- Les dés ont désigné le champion d'Under the Moon pour commencer le RP - Vous avez 3 jours pour faire 5 réponses chacun, soit un total de 10 réponses. - L'épreuve prend fin à minuit tapante, le dimanche 15 mars. - Les réponses sont plafonnées à 350 mots. - Pensez à présenter lors de votre 1ère réponse en hors rp votre personnage et votre univers en quelques lignes. - Évitez les fiches de code peu lisibles (police d'écriture trop petite, écriture blanche sur fond gris) et songez au confort de lecture pour ceux qui vont devoir tout lire.
Sofia A.
Invité
Sam 14 Mar - 0:46
Sofia Ashley [UtM]:
Sofia Ashley est une humaine de la Nouvelle-Orléans, enquêtrice privée et consultante pour la police. Mais, dans ce monde rempli de vampires et de lycans, il existe des humains aux pouvoirs particuliers. Surnaturels même. Ce sont les Mawus, des humains capables d'utiliser des dons psychiques méconnus du grand public. Sofia Ashley en est une. Une fois que son regard croise celui de la personne d'en face, elle peut lui donner n'importe quel ordre. Le Don de Persuasion incitera la personne qui entendra La Sirène chanter à lui obéir au doigt à et l’œil. Mais attention, une fois le don actif, tout pourra être perçu comme un ordre. Du simple "Va me chercher un café" au... "Tu peux te le foutre là où je pense, ton balais". Un don à double tranchant si on ne fait pas attention à ce que l'on dit. Sofia Ashley porte, de ce fait, un bandeau sur ses yeux. Elle peut y voir, même si tout semble, autour d'elle, être tamisé. Son katana à sa ceinture montre qu'elle sait aussi de battre et l'arme à feu à sa cuisse montre qu'elle préfère aussi, parfois, "régler les soucis" rapidement. Ah, une dernière chose. Sofia est une névrosée, ultra maniaque qui panique facilement lorsqu'un endroit est en désordre, sale, pollué, etc. Tout doit être parfaitement rangé, trié, ordonné, impeccable.
Dernier Souffle
Feat. OT
De la poussière partout. Je toussai, je toussai fort. Bordel de merde... C'était quoi, ça ? Je n'avais rien vu venir. Tout s'était cassé la gueule, pouf, comme ça, d'un coup. Je m'extirpai des gravats que j'avais évités, de justesse. Il s'en était fallu de peu pour finir en bouillie. Sur le coup, avec l'adrénaline... Je ne savais pas si j'étais blessée. Le temps de m'asseoir et de reprendre mon souffle qu'une douleur vint m'arracher un gémissement. Je baissai les yeux pour voir ma cuisse ensanglantée, ma robe déchirée. Mon bras gauche me faisait mal. Evidemment, m'en sortir sans encombre aurait été du luxe. Je repris lentement mes esprits, regardai autour de moi. Il y avait à peine la place pour se lever, j'étais très à l’étroit. J'avais perdu une grosse partie de mon équipement, avec tout ça. Heureusement, mon katana, lui était encore là. Toujours fidèle. Mon arme à feu aussi, toujours dans son étui. Mais il y avait un problème... Quelque chose s'élevait dans les airs. C'était pas bon du tout. Ce fut alors que je réalisai que je n'étais pas seule. Non loin de là, une silhouette me fit face. Impossible de déterminer de qui il s'agissait, ou de quoi. Mon regard fut ensuite attiré par un masque à gaz qui traînait par terre. Un seul. Mais pour le moment, j'avais quelque chose de plus urgent à traiter.
"Lingettes !"Réclamai-je furieusement.
J'étais couverte de sang, de poussière, de microbes, de saleté ! Ca, c'était un réel problème ! Prise de panique, je me mis à chercher mon paquet de lingettes. Evidemment, je n'allais pas pouvoir compter sur la personne coincée avec moi pour m'aider à retrouver mes lingettes. Et puis merde, tout ce chantier ! J'eus soudain l'envie de dégager les débris pour essayer, au minimum, d'y apporter de l'ordre. Trier les gravats par taille, peut-être... ? Je trouvai enfin mes lingettes. J'en profiter pour me débarbouiller tant bien que mal...
Ostium Tenebris se déroule à la Nouvelle-Orléans en l’an 2320. Bien que dans le futur, les évolutions ont surtout été énergétiques et même si technologiquement plus avancé, la vie reste quand même assez similaire dans ses habitudes à la technologie que l’on connait aujourd’hui. La raison vient du fait que 251 ans plus tôt, la Terre a subit une invasion plutôt singulière.
Venu d’une dimension parallèle, les vampires, elfes et loup-garous sont apparus sur Terre. Ils fuyaient leur monde natal, Ilmaehad, envahie par un fléau qu’ils nommèrent « Les Ténèbres ». Arriver sur Terre, les humains ont été apeuré et leur refusèrent l’asile, déclenchant une guerre qu’ils perdirent. Les créatures sont depuis les maîtres sur Terre, ayant majoritairement asservi l’humanité pour que ces-derniers les servent.
Néanmoins, dans leur exil, ils apportèrent un fléau qui n’existait que sur leur Terre. Le taux de naissance de femme était extrêmement bas en Ilmaehad. Et rapidement, comme une maladie, cela toucha aussi les humains. Aussi, les femmes sont-elles sacrées et vivent-elles protégées en gynécées. La société est donc exclusivement masculine au quotidien.
Aidan R. Sandgreen:
Aidan R. Sandgreen est un vampire de 600 ans né sur Ilmaehad sous le nom d’Aaron van König. Il était alors le Prince de son peuple, et c’est d’ailleurs le Roi, son père, qui s’est sacrifié pour permettre aux vampires de fuir sur la planète Terre. Arrivé sur Terre, Aidan était acculé par le deuil et pris dans les fléaux de la politique vampirique. Plein de regrets, et surtout de remords quant à ses désaccords passés avec le roi, il vint à fuir ses responsabilités sitôt la guerre contre les humains terminées.
Il vit désormais en changeant régulièrement d’identité dont la dernière en date est celle d’un vampire de 200 ans, instituteur, du nom de Aidan Rowen Sandgreen. Considéré par beaucoup comme quelqu’un de doux, gentil et prévenant, il n’en reste pas moins très silencieux sur lui-même. Très refermé. A noté qu’il remet actuellement en considération le fait d’avoir fuit pendant plus de 200 ans ses responsabilités et ses origines. D’autant qu’il vient d’être désigné par la Loi comme Père selon l’obligation pour un vampire de 200 ans célibataire et sans enfant de procréer.
Je pensais qu’il n’arriverait jamais rien en me promenant dans les rues de la Nouvelle-Orléans. Et pourtant, mes sens vampiriques m’avaient à peine permis de comprendre ce qu’il se passait. Une explosion, puissante. Le sol qui se fissure. La surprise freina mes réactions et bientôt, je fus engloutit comme d’autres, alors que j’essayais de m’échapper : vainement.
J’avais reçu d’importants gravats sur la tête, et la douleur m’avait étourdit. Pour autant, je me redresser dans une pénombre bien familière de ma race. Ma peau commençait déjà le processus de régénération et seul le sang séché sur ma chair trahissait une brève blessure.
Passant la main sur l’éboulis, je cherchais à capter un peu d’air ou à percevoir des sons de l’autre côté. Mais ce fut une forte odeur de sang qui me détourna de ma recherche. Une odeur puissante, qui venait d’un peu plus loin derrière moi. Une odeur humaine. Me retournant, je la vis et l’entendis. Une femme ? Ici ? Comment ?! Avait-elle profité d’une sortie de son gynécée ? Ou est-elle une étrangère d’un pays laissant les femmes libres de leurs mouvements malgré leur rareté ?
Les yeux écarquillés, la bouche légèrement entrouverte laissant voir mes crocs, je comprenais à peine sa panique. Son ordre vint percuter mes défenses mentales, comme ayant voulu m’imposer d’y obéir et me rendit la raison. Je ne retins pas un vague grognement à l’idée qu’on ait voulu, volontairement ou non, induire sur ma psyché.
M’avançant vers elle, je sentis au-delà du sang une odeur déplaisante. Aurions-nous été victime d’une explosion de gaz ? Comment la protéger de ce-dernier ?
« Vous devriez restez calme. Vos blessures sont nombreuses… Laissez-moi vous aider. »
Je dus ignorer le gargouillement que son sang faisait naître dans mon estomac. Ou l’arrivé de salive dans ma bouche. Je n’avais pas eu le temps de me sustenter ce matin ! Trop occupé à prévoir l’arrivé de mon futur fils. Je pris ma chemise, restant en simple tee-shirt, et commençait à arracher le tissu pour lui faire un bandage de fortune.
343 Mots
Sofia A.
Invité
Sam 14 Mar - 15:30
Dernier Souffle
Feat. Aidan R. Sandgreen
Tout était bien trop soudain, j'étais clairement en état de choc. Je ne devais pas laisser la panique prendre le dessus, sinon j'allais juste crever, là, sous terre, comme une merde. Oui, je voulais mourir, mais pas de manière aussi stupide. Je voulais mourir pour quelque chose qui en valait la peine, mourir pour avoir droit à ma place auprès de mon fiancé. Pas comme ça ! La respiration saccadée, j'enchaînai les lingettes, une après l'autre, essayant, en vain, de me débarrasser de toute cette crasse. Les larmes montèrent, mais je parvins à les retenir. Non pas des larmes de douleur... Ça, je savais vivre avec. Mon corps meurtri, jonché de cicatrices était à lui seul la preuve d'une vie mouvementée. Au pire, tant pis, ça m'en fera qu'une ou deux en plus, j'avais encore de la place. Non, là, ce qui me donnait envie de pleurer, c'était tout ce chaos. Ce désordre, tellement que je ne savais plus où donner de la tête. Ranger, nettoyer, trier, me laver ? Que faire ? L'odeur désagréable qui me chatouillait les narines ne m'inquiétait pas plus que ça. Je vis, ensuite, la silhouette s'avancer. C'était un homme mais... Contrairement à moi, il ne semblait pas blessé. Alors d'où venait le sang qu'il avait sur lui ?
« Vous devriez rester calme. Vos blessures sont nombreuses… Laissez-moi vous aider. »Déclara-t-il.
S'en suivi un son que je connaissais bien. Il déchira sa chemise pour, visiblement, essayer de panser mes blessures. Sa chemise, pleine de sueur !? Mais avait-il perdu la tête !? Je tirai aussitôt mon katana de son fourreau, sous un sifflement métallique sinistre. Je pointai la lame vers lui, sous sa gorge. Mais mes tremblements et mon regard trahissaient toute la peur que je ressentais.
"Qu'est-ce que vous faites !?"
Pourtant, je le laissai faire. Je n'avais aucune intention de l'attaquer. La panique me faisait faire n'importe quoi... Je déglutis et gardai un œil attentif à ses gestes, baissant peu à peu ma lame.
L’odeur de sang était forte, et même entêtante. C’était comme un appel à se délecter, à s’abreuver. Ma soif voulait être étanchée, mais j’ai bien trop d’honneur et de fierté pour agir ainsi. D’autant qu’il s’agit d’une femme… Elles sont bien trop précieuses pour la pérennité de nos espèces pour même se nourrir de leur sang sans leur aval.
Je commençais à peine à panser ses plaies, à endiguer le sang qui coulait encore de certaines coupures, et à amoindrir leur impact sur mon odorat que sa lame quitta son fourreau pour se poser sur ma gorge. Genou au sol, dos droit, mes yeux cherchèrent les siens. Je n’exprimais pas d’agressivité, mais surtout, je sentais sa panique plus que de la peur. Je tiquais à sa bouche pleine de crocs comme nous, vampires, alors que son sang me hurle qu’elle est humaine. Mais là n’était pas l’urgence. Non, sa lame restait une urgence. Un œil sur cette-dernière me rassura. Elle n’était pas en argent. Ce ne serait que douloureux si elle me tranchait la gorge. Douloureux et très long à régénérer. Aussi, je continuais mon office : en silence.
Sa question brisa la glace, et je terminais un premier bandage. Tout en bandant désormais sa cuisse, je répondis :
« Je sais me tenir, mais si vous continuez à ainsi vous vider de votre sang en ma présence, je ne pourrais plus endiguer ma Soif. Alors, j’atténue votre soucis le temps de réfléchir à comment nous sortir d’ici. Vous sortir d’ici vivante… »
J’avais murmuré la fin en me stoppant. Ma vue est plus affutée que mon odorat ou mon ouïe, mais là, je sentais comme un premier picotement dans mes poumons. Le gaz commençait à faire de l’effet ? Déjà ?! Je ne retins pas mon mécontentement.
« Il y a une infiltration de gaz. Cherchons quelque chose pour vous en protéger voulez-vous ? »
Je terminais le bandage à la cuisse et me relevais. Déjà, je cherchais une voie d’aération par laquelle l’évacuer ou un moyen de la sortir de là. Dans quel genre de tunnel sommes-nous ?
350 Mots
Sofia A.
Invité
Sam 14 Mar - 22:18
Dernier Souffle
Feat. Aidan R. Sandgreen
Finalement, ma lame racla à nouveau le sol. Je n'avais ni la force de la maintenir levée ni la conviction de m'en prendre à cet homme. De toute évidence, il cherchait à m'aider. Ca serait suicidaire de ma part de le repousser. Et... D'ailleurs, je fus surprise de constater le calme dont il fit preuve face à cette "menace". A première vu, il avait l'air jeune, plutôt chic... Mais semblait déjà avoir vu beaucoup de choses. Et l'absence de blessures m'indiquait que je devais avoir à faire à un lycan ou un vampire. S'il voulait me bouffer, là, maintenant, je serais trop faible pour me défendre. L'adrénaline étant redescendue, je ressentais le contre-coup. Des douleurs, mes blessures, la perte de sang... Bon, pour le moment, ça semblait aller bien puisqu'il se contentait de panser mes blessures, certes avec les moyens du bord, mais c'était suffisant pour essayer de nous faire sortir de là. Et puis... Un instant. Pourquoi ne pas simplement prendre le masque à gaz, juste là, et se barrer ? Me laisser là, mourir. Pourquoi tenait-il à m'aider ? Sa réponse confirma ce que je pensais. C'était donc un vampire. Un vampire qui essayait coûte que coûte de me venir en aide. Pourquoi ?
« Il y a une infiltration de gaz. Cherchons quelque chose pour vous en protéger voulez-vous ? »
J'hochai doucement la tête et rangeai mon katana dans son fourreau. Je parvins à me relever, en m'appuyant contre la parois du tunnel et m'approchai du masque à gaz. Je passai un petit coup de lingette dessus, parce que fallait pas déconner, j'allais pas mettre ça sur ma gueule comme ça. Une fois propre, je l'enfilai. Oh bordel, ça faisait du bien, de pouvoir respirer normalement. Ce gaz allait vraiment me tuer... D'ailleurs...
"Et vous, ça ne vous fait rien, ce gaz ?"
Bon, le chemin derrière nous était bloqué. Il ne restait plus qu'à avancer tout droit... Et prier pour trouver une issu, rapidement.
Lorsque sa lame retomba, je fus à la fois rassuré et inquiet. Des émotions si distinctes l’une de l’autre que s’en était ridicule. Mais j’étais rassuré de ne plus être perçu comme une menace, tout en étant inquiet que cela ne soit que le résultat de sa faiblesse, voire, du début d’asphyxie. Je cherchais dans les débris ou contre les murs des faiblesses à exploiter pour la sortir vite. Mais elle commença à nettoyer quelque chose attirant mon regard. Cet objet… Ah ! J’en avais vu sur les humains, lors de la guerre. Lorsqu’ils utilisaient certains gaz justement. Je n’ai même pas pensé à vérifier au sol, quel idiot ! Mais je suis surpris qu’une telle antiquité se trouve dans les décombres…
« Vous vous sentez mieux ? » Demandais-je en m’approchant d’elle, maintenant qu’elle devait pouvoir respirer.
Et son interrogation vint à me surprendre. Honnêtement, la douleur se faisait plus intense. Un peu de sueur commençait à apparaître dans ma nuque. Mais je me régénérais au même rythme. Le défaut principal, c’est que plus on resterait ici, plus ma Soif s’éveillerait pour compenser la perte d’énergie. Déjà, mes crocs étaient plus sortis qu’au début, signe de cette faim de sang que je refoulais.
« Rien serait mentir… Mais ce n’est pas ça qui peut tuer ma race. Entre vous laisser mourir pour mon confort, ou souffrir pour que vous viviez : la question ne se pose pas. »
Je ne pus que lui faire un petit sourire désolé avec ses mots. Comme pour m’excuser de dire quelque chose qui peut déranger. Quand j’y pense, il y a peu, j’aurais même accepté de mourir pour sauver quelqu’un d’autre. Désormais j’avais conscience que vivre était important, et que je devais aussi me faire pardonner auprès de ceux que j’avais abandonnés. Alors, je ne pouvais pas la laisser derrière moi.
« Par contre, il vaut mieux qu’on presse le pas. Ma Soif risque de s’accentuer si mon corps se régénère de trop. » Lui confiais-je alors que nous nous enfoncions dans le boyau. Je lui offris cependant mon bras, au cas où.
350 Mots
Sofia A.
Invité
Dim 15 Mar - 15:03
Dernier Souffle
Feat. Aidan R. Sandgreen
Par les Dieux, je crus un instant devenir folle et céder totalement à la panique. Mais, si je faisais outre mes vêtements déchirés, j'étais à présent propre et soigné. Le masque sur mon visage me protégeait du gaz, je pouvais mieux respirer. J'avais de la chance de tomber sur un vrai gentleman. Il rehaussait un peu le niveau des vampires, tous n'étais pas des drama' de famille et de cul sur pattes. Mais je ne baissai pas ma garde pour autant. S'il faisait le moindre geste de travers je n'aurais aucun scrupule à lui trancher la tête. Surtout que, dans un espace au confiné, il ne pouvait pas profiter de sa vitesse pour se déplacer comme il le voulait.
« Vous vous sentez mieux ? »Demanda-t-il.
J'hochai la tête, même si ce masque n'était vraiment pas glamour du tout... Il n'était même pas assorti à ma tenue ! Qui était l'idiot qui avait conçu cet objet ? Il aurait pu le rendre plus joli, au moins... Bref, maintenant, il ne restait plus qu'à nous barrer d'ici et vite. S'il y avait du gaz, ça voulait dire que tout pouvait péter à n'importe quel moment. Je regardai un instant mon téléphone. Il était complètement foutu, l'écran brisé. Impossible de demander de l'aide à A.R.I.S. Le Vampire m'avoua qu'il ne pouvait pas mourir et préférait même souffrir pour me sauver. Enfin, je préférai interpréter ses mots ainsi. Un petit sourire désolé, puis il m'invita à presser le pas.
« Ma Soif risque de s’accentuer si mon corps se régénère de trop. »
Je pris son bras et le suivi dans ce couloir étroit. Il y avait une légère brise, ce qui indiquait clairement qu'il y avait une ouverture, quelque part. Il nous suffisait de la suivre.
"Si vraiment cela devient insoutenable pour vous... Je peux vous offrir l'une de mes veines, du moment que vous ne me transformez pas."
L'aider, oui, je lui devais bien ça... Mais pas au point de devenir une vampire.
Je plissais les yeux, poussant ma vision à son paroxysme. Mes yeux devaient luire d’une lueur carmine alors qu’ils sont normalement d’un marron assez banal. Les pupilles elles-mêmes devaient se faire plus féline, comme pour palier le faible éclaircissement. Marchant d’un pas soutenu, je devais parfois ralentir pour expirer lentement. La pression sur mes poumons allait en grandissant, et ses mots me touchèrent plus que je ne peux l’avouer.
« On ne transforme pas d’une simple morsure, je vous rassure. En tout cas : merci... »
Mais je ne pus finir ma phrase, me rendant compte que j’ignorais même le nom de cette jeune femme. Tout occupé que j’étais à penser à nous sortir d’ici, j’en avais oublié la plus banale des civilités !
« Je peux encore tenir, ne vous en faîtes pas. »
Devrais-je me présenter ? Lui demander son nom ? Je ne savais pas trop comment rattraper les politesses et notre avancée continuait à côté de ces futiles interrogations. Nous étions entouré d’éboulis et de reste d’immeubles écrasés. Des plaques de béton au-dessus de nos têtes avec parfois des câbles d’alimentation électrique qu’on devait esquiver pour ne pas se prendre un coup de jus.
Un changement. Enfin. Le chemin se divisait, l’un s’enfonçant plus profondément vers les égouts de la ville, l’autre continuant au milieu de gravats plus instables que ceux dont nous provenions. Pourtant, rien n’était évident…
« L’odeur de gaz est plus forte depuis les égouts mais le chemin semble plus dangereux par le tunnel de gravats. Que préférez-vous ? »
J’aurais bien du mal à trancher. Mes limites ne sont pas celles des mortelles. Tant que je ne suis pas sous un soleil non-filtré par les dômes de nos citées, ou au contact de l’argent, je ne crains que la douleur. Une fatalité qui m’a souvent rendu morose. L’immortalité est un plus grand fléau que la fin elle-même.
« Entre nous, il me tarde de rentrer caresser mon chat, et profiter des disputes incessantes de mes colocataires. » Rajoutais-je, pour dédramatiser un peu, alors qu’elle choisissait notre chemin et donc : sa fin.
350 Mots
Sofia A.
Invité
Dim 15 Mar - 18:12
Dernier Souffle
Feat. Aidan R. Sandgreen
Une poche de sang sur patte pour vampire... Voilà la dernière chose que je pensais devoir faire un jour. Secrètement, j'espérai qu'il refuserait, parce que bon... J'avais pas envie de que sa bouche ne touche ma si délicat peau. Fallait pas déconner. Il me certifia ne pas pouvoir transformer quelqu'un d'une simple morsure.
« Je peux encore tenir...»
Bon, tant mieux alors. Nous pouvions poursuivre notre avancée. L'endroit semblait de plus en plus menaçant, comme si tout allait nous tomber sur la tronche, à tout moment... Mais que s'était'il passé ? Et comment étaient les rues, au dessus de nos têtes ? Nous arrivâmes à un embranchement. Evidemment, le chemin ne pouvait pas être tout droit pour déboucher vers une évacuation d'eau? Non, il fallait quelque chose de compliqué ! Alors, choisir entre les égouts ou le tunnel de gravats ? La logique m'indiquait les égouts. Qui disait égout, disait échelle pour atteindre une plaque et donc la surface. Il allait devoir se faire souffrance encore un peu. Pour détendre un peu l'ambiance de merde, il évoqua son chat, ses colocataires...Comme quoi, les vampires aussi avaient une vie normale.
J’accélérai le pas, tant pis si je devais aggraver mes blessures. Le sang suintait à travers le tissu, mais je voulais me dépêcher, éviter de faire souffrir ce pauvre homme. Puis, par miracle, je vis une échelle. Notre porte de sortie ! Toujours aussi gentleman, il me laissa grimper la première. Je dû pousser de toutes mes forces pour retirer la plaque d'égout et me hisser dehors. Tout était chaos, un gratte-ciel entier s'était effondré. Puis un craquement. L'échelle se brisa sous mes pieds. Je m'accrochai au rebord, mon masque tomba en bas. Je parvins à remonter.
"Restez là, je vais vous chercher de l'ai- ... !"
Une explosion, violente. Je tournai la tête et vis une porte de voiture m'arriver en plein dessus. Elle me percuta violemment, je chutai au sol, inerte. Du sang s'échappait de mon corps, ma vision devint trouble... Puis le noir complet. Putain...
Un grand merci à Metro pour cet interforum et un énorme merci à ma partenaire RP ! C'était super sympa de jouer avec toi, je ne pouvais pas espérer mieux pour ma première participation. J'ai beaucoup aimé ton style d'écriture, c'est agréable à lire. J'espère à bientôt !
Aidan S.
Invité
Dim 15 Mar - 19:43
Je me faisais violence sur tout le trajet. Ma pâleur était accentuée. Mon regard affuté. Une fine couche de sueur terminait de trahir mes difficultés sur ma peau lactée. Nous ne parlions plus vraiment, essayant juste de sortir de ce bourbier infâme. Du mieux que je pouvais, je l’aidais. Quel genre de vampire je serais, si je laissais une femme s’éteindre ici, à mes côtés ? Alors, quant enfin la sortie nous fîmes face, je l’aidais à grimper l’échelle malgré ses plaies.
Lorsque le métal ne supporta pas son poids, je le rattrapais avant qu’il ne cause une étincelle dans son choc. Je vérifiais aussi rapidement qu’elle était bien remontée, et ce cœur qui ne bat plus fut soulagé de constater que oui. Je n’eu pas le temps de lui dire que ça irait, tout comme elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase.
Un son tonitruant. Je vis la scène comme au ralenti, et même ma vitesse vampirique ne me permit que de me hisser hors des égouts, mais pas de la sauver. Je criais, refusant que celle que j’avais aidée jusqu’ici ne sombre à cause d’un acharnement du destin. Et combien même le paysage était-il celui du chaos, je vins vers elle. A genou prés de son corps, je sentais encore son pouls mais bientôt, il s’éteindrait.
« Tu ne peux pas mourir ici. Pas comme ça. » Murmurais-je.
Lentement, je vins m’abreuver à l’une de ses plaies. Puis, lorsque son cœur cessa de battre, je m’entaillais le poignet pour faire couler un peu de mon sang à travers ses lèvres. Mon choix était-il le bon ? Je l’ignorais.
Je me relevai. Mon regard se perdit sur la ville en proie au chaos. Je ne pouvais pas attendre les deux ou trois jours nécessaires à la naissance d’un vampire, si tant est qu’elle est la volonté de se relever, alors je partis. Ne laissant que ce masque à gaz en souvenir de notre rencontre.
« On se reverra, si tel est ta volonté. » Dis-je avant d’abandonner le premier humain auquel je donnais de mon sang.
349 Mots
Merci !:
Merci beaucoup à ma partenaire rp ! Ce fut très agréable de partager ce moment avec toi Et merci à Métro pour l'organisation de cet interforum ^^ Plein de zoubix à tout ceux qui nous lirons aussi ! J'espère que vous aimerez notre petit rp à Sofia et moi ^^