dans tous les bouquins qu'il avait déjà feuilleté une jeune femme bien habillée qui se pointait un jour dans la vie du personnage principal, c'était soi pour lui proposer un contrat soit pour l'assassiner. L'une des voix françaises dans son petit crâne le ramena à la raison avec un rire strident qui lui vrilla un tympan suivit de ce qui lui semblait être une vague moquerie à son égard, hochant légèrement la tête il appuya son index sur sa tempe droite.

« Certes certes certes... »


Ha euh non...

« Veuillez me pardonner. Vous ne me déranger pas du tout, je n'ai pas l'habitude de recevoir, si j'avais su j'aurais fait un brin de ménage. »


Le ton était sarcastique et son sourire en coin était là pour le faire comprendre. Il ne faisait jamais de rangement volontaires. Au bout d'un moment, ployant sous les tonnes de choses, que certains qualifieraient être sans intérêt, les étagères se cassaient et il devait faire un tri. Pour en accueillir d'autres. D'un geste malencontreux du pied il repoussa un tas de carcasse de jouets auquel il manquait des pièces. S'avançant vers le bureau il dégagea un petit tabouret noyé sous une pile de vieilles affiches qui dataient de la belle époque, vous savez celle où l'on pouvait voir le soleil dehors sans craindre de ce faire boulotter par une créature géante ?

Il jeta un rapide coup d’œil au alentour, dès fois qu'il aurait laissé traîner une carte, croquis, schémas... L'inconnue lui avait dit son nom, et sur le coup Vitaliy aurait presque répondu du tac au tac, mais le simple fait de la voir ici alors qu'il était persuadé qu'il ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam avait fini par faire tilt dans sa tête. S'il ne savait pas ce qu'elle lui voulait, cette Zenia bien au contraire savait parfaitement qui il était et ce qu'il pouvait lui apporter. Et puis d'habitude c'était lui qui convoquait les gens, pas l'inverse, et cette situation le mettait mal à l'aise. Encore plus d'ignorer la raison qui justifiait la présence de cette femme chez lui.

« Que puis je vous donc pour vous mademoiselle Nikititchna ? »

Il avait repris contenance et sa respiration bien que toujours un peu sifflante ce résumée pour le moment à un simple souffle. Il n'aurait pas aimé qu'elle le voit quelques minutes plus tôt. Il s'adossa contre le mur en face de la jeune femme, croisant ses bras sur sa poitrine. La journée/soirée avait été longue et il faut croire qu'il lui fallait d'abord se débarrasser de cette encombrante formalité de discussion avant d’espérer pouvoir obtenir une heure ou deux de sommeil.
Evguenia Kholodova
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Evguenia Kholodova
Tisserande & informatrice
Sam 13 Jan - 16:56
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Surnom :: Zenia


Comme il fallait s'y attendre, le scientifique était un peu surprit de voir Zenia débarquer chez lui. Il l'avait observé, surement jaugé du regard et cherchait à comprendre ce que signifiait sa présence ici. La tisserande observait la pièce, réalisant qu'elle était dans un fourbie incroyable. Des livres ici et là, des jouets enfin surtout des robots en plastique. Il avait une fascination plutôt particulière. Il s'était excusé, disant ne pas avoir l'habitude de recevoir du monde. Elle se contenta de le regarder et de plisser légèrement les yeux. Oui, ça se voyait. C'était une belle garçonnière, nul doute là dessus. Peu de femmes devaient venir ici et le ménage devait se faire uniquement quand il ni avait plus de place pour se mouvoir sans risque de chute. Evguenia se sentait un peu mal à l'aise, elle qui aimait la propreté et l'ordre mais ce n'était pas non plus insalubre.

Le scientifique se déplaça, sortant un tabouret pour s'y assoir. La tisserande s'amusait à le regarder s'interroger, se doutant qu'il se demandait ce qu'elle lui voulait. Il cherchait probablement ses mots pour poser la question ou se méfiait trop pour parler, attendant de voir ce qu'elle ferait ou dirait. Il lui demanda finalement ce qu'il pouvait faire pour elle, mettant de la politesse dans ses mots, ce que l'informatrice apprécia. Ce n'était pas un rustre, c'était déjà une bonne chose. Zenia passa ses doigts dans ses longs cheveux lisses, les passant derrière son oreille, laissant voir son cou d'un blanc immaculé ainsi que ses boucles d'oreilles.

"Et bien... Monsieur Orlovovitch, je suis ici car... J'aime être bien informée. Je pense que le savoir et la connaissance sont très importants. Et il me semble que vous êtes quelqu'un d'intelligent, non ?"

Elle se baissa pour ramasser un jouet: un robot dans un état plutôt déplorable. Une plaque dans son dos était cassée laissant voir l'emplacement pour y mettre des piles, évidemment il ni en avait pas. C'était un scientifique ou juste un gosse coincé dans un corps d'adulte ? Elle bougea les bras du robot, puis la tête, s'amusant un instant à manipuler les articulations du jouet. Elle le posa ensuite à coté d'elle sur le bureau et l'observa un instant.

"Je ne suis pas là pour vous apporter le moindre problème. Détendez vous. Je ne suis qu'une simple informatrice qui cherche à accroitre son réseau. Mettre en commun ce que l'on peut savoir afin de se rendre mutuellement service. Enfin, si cela vous intéresse, sinon veuillez pardonner mon intrusion."

Zenia avait posé ses yeux sur le scientifique, lui faisant un sourire timide et un peu désolé, espérant ainsi le mettre en confiance. Elle songea à lui dire qu'elle n'était pas armée, mais préféra garder cette information pour elle, sait-on jamais... Les gens dans le métro peuvent parfois se montrer violent sans raison. Elle cherchait quelque chose à lui dire, quelque chose qui mordrait sa curiosité. Mais elle ne savait qu'une chose sur lui: son intérêt pour la bibliothèque au dessus de leurs têtes. Hors Evguenia n'y était jamais allée et ne connaissait pas de stalker connaissant l'endroit. En revanche, elle se doutait que le scientifique connaissait, même en théorie, les lieux. Avec un plan ou de bonnes indications, elle pourrait trouver un groupe de têtes brulées prêt à le faire si on les payait bien. Mais déjà, elle devait le mettre en confiance, voir aussi si elle pouvait compter sur lui, s'il avait réellement une utilité.


Elle n'aimait pas spécialement faire du porte à porte pour trouver des indics mais parfois, elle savait qu'elle devait le faire, que cela pouvait s'avérer utile. Même si elle ignorait un peu comment s'y prendre, comment gagner la confiance des autres. Elle savait pourtant qu'apporter une information juteuse à son futur indic aurait été une bonne idée. Mais elle connaissait trop peu de choses sur ce dénommé Vitaliy. Ce qui pour une informatrice est plutôt frustrant.

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Ven 19 Jan - 22:18
Dès qu'elle ouvrit la bouche Vitaliy se sentit mal. C'était un étrange sentiment de malaise et de prudence excessive. Il était déjà assez rare qu'il reçoive du monde, encore plus une femme, davantage une femme qu'il ne connaissait pas un minimum ou qu'il payait pour certains service. Avoir un poumon en moins ne lui interdisait pas tout exercice physique. Mais là n'était pas la question. Et cette femme là, avec ses yeux qui se baladaient partout, glissant sur les étagères avant de tomber sur ces figurines, le rendait nerveux. Et puis avec ses manières douces et son look soigné elle ne lui inspirait pas la moindre confiance. On dit qu'il ne faut jamais un livre à sa couverture, mais dans le grand et tout puissant métro, la couverture de quelqu'un c'était une armure, une protection. Avoir un joli minois était bien plus pratique pour planter un couteau dans le dos. Un grésillement subtil commença dans son oreille droite, dans quelques minutes une voix viendrait sans doute lui pourrir le cerveau. Elle se rajusta, passant ses cheveux impeccable derrière son oreille.

Sa phrase le tiqua. La connaissance était certes un luxe en ces temps troublé. Lui même travaillait activement à en accumuler le plus possible. Pour lui même et le bien être de la communauté. C'était le discours des Brahmanes. Mon œil. Le savoir c'est le pouvoir. Il était bien placé pour le dire. Sa question le fit sourire. Elle le prenait par les sentiments. Il n'était pas particulièrement orgueilleux, mais son intelligence était la seule chose dont il était vraiment fière. C'est sur que question beauté physique et résistance il était loin d'être au top des critères attendus. Un rire d'enfant le fit mécaniquement tourner la tête avant qu'il ne se rende compte que cela venait de sa pauvre caboche toquée. Un enfant c'était la première fois, la plupart du temps c'était surtout des adultes. Il reporta son attention sur sa visiteuse, se raidit quand il la vit prendre en main l'un de ses jouets et le faire tourner dans ses doigts, jouant avec comme une vulgaire branche. Il avait soudain l'envie de lui arracher des mains et de la foutre dehors.

Repose ça bordel....

Trop possessif. Il se détendit automatiquement quand elle reposa son bien sur le bureau. Un jour il faudrait quand même qu'il prenne le temps de ranger tout ça. Plus tard plus tard....

Une informatrice hein ? En quelque sorte ils se ressemblaient alors. L'enfant dans sa tête lui murmura qu'elle devait venir de loin pour le voir. Oui il était d'accord. Et cela le tracassait. Pourquoi lui ? Il n'était pas spécialement haut placé, ni même intéressant. Se rendre mutuellement service...Oui pourquoi pas. Il n'était pas le genre d'homme à refuser ce genre de proposition. Après tout cela faisait quelques années qu'il payait des stalkeurs pour lui ramener tout et n'importe quoi. Si la demoiselle était là pour étendre son réseau nul doute que cela ne pourrait que lui être bénéfique à lui aussi. Croisant les jambes il ordonna mentalement à l'enfant de se taire quelques instants. Ce qu'il fit immédiatement. Au moins la partie enfantine de son cerveau était nettement plus obéissante. Il fit calquer sa langue contre son palais, un geste automatique de réflexion.

« Et en quoi un petit scientifique comme moi pourrais bien vous aider à étendre votre réseau d'information ? Je ne suis ni à la tête d'un service, ni même un rouage très important de la chaîne alimentaire. »

Non mais si elle était là...

« Quand à la Bibliothèque je ne vous serait pas très utile, loin de moi l'idée de vous mettre des bâtons dans les roues miss Nikititchna, mais il est hors de question que je retourne un jour à la surface, je préfère payer des gens assez suicidaires pour le faire à ma place »


Il tourna machinalement la tête, son regard voguant sur la montagne de livres en mauvais état qui traînaient dans un coin. La dernière fois on lui avait ramené un livre de cuisine, il faudrait un jour qu'il teste cette fameuse recette de pudding. Ses yeux replongèrent dans ceux de sa visiteuse tandis qu'il se massait les tempes, le coude posé sur un coin de son bureau.
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