-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Agate O’Herlihy — Over the land of the free
avatar
Invité
Invité
Sam 6 Avr - 16:07


« Essayez de me faire des ronds-de-jambe et je vous péterai les rotules, ça vous fera passer l’envie de recommencer. »


Faction : VAR
Profession : patronne de la Société de Négoce Teplovina / Торговая Компания Тепловина (Torgovaya Teplovina Kompaniya), ou TTK.

Nom : O’Herlihy / Teplovina
Prénom : Agate / Agata
Patronyme : Veronikalovna
Pseudonyme : l’Opale
(Bien entendu, son nom et patronyme version russe sont totalement artificiels, on l’aura compris…)

Date de naissance : 21 décembre 2015
Âge : 30 ans
Taille : 1 mètre 68

Genre : féminin
Sexualité : hétérosexuelle
Nationalité : américaine


Description

Profession & Faction

Patronne d’une entreprise d’exportation, la TTK, localisée à Alekseïevskaya, tête d’un réseau de trafic de drogues s’étendant – ou se rétractant, selon la période – sur les stations avoisinantes, nœud d’un réseau de collecte et vente d’information très étalé dans le métro. Les deux précédentes entités sont regroupées sous le nom d’Opale/Опал (Opal).

Description physique




     Agate n’est vraiment pas quelqu’un de désagréable à voir. Femme de commerce et de politique bien plus que de combat, elle prend grand soin d’éviter tout ce qui pourrait lui laisser des séquelles trop visibles. Ses cicatrices, choses assez courantes dans le Métro, sont rarement visibles, étant donné qu’elle porte toujours des vêtements larges, épais, lui tenant bien chaud. Il n’est pas rare de la voir avec de larges lunettes, un masque filtrant l’air improvisé, un masque, une large écharpe, et sa capuche rabattue, pour exposer le moins possible des on visage. En effet, il est assez aisé de reconnaître en elle un air pas tout à fait russe, bien que pas franchement anglo-saxon pour autant, car pour être précis, la famille d’Agate tire ses origines d’Irlande du Nord.
     Sous ces épaisses couches, Agate dispose d’un corps sec, relativement fin mais qui reste bien musclé et solide. Elle considère comme un luxe de ne pas avoir à combattre, aussi elle aura un peu de mal à faire jeu égal face à quelqu’un de bien entraîné et bien nourri à mains nues, mais peut mettre au tapis la plupart des quidams sous-nourris du Métro. Elle est gauchère, il est parfois utile de le signaler.
     Et enfin, elle est enceinte de huit mois. Pour l’instant, sa grossesse s’est déroulée sans problèmes graves. Toujours est-il que jusqu’à preuve du contraire, elle est à peu près aussi utile en combat qu’un couteau sans lame auquel il manquerait le manche.

Description mentale



     Agate est quelqu’un de très pragmatique, ce qui est presque un lieu commun dans son milieu, mais toujours bon à rappeler. Elle n’a que très peu de compassion pour les autres, peu d’hésitation à tuer, et si elle en a, elles sont d’ordre exclusivement pratique. La plupart du temps, elle est en sus très travailleuse, ce qui contribue à son attitude la plus courante ; un mélange harmonieux de patience, de minutie, de calme, de bonnes capacité d’analyse et de réflexion, et d’un point de vue plus négatif, un caractère froid et calculateur.
     Toutefois, il arrive très – trop, toujours trop – souvent que son côté irascible et démesurément têtue prenne le dessus. Agate a de fréquents accès de colère, qui ont l’inconvénient de lui faire dire exactement ce qu’elle pense de vous. Et plus ça va, moins elle a la présence d’esprit de le faire en compagnie d’un de ses hommes de main, servant à appuyer ses déclarations par une distribution de mandales à qui de droit.

     Toutefois, ses subordonnés apprennent à s’y habituer, et ce grâce à son esprit de commandement. De toutes les valeurs qu’elle favorise, Agate place au plus haut non pas l’efficacité, l’autonomie, l’intelligence, la force, et encore moins la moralité, mais la loyauté. Certes, trois des quatre précédentes seront très valorisées, mais toujours moins que la première. Conséquence immédiate, Agate tient à établir des relations de confiance, voire de camaraderie, typiquement américaines, avec ses subordonnés. Du fait de sa propension presque maladive au pouvoir et au contrôle, c’est moins un sentiment honnête qu’un autre outil de contrôle mental, cependant.
     Et bien entendu, elle déteste l’hypocrisie. De manière générale, Agate sera plus compréhensive – mais pas compatissante pour autant – si un des imbéciles dans son réseau d’obligés vient la voir et lui explique son échec cuisant, plutôt que s’il tente de masquer son échec par un échec souvent plus gros encore. Quand on entend d’elle « T’en as déjà assez fait. » c’est généralement la formule magique qui indique qu’on va recevoir un coup de grosse tatane de la part d’Ahsartag et finir vendus en pièces détachées à des trafiquants d’organes.

     On l’aura compris, Agate est une Américaine. Elle est bien entendu très fière de ses origines, fière d’appartenir à une civilisation de lumière, de liberté et de démocratie, et se voit, sans rire, comme une représentante du phare du monde dans cet espace ténébreux.
     Cet idéalisme est toutefois remis en question par le fait qu’Agate est en vérité un reflet distordu du Rêve Américain ; elle n’est pas celle qui a réussi à force de son travail et de sa persévérance, dans le respect des valeurs familiales, démocratiques et de Dieu, mais à force de trafics, de trahisons, de corruption, d’assassinats et de contrebande. Autant dire que la réalité frappe durement et quotidiennement toute aspiration messianique.
     Autre frein bien plus important, le fait qu’elle soit en territoire ennemi, entourés d’ennemis. S’il y a eu une guerre nucléaire, il y a fort à parier que les États-Unis en sont sinon la cause, au moins un acteur. Moscou ne s’est pas faite raser toute seule. Cette triste évidence, passée de père en fille, est devenue sa réalité quotidienne : vivons mieux, vivons cachés. C’est ce pourquoi – et aussi parce qu’elle n’aime pas tellement prendre des risques – Agate va très rarement agir directement, encore plus rarement apparaître sans d’épaisses couches de vêtements, et si on lui demande, elle
     Si on devait plus s’intéresser à ses opinions et à l’emprise de son bagage politique et culturel américain, on pourrait dire qu’Agate est de droite conservatrice, dans le plus pur héritage des États Confédérés, famille texane oblige. Bien entendu, la foi occupe une part importante de sa vie, et elle est à ce titre protestante presbytérienne. Elle est bien entendu raciste, et considère les Slaves comme une race inférieure à celle des Anglo-Saxons, mais qui ont au moins le bon goût d’être Européens et blancs. Pour diverses raisons personnelles et pseudo-scientifiques, elle place d’ailleurs les habitants du Caucase au-dessus des Slaves. Cela ne la dérange cependant pas tellement dans sa vie de tous les jours, encore une fois car nécessité fait loi, mais aussi parce que si elle est contre l’idée qu’il puisse y avoir une égalité des races, elle défend l’égalité devant la loi. Toutefois, Agate ne peut pas piffer les néo-nazis, qu’elle range dans le même sac quel se communistes ; celui des antidémocrates et des protectionnistes. En effet, économiquement, elle est une ultra-libérale défendant la libre circulation absolue des biens, capitaux, personnes et idées. C’était déjà là plus ou moins la position de ses parents, qui paradoxalement votaient plus démocrate en raison de leurs politiques libre-échangistes.


Compléments

Compétences

     L’inverse serait rare à trouver dans le Métro, mais il est toujours bon de le signaler : Agate manie bien les armes de tir et de corps-à-corps, avec une certaine préférence pour les secondes, qui ont l’immense avantage de ne pas consommer de monnaie. Elle est aussi assez bricoleuse, tant qu’il ne s’agit pas de mécanismes trop complexes. Juste ce qu’il faut pour entretenir et réparer ses armes, les améliorer un peu, et fabriquer toute sorte de chose mineures dont on pourrait avoir besoin.
     Physiquement, si on excepte sa limitation majeure mais passagère, elle dispose d’une bonne endurance et résistance à la douleur et la fatigue, mais est plus agile que solide.
     Ses réels talents ne sont pas physiques. Agate est avant tout une négociante, une dirigeante, une gestionnaire, une commerçante. Elle sait analyser les expressions faciales de quelqu’un, repérer ses changements subtils d’attitude, analyser son humeur, et si elle ne pète pas un câble et décide de lui pourrir la gueule si elle s’est levée du mauvais pied, peut même l’apaiser, le calmer, le détendre, et le mener doucement à accepter son point de vue. Elle est en outre assez cultivée, comparé au commun du Métro, et est même au-dessus de la moyenne de VAR, qui dispose pourtant d’un système d’éducation ayant le mérite d’exister. Bien entendu, Agate est parfaitement bilingue russe et anglais, et ce sans accent particulier – il s’agissait de survie que de perdre les habitudes de langage purement texanes de son père. Enfin, comme le papier est rare et cher, Agate fait tout pour exercer sa mémoire, et tâche de retenir autant d’informations que possible sans avoir besoin d’aide-mémoire.

Possessions

Armes :
- un Colt Anaconda, calibre .44 magnum, héritage familial, précieusement dissimulé quelque part dans son bureau.
- un AK-47 peint en blanc, tout rafistolé de partout
- un Tokarev 22LR, qu’elle garde sur elle en permanence, même au lit
- un très gros couteau artisanal servant de baïonnette, qu’elle monte parfois sur une hampe pour faire une lance à une main, augmentant l’allonge et la maniabilité
- un poing américain

Divers :
- une Bible en langue anglaise, une autre en russe
- un t-shirt blanc avec le drapeau des États Confédérés d’Amérique, qu’elle met parfois
- le drapeau américain qui trônait dans la salle de réunion de l’ambassade américaine, dissimulé quelque part
- une croix en métal qu’elle porte en pendentif, offert par Ahsartag.
- un collier de dents de mutant et de communistes, un cadeau délicat et attentionné, encore une fois offert par Ashartag, qui trône, encadré, sur son bureau.

Biens immeubles :
- un petit logement à Alekseïevskaya, peu voyant et à l’écart, où elle a la place de ranger son bureau, un lit, un vieux canapé, des tas d’étagères pleines de papiers, avec des double-fonds et des trappes dissimulées de partout, avec des marchandises peu licites et des reliques de l’État fédéral américain. Pour n’importe quel quidam, il s’agirait là du logement d’un commerçant comme les autres.
- des hangars légaux pour ses marchandises, et diverses caches pour d’autres marchandises moins avouables.

Antécédents médicaux

     Si on excepte le Goa’uld dans son ventre, Agate se porte relativement bien. Elle n’a perdu que deux orteils à la jambe droite à cause du froid, et n’entend plus très bien de l’oreille gauche, mais rien d’extrêmement handicapant.
     Le plus gros de ses problèmes est mental. En effet, Agate est doté d’une télépathie mineure, qui lui permet de percevoir les intentions de ceux à qui elle a affaire. Il est assez compliqué de lui mentir, car très vite, Agate peut détecter la volonté de son interlocuteur de faire preuve de duplicité. Ce pouvoir lui donne, certes, des crises violentes de migraine pouvant lui empêcher de se lever pour une journée, mais ils lui donnent aussi un très mauvais sommeil. Dès qu’elle ferme les yeux, en effet, elle perçoit chez les êtres vivants proches la colère, la rage, l’envie de meurtre, la détresse, le désespoir, le mensonge, la tromperie, le sadisme, la cruauté, et tout ce le Métro peut compter d’intentions pernicieuses – et elles sont plus nombreuses et plus nocives que les intentions positives. Dès que la fatigue la prend, elle relâche la bride qu’elle maintient en permanence sur ses facultés, et comme une mite attirée par une bougie, sa télépathie s’épand et capte toute l’horreur ambiante.

Intérêts & Loisirs

     Avant toute chose, Agate souhaite devenir riche, rester riche, et rester encore plus riche. Elle sait ce qu’était la vie avant l’apocalypse pour l’avoir lue et se l’être faite abondamment racontée. Et elle en ressent une forte envie. Pour autant qu’on puisse en parler dans le Métro, Agate a des goûts de luxe, et est à ce titre aisément corruptible.
     Il est difficile de dire si on pourrait parler de passion, mais Agate aime plus que tout contrôler son petit monde, dominer tout ce qui peut l’être, et surtout, surtout, ne pas s’impliquer directement.
     Elle aime bien entendu beaucoup la lecture, mais dénigre un peu les choses manuelles.
     Et bien entendu, elle est en couple avec Ahsartag Chamil.



Histoire





     Avant de revenir sur la vie d’Agate, il serait bon de parler un peu de sa famille. Son père, Matthew O’Herlihy, était, on l’aura compris, un Américain. Plus précisément, il était de l’équipe de l’ambassadeur à Moscou. Sa mère, Scarlett Brown, y travaillait aussi. La guerre nucléaire ayant ceci de particulier qu’elle se déclenche et se résous en cent secondes, ils n’eurent pas le temps de fuir la capitale avant qu’elle soit pulvérisée par les bombes. Figure héroïque, vétéran de la guerre d’Afghanistan, Matthew réussit à guider les quelques Américains présents à Moscou, touristes comme membres de l’ambassade, dans des dieux relativement sûrs. Sous son commandement, ils parvinrent à se cacher à se faire oublier.
     C’est dans cette communauté isolée, tentant de se mêler aux Russes pour survivre, cachant ses bannières et ses origines, évitant de parler leur langue natale en public, ne comptant que sur eux-même, ballottés avec les évolutions politiques, et faisant tout pour préserver leur identité, qu’Agate naquit et grandit.
     Peu à peu, les Américains moururent, l’un après l’autre, pour diverses raisons. Épidémies, attaques de bandits, purges des station-États, traques des ennemis intérieurs par les anciens du FSB, isolement face aux liens de solidarités locaux, froid, faim, soif. Aujourd’hui, Agate est persuadée d’être la dernière.
     Républicain idéaliste, son père fit tout pour l’éduquer comme le pourrait être n’importe quel enfant de l’Oncle Sam. Il lui transmit ses valeurs, son combat. O’Herlihy père lui disait souvent que la Bannière Étoilée ne pouvait pas avoir été vaincue, et que tout ce qu’ils avaient à faire, c’était de survivre, et de préparer son retour. La guerre ne s’était jamais arrêtée, et ils étaient des agents de Washington en pays ennemi. Maintenant, Agate ne sait plus trop ce qu’il en est. Près de trente ans plus tard, elle ne sait plus trop si elle y croit encore. En revanche, on ne se débarrasse pas aisément du mélange messianique typiquement américain entre idéalisme et realpolitik, et comme elle n’ignore pas ce que furent les États-Unis, elle maintint la pensée que son pays et son système de gouvernement sont les meilleurs du monde, et qu’ils doivent être étendus pour le bien de l’humanité.
     Pendant des années, Agate, une des seules Américaines nées sur le sol russe après 2012, fut entourée de politiciens, de diplomates, d’agents de la CIA, d’attachés militaires, d’idéologues, qui la formèrent et firent d’elle ce qu’elle est devenue. Ils lui apprirent à se cacher, à paraître plus russe que les Russes eux-mêmes, à travailler sa mémoire, son intellect, son instinct de survie, ses capacités de commandement, ses capacités capitalistiques, et transmirent les pratiques des services secrets. Très clairement, elle était une enfant-soldat.
     Sa mère mourut très vite, suite aux conditions sanitaires déplorables de son second accouchement. Son père la suivit quand Agate avait vingt ans. Tous les enfants nés de parents Américains moururent, ainsi que leurs parents, ou disparurent. À ses vingt-trois ans, il n’y avait plus qu’elle pour maintenir caché, pour maintenir en sécurité le drapeau, ultime symbole d’un empire défait, dont la signification profonde ne devint plus qu’une idée abstraite.
     Les derniers reliquats de la fortune de son peuple furent utilisés par Agate pour monter sa propre boîte d’import-export dans ce qui allait devenir l’alliance VAR. Cette faction était vue non pas comme le meilleur choix, mais comme le moins pire, le moins risqué. Très vite, elle l’utilisa comme une compagnie-écran pour un business bien plus lucratif de drogues et biens de contrebande outrepassant les douanes et interdits des stations-États, puis comme tout réseau qui se respecte, de renseignements, d’informations, et d’espionnage. Des industriels, cultivateurs ou commerçants voulant nuire à un concurrent, des marchands voulant entrer en contact avec un fonctionnaire corruptible, des forces de l’ordre voulant éliminer des criminels, ou des criminels voulant leur échapper, beaucoup furent ceux à bénéficier de ses petits services, de ses informateurs, de ses mouchards, de ses techniques d’agent de la CIA sans le titre.

     Doucement, sans faire trop de vagues, sans se faire remarquer, l’entreprise d’Agate évolua. En 2040, elle avait 24 ans, comptait cinq employés dans TTK, et cinq fois ce nombre d’irréguliers, d’intérimaires, et de gens lui devant un service. Les réseaux de l’Opale, quant à eux, croissaient lentement mais sûrement. C’est à cette période, où elle eut le luxe d’avoir du personnel, qu’Agate put systématiser les intermédiaires : jamais ses contacts ne pouvaient la voir directement, sauf pour ce qui s’agissait de la partie strictement légale de TTK, et encore.
     C’est aussi à cette période qu’elle rencontra Ahsartag Chamil. [À COMPLÉTER]



À propos de l’Opale





     L’Opale est, en miniature, une agence de renseignement gérée par un particulier, et n’agissant que pour son propre compte. Elle est très inspirée du modèle de la CIA, dont elle récupère nombre des pratiques, et fonctionne avec les valeurs d’une petite mafia.
     Elle n’est que la formalisation du réseau personnel d’Agate, en une entité disposant d’un nom et d’effectifs cette fois-ci permanents. Cette formalisation ne s’est pas faite en un jour, mais de manière très progressive. En effet, « l’Opale » n’était au départ que le surnom utilisé par Agate, pour que ses contacts, espions et mouchards ne puissent pas savoir qui elle était, et pour le compte de qui ils rendaient des services temporaires.
     À la longue, Agate se rendit compte que certaines personnes étaient plus dignes de confiance, plus fidèles, plus aisément manipulables que d’autres, et fit appel de plus souvent à eux, contre des rémunérations qui devinrent plus importantes, plus fréquentes, puis régulières, et finirent par être carrément un salaire. Dès cette étape franchie, l’Opale passait de simple réseau informel à quelque chose se rapprochant d’une organisation à part entière.
     Ce qu’il faut donc bien comprendre sur l’Opale, c’est qu’elle n’est pas une organisation, mais une personne. Ses membres ne se connaissent pas, n’agissent de concert que sans s’en rendre compte, et la seule à être au courant du plan d’ensemble est la tête du réseau ; l’Opale elle-même, soit Agate. Cela limite ses capacités d’expansion du réseau, mais est aussi un très important gage de sécurité, et assez paradoxalement, de confiance entre l’Opale et ses employés : ils n’ont pas besoin de résister sous la torture, vu qu’ils ne savent rien, personne ne peut les balancer, excepté leur chef, aussi ils doivent tout faire pour le protéger, et n’ont à s’inquiéter que de cela : bien faire leur travail, et ne pas chercher à en savoir plus pour ne mettre personne en danger, y compris eux.
     Les inconvénients sont évidents, et interdisent à l’Opale d’être une réelle agence de renseignement privée pour encore longtemps. Déjà, ses membres n’ont qu’une autonomie théorique. Elle n’a quasiment aucun lien avec quelque instance de pouvoir que ce soit, et ne cherche pas à en tisser de manière explicite. Elle est donc totalement indépendante, au mauvais sens du terme, vu qu’elle n’a aucun protecteur. Et bien entendu, elle est financée sur fonds privés, et en tant qu’entreprise, elle coûte presque autant qu’elle rapporte. Toutefois, elle améliore considérablement la rentabilité de TTK et du trafic de drogue et de contrebande, qui est un des éléments du réseau de l’Opale. Elle n’a aucun locaux, aucune archive manuscrite ou presque. Et elle n’est pas héritable, du fait de sa centralisation extrême : la mort d’Agate est la mort de l’Opale.

     Son fonctionnement de base est l’économie informelle de services. Une information contre une autre, un coup de pouce contre un autre. Elle fonctionne par le biais d’agents aux ordres de l’Opale, qui portent eux aussi des noms de pierres semi-précieuses, et qui servent d’intermédiaires avec des contacts. Ces contacts sont des informateurs, des demandeurs de service, ou des pions à utiliser pour remplir desdits services. Il arrive que les agents s’impliquent eux-même, mais c’est relativement rare.
     Les pions sont « recrutés » par l’Opale, en utilisant diverses méthodes propres aux agences de renseignement. Recruter quelqu’un est un processus lent, fonctionnant par petits pas. Généralement, il consiste en demander des choses anodines, tout en faisant croire aux traîtres qu’ils agissent pour le bien de ceux qu’ils trahissent. Le coup classique est de se faire passer pour une branche modérée – ou radicale – du parti du pion, ayant « entendu parler » de lui et de ses doutes, et de vouloir l’aider. Les actes demandés, au début, sont vraiment mineurs : laisser une porte ouverte, regarder au mauvais endroit lors d’une ronde, placer un message à un endroit, indiquer quelle est la fonction de telle personne au sein d’une hiérarchie. Il faut aussi compromettre le pion, le rendre complice, petits pas par petits pas, le faire agir avec son consentement, mais contre sa volonté, et l’enserrer de plus en plus dans une dépendance aux services et à la protection de l’agence recruteuse. On ne demande jamais de tuer, de voler, d’espionner directement. Seuls des agents totalement fidélisés, et donc totalement sous contrôle, vont s’en charger. Passer du statut de pion recruter à celui d’agent à part entière est un processus s’étalant sur des mois, voire des années.
     Il existe donc trois types de personnes au sein de l’Opale. Les premiers sont les agents, qui sont généralement des désœuvrés, des bandits malchanceux, des soldats déserteurs, des miséreux, des laissés-pour-compte, pour qui l’Opale représente une chance incroyable, et le patriotisme ou le respect de la loi ne sont que des notions abstraites. Ils sont totalement fidèles à l’Opale, et servent d’intermédiaires, ou d’agents de terrain. Ils sont très bien connus de l’Opale et en nombre fixé par elle. Les deuxièmes sont les pions déjà biens enserrés dans la toile de l’Opale, dont le recrutement est à un stade avancé. Ils sont assez peu. Eux ont des places sociales plus intéressantes et sont à même de fournir des services à l’Opale. Plus ils la servent, plus ils sont pris dans son réseau, mais ils ne peuvent pas être considérés comme des membres. Ils restent des cibles, des ennemis potentiels. Un seul pion est devenu tellement intégré à l’Opale qu’il est passé au rang d’agent, à savoir Ashartag Chamil. Les troisièmes sont les pions qui ne sont pas mobilisés régulièrement par l’Opale, mais plutôt pour des services mineurs et temporaires. Leur nombre fluctue beaucoup, et ils sont de toute extraction : du mendiant servant d’oreille au commissaire politique ayant besoin d’un coup de pouce pour traquer les traîtres avec plus de zèle, afin de se faire bien voir de sa hiérarchie.


À propos de vous

Âge : 20 ans, et toutes mes dents
Avez-vous lu le règlement ? Oui.
Système de jeu choisi : Roulette russe
Surnom : Stilgar
Passion, loisirs : La littérature de science-fiction (genre, c’est surprenant, ça, oh là là), les jeux de Tom Francis, Portal, l’Hellade antique, l’humour de merde.

Comment avez vous découvert le forum ? Je connaissais votre existence depuis l’interforum sur Peek-a-Boo, et je me suis décidé à venir lors du dernier interforum avec l’Esquisse, grâce (à cause) principalement d’Airat et de Stepan, la première ayant été adorable sur la cébé et le second ayant produit un texte magnifique, dont je ne me lasserai pas de dire du bien.
Des suggestions ? Quelque chose à dire ? Un dernier mot ? I detect a little communism!

Gueorguï Joukov
Date d'inscription : 27/03/2017
Messages : 119
Gueorguï Joukov
Chef de l'Alliance V.A.R
Dim 7 Avr - 19:21
Chef de l'Alliance V.A.R

Passeport
Age :: 54 ans
Patronyme :: Asimovitch
Surnom :: Jora
Salut à toi et bienvenue !

On en avait déjà parlé en privé, et je t'avais déjà prévenu, j'attendais cette fiche au tournant. Et malgré le très bon style de la fiche, le fond ne convient pas. Par conséquent, en l'état, je ne peux pas la valider. Je m'explique :

- Le patronyme :
Ca, tout le monde se trompe c'est pas grave. Tu prends le prénom du père ou un prénom masculin dans le cas des orphelins, pas le prénom d'une femme.

-  L'âge :
30 ans, vu son parcours, c'est pas cohérent. Pour être patriote à ce point, il faudrait qu'elle ait connu le monde d'avant, et même en se fantasmant les Etats-Unis, la dure réalité du Métro et le système des factions l'aurait rattrapé bien vite. Donc elle aurait le même âge que Gueorguï à la limite. En plus, elle n'a pas pu vivre dans un microcosme américain au sein du Métro, j'y viens.

- Les Américains :
Ils ne sont pas dans le contexte pour une bonne raison : la guerre imminente a rompu les liens diplomatiques. Une guerre nucléaire c'est le fruit d'un processus, ça arrive pas tout seul. Alors il peut y avoir des Américains dans le forum oui, mais des gens qui sont là sans lien avec l'administration des Etats-Unis (plus de diplomates donc). Des étudiants peut-être (et encore), des touristes de l'extrême, des dissidents, voire des espions si le FSB leur a pas déjà fait la peau. Donc ceux qui ont réussi à se faufiler dans le Métro ont eu un sacré coup de bol, et sont pas capables de former une vraie communauté.

- Le patriotisme américain :
Ca tient pas quand on essaie tous les jours de survivre. Même Gueorguï qui est un patriote de son propre pays est un peu regardé comme un ovni, un objet du passé quand il parle avec fierté de la Russie. Les relations internationales, ça existe plus vraiment, mais les étrangers, quels qu'ils soient (d'une autre culture ou d'une autre station), on les aime pas beaucoup parce qu'ils sont étranges, et qu'ils font peur. Donc passées les premières années dans le Métro, il était plus question de faire de la philo : la notion de relations internationales et de guerre entre pays est très vite remplacée par la rivalité entre factions et le besoin de survivre.

- La CIA :
Formée par la CIA, du coup ça tient plus. Surtout quand les services secrets russes sont déjà en pagaille dans le Métro les premières années et qu'ils ont fait le ménage pour se venger ou pour servir leurs intérêts personnels. Dans le contexte, il y a le Métro-2, avec les descendants des forces dirigeantes qui se sont réfugiés dans un bunker annexe, et qui voient absolument tout ce qu'il se passe dans les tunnels. Et sois assuré qu'ils ne vont pas laisser des agents ennemis survivre sans rien faire.

- La mutation :
Elle est trop bien maîtrisée et avec des inconvénients un peu trop maîtrisables in-RP. Il n'y aurait eu que ça, j'aurais grogné un peu pour la forme mais j'aurais laissé passer. Là je suis obligé de dire quelque chose. Mais dans le cas où ta fiche finira par être validée, si tu décides de laisser ça comme ça, dis-toi que le Destin ne te fera pas de cadeau et se servira sans doute de cette mutation contre toi !

- VAR et les entreprises :
V.A.R., c'est une petite alliance. Tout le monde se connaît. C'est certes l'endroit le plus neutre du Métro, mais c'est un endroit où la loi est férocement appliquée, parce que c'est la seule chose qui permet aux trois stations de rester soudée face aux mutants et au voisin envahissant qu'est la Hanse. Ils ne peuvent pas se permettre de montrer qu'ils ne peuvent pas se gérer eux-mêmes.
De plus, VAR est tenu par Gueorguï : lui c'est un ancien du gaz, c'est un vieux bonhomme à qui on la fait plus. S'il y a un trafic dans cette petite alliance, il le saura. Il connaît tout le monde. Et s'il apprend qu'une Américaine est dans ses tunnels, il ira lui mettre lui-même deux pastilles de 9mm dans la bouche. Parce que lui pour le coup, c'est un ancien spetsnaz qui a vécu à la surface avant la guerre, et qui a perdu très gros, donc il ne se gênera pas pour faire la peau à ceux qu'il considère comme responsable.

- L'Opale :
Là, c'est un non catégorique. On aurait déjà RP ensemble depuis un moment, tu m'aurais soumis l'idée et on en aurait discuté tous les deux pour approfondir la chose et la rendre compatible avec le contexte, pourquoi pas. Mais là, sortie de nulle-part, une petite organisation tentaculaire toute puissante, même liée à une seule personne, c'est pas possible. En fait, c'est l'équivalent des Arrangeurs de la Hanse, mais implantés dans V.A.R. On essaie justement de créer des organisations secrètes pour les joueurs pour qu'ils puissent jouer des doubles-jeux et créer des enjeux secondaires, c'est pas pour voir des mini-organismes OP apparaître sans qu'on ait été consultés avant. Bon, au moins t'auras eu le mérite d'essayer, mais c'est un non de ma part.

- Les organisations mafieuses :
Ca rejoint ce que j'ai dit plus haut, je vais passer rapidement là-dessus : on a pas encore implanté les mafias dans le contexte, et on n'a pas encore donné l'accès aux joueurs pour en faire partie. Du coup, créer un système mafieux actuellement, c'est mort. Mais le point positif, c'est que je vais voir ça comme un appel du Destin pour qu'on les implante enfin dans le contexte, je vais y réfléchir du coup.

Bref ! Il y a encore d'autres points mais je pense que l'essentiel est là. Pour faire un résumé plutôt succinct de tout ça, le problème du personnage est qu'il est trop OP pour un premier personnage. Je trouve ça super bien que tu aies envie de créer des perso originaux et de chambouler le contexte, mais c'est aussi un problème à ce stade : on a vu trop de nouveaux joueurs arriver, lancer des nouveaux trucs et partir sans prévenir pour avoir envie de recommencer. Et je sais de quoi je me parle, à 20 piges j'avais envie de tout chambouler dans les forums où je m'inscrivais. Donc si tu tiens vraiment à créer ce personnage, tiens compte de tout ce que je t'ai dit plus haut, et nerf la un grand coup, parce que l'originalité du perso sera son plus grand handicap. Et ensuite, quand tu auras fait tes preuves et que tu te seras impliqué dans le forum, on sera les premiers à écouter tes suggestions pour faire évoluer le contexte Wink

Baisse pas les bras, l'écriture et la structure de la fiche sont de très bonne qualité. Mais fais tes preuves avant, comme tout le monde Wink Et bien entendu, je reste à ta disposition ainsi que toute l'équipe du staff pour te guider si tu souhaites poursuivre avec ce personnage ou partir sur quelque chose d'autre ! Bon courage !