Anna Volkovar
Ne comptez point un humain au nombre des morts aussi longtemps que vous n'aurez pas vu son corps.
Et même alors, ce pourrait encore être une erreur.
| FACTION :: Polis PATRONYME :: Nikitovna ÂGE :: 28 ans PROFESSION :: Chirurgienne
| DATE DE NAISSANCE :: 04/06/2017 NATIONALITÉ :: Russe TAILLE :: 1m74 |
Profession & Faction
Initialement médecin, Anya fait également office de chirurgien et plus communément de barbier. En bref, elle recoud et rafistole la matière humaine. Sa soif éternelle de connaissance l’a poussée à se spécialiser dans ce domaine si bien qu’elle constitue à l’heure actuelle un des chirurgiens les plus expérimentés de tous les réseaux souterrains connus. Limitée par le matériel et les moyens, elle cherche à compenser par une connaissance pointue et n’hésite pas à accompagner de temps en temps les stalkers lors de leurs sorties à la bibliothèque Lénine pour trouver des ouvrages spécialisés. Les stalkers apprécient par ailleurs ses compétences de médecin lors de situation complexes. Elle s’est mise en tête de former ceux qu’elle connaît le mieux aux gestes de secours en urgence.
Issue de la faction de Polis, Anya appartient à la caste des Brahmanes mais si elle voue un respect sacré au savoir et à la connaissance, elle ne nourrit aucune opposition aux aspirations des Militaires. Son frère en faisant partie et côtoyant régulièrement les soldats s'aventurant à la surface, elle respecte leurs positions et cherche à se placer en intermédiaire entre les deux castes. A ses yeux les luttes intestines ne peuvent rendre service à la faction.
Physique
Des membres graciles, une stature trop haute, trop fragile. Elle est à la fois trop grande et pas assez imposante. Sa silhouette dérange. Elle est un subtil mélange de fragilité et de puissance. Un amalgame intéressant entre les voluptés d’un corps féminin et l’âpreté de la vie. Des membres longs et fins, emplis de grâce qui se détachent d’un corps maigre et élancé aux épaules carrées. On devine des muscles, sous la peau, sous les tissus. Un corps entraîné, habilement marqué par le temps et l’effort.
Le front haut, le nez droit et les pommettes saillantes, le visage d’Anna transpire une colère contenue, une violence enfouie. Au-delà de la fatigue, de la crasse et de l’épuisement, s’expriment à travers ses traits férocité et sauvagerie. Ses yeux, quant à eux, brillent d’un éclat dur et métallique. Ils prennent la teinte des ciels d'été qui rayonnaient autrefois au dessus de Moscou d'un bleu pur et intense. Surmontés de sourcils volontaires et expressifs, ses yeux constituent sans aucun doute un atout de charme inégalable. Elle n’hésite d’ailleurs pas à les rehausser d’un maquillage noir lorsqu’elle en a l’occasion. Sa bouche, un peu trop grande et volontaire se démarque par des lèvres carmins ; plutôt charmeuses par ailleurs lorsqu'elles se parent d'un sourire espiègle.
Pour le reste, la peau est pâle, presque délicate. Une peau marquée par l’absence de toute cicatrice. Il s’agit là d’un fait rare compte tenu du quotidien pour ceux qui ont appris à survivre dans les souterrains du métro de Moscou. Pour cela, Anna peut remercier une solide constitution et une capacité de régénération plutôt généreuse. Et pour contraster avec son teint diaphane, sa chevelure se fait d’un noir profond, insondable. Des cheveux qu’elle porte court où jouent une multitude de reflets, accrochant la lumière et sublimant les ombres à leur manière. Ils encadrent son visage dans un enchevêtrement abstrait de mèches ondulées, indisciplinées.
Somme toute, Anna constitue à sa manière une jeune femme d’une beauté remarquable. Et son charme n’est que sublimé par cette conscience de cette beauté qu’elle méprise et ignore. Elle pourrait en user, s’en parer et en faire une arme mais elle en a décidé autrement. Dans un monde où la beauté a fui la surface, elle méprise ces dons de la nature. Et de cela elle n’en est que plus exquise, plus rare et convoitée.
Mental
« Il y avait quelque chose de brûlant chez elle, d’enflammé. Un éclat qui attirait le regard, fascinait ; mais cette chaleur tentatrice pouvait se révéler tout aussi dangereuse, brûlante.
Elle était à la fois sage et impétueuse. Une érudition écrasante ancrée dans un esprit tumultueux et impatient. Du courage ou de la témérité, elle n’en démordait pas. Un peu tête brûlée, elle allait au-delà de la plupart des dangers, poussée par ses convictions et son érudition. Un savant mélange, tout aussi efficace que dangereux. Car si elle se révélait par moment implacable, elle se montrait à d’autres dangereuse pour sa propre personne. Et chacune de ses décisions, chacun de ses gestes, étaient dictés par des intentions précises dans lesquelles s’ancraient la survie, la loyauté et la solidarité. Tout ce qu’elle faisait, elle le faisait par devoir et par conviction. Pour ses proches, pour les restes d’humanité qui devaient survivre au sein du métro. Elle avait d’ailleurs cette manie de vouloir supporter seule le poids et les horreurs de ce monde, s’investissant parfois au-delà de ses limites. C’était à la fois un trait profond d’égoïsme et de dévouement, cette façon de ramener à elle le sort du monde, de le prendre entre ses mains et de vouloir en faire son fardeau.
Anna était une flamme, aussi salvatrice que menaçante. Elle pouvait tout aussi bien brûler et consumer tout ce qui se trouvait à sa portée qu’elle pouvait se montrer rassurante et protectrice. Tout était question de savoir l’approcher, de l’amadouer et d’en faire son alliée.
Si ses sourires et ses airs avenants faisaient d’elle une personne joviale, ses regards n’en demeuraient pas moins scrutateurs et à l’affût. Ils donnaient l'impression de ne rien manquer de ce qu’ils voyaient. Et par-dessus tout, Anna avait cette capacité si particulière à se mêler au groupe, tant par sa cordialité que sa discrétion ; tout dépendant de l’attitude qui se trouvait la plus opportune. Elle savait aussi bien remporter l’amitié par la parole et le plaisir de sa compagnie que par une discrétion efficace. Elle s’accordait à son environnement, usant de ses capacités d’observation pour s’adapter et mémoriser tout ce qu’elle voyait.
De là sans doute aurait-on pu tirer le portrait d’une femme malicieuse et brillante tacticienne. Mais pour cela il aurait fallu oublier cet irrésistible penchant qu’elle nourrissait pour s’attirer les ennuis et se mettre au-devant du danger. Il y avait également de ça chez elle. Usant aussi bien de son ingéniosité que de son tempérament enflammé, Anna faisait preuve d’une bravoure dont peu d’hommes peuvent s’enorgueillir, même parmi les survivants du métro. Et de cette témérité naissait une langue acérée et prête à remettre à sa place toute âme qui aurait eu l’audace de vouloir refouler pareil incendie. Lorsqu’elle s’était fixée une idée ou un objectif, bien peu de chose pouvait détourner la jeune femme de celui-ci.
Déterminée, un brin obstinée, elle ressemblait en cela énormément à son aîné. La comparaison pouvait s’arrêter là cependant. Si elle était la flamme, insatiable, il était l’acier froid et mordant dont les contours sont aussi incisifs et tranchant que ceux de la flamme sont insaisissables. Oh, s’il y avait bien un point commun qu’on pouvait leur ajouter en sus c’était leur langue acérée, ce sarcasme dont ils se paraient pour se protéger et repousser le doute.
Cependant, ce n’est pas uniquement autour de tout cela que naquit la véritable réputation de la jeune femme. C’était bel et bien dans ses dons de chirurgien. C’était lorsqu’elle se plongeait dans ses pratiques médicales qu’elle se métamorphosait, que ses dons se magnifiaient. Avant une opération, elle agissait toujours de la même manière. Un instant silencieuse, le visage fermé et les paupières closes, elle se concentrait. Peut-être même émettait-elle une prière silencieuse à qui pouvait bien l’entendre. Lorsqu’elle rouvrait les yeux, elle était transfigurée. Tout son art, tout son savoir, s’exprimaient à travers des gestes sûrs, experts. Le souffle régulier, l’air impénétrable, elle soignait et opérait. Parfois, elle réalisait de véritables miracles. Si les souterrains pouvaient compter d’excellent médecins, ses talents de chirurgien demeuraient en revanche un véritable don du ciel.
Pour ceux qui ne l’avaient rencontré qu’au cours de ses pratiques, ils ne pouvaient d’ailleurs pas imaginer réellement le tempérament que couvait cette expertise. Tout comme ceux qui la côtoyaient quotidiennement doutaient des descriptions que l’on pouvait faire d’elle lors d’une opération s’ils ne l’avaient pas vu de leurs propres yeux. Disons simplement que son talent la transcendait, révélait une autre facette de cette jeune femme aux contours insaisissables. »
Compétences
« Le principal talent de cette jeune femme reposait dans sa mémoire. Très jeune, elle s’était découverte une capacité pour enregistrer et retenir jusqu’aux plus infimes détails. Un don qui se révéla fardeau lorsqu’elle gagna en âge. Ce fut son père qui y vit une opportunité lorsqu’elle eut dix ans et décida de former sa fille en conséquence. Il lui a appris à cloisonner sa mémoire de sorte à ne pas être parasitée par des souvenirs indésirables tout en ayant la capacité de faire appel aux plus enfouis et anciens lorsqu’elle le désirait. »
De ce constat, la jeune femme s’est formée au fil des années tant par l’étude d’anciens écrits, par l’observation de ses aînés mais également par ses propres expérimentations. Anna maîtrise donc non seulement les bases de la médecine nécessaires pour se prétendre praticienne mais elle possède également un véritable talent pour la chirurgie. Associées à une connaissance de l’anatomie humaine aboutie et plutôt rare ses capacités chirurgicales se révèlent très précieuses. Lorsqu’elles entrent en action, ses mains semblaient animées d’une vie propre. Précises et déterminées, elles ne tremblent jamais. Dans ces moment-là, Anna repousse aussi bien la tension que le doute, entièrement absorbée par sa tâche. A dire vrai, dans ces instants, elle semble bien capable de contrôler partiellement ses fonctions vitales de façon à optimiser son rythme cardiaque ou respiratoire.
Et si la jeune femme se montre aussi précise et juste dans ses diagnostics et ses actes médicaux, c’est essentiellement dû à une remarquable capacité d’analyse. Usant de ses capacités d’observation associées à sa formidable mémoire, elle enregistre tous les éléments qui parvenaient à elle afin d’analyser une situation et d’en tirer le meilleur parti.
De plus, si l’on considère la rigueur qu’impose une vie au sein du métro de Moscou, Anna n’est pas dépourvue de pratique concernant les combats. Elle sait se servir d’une arme à feu et l’entretenir bien qu’elle refuse catégoriquement d’en porter constamment une sur elle. Elle ne s’en arme donc uniquement lors de ses sorties en surface ou dans les souterrains. Loin d’être une excellente tireuse, elle évite tant que possible d’y avoir recours. A dire vrai, pour se défendre face à des assaillants humains, elle mise principalement sur ses capacités au combat rapproché. Formée par son frère, elle a appris les rudiments du combat à mains nues. Consciente de son manque de force physique et d’endurance, elle compense finalement par de très bon réflexes, ainsi qu'une bonne vivacité et agilité. Elle mise donc principalement sur l’effet de surprise et la rapidité d’exécution face à un adversaire. Relativement souple et agile, Anna compte d’ailleurs un certain talent pour l’escalade ce qui lui permet entre autre de pouvoir se hisser sans trop de difficultés sur des éléments en hauteur.
Possessions
Anna consacre un soin particulier à son nécessaire médical, notamment à ses outils de chirurgie. Ainsi, elle veille à ce qu’il soit toujours approvisionné et que les lames restent affûtées et stérilisées, dans la mesure du possible. Elle possède également quelques livres qu’elle transporte avec elle mais dont les titres et la nature changent régulièrement. Bien qu’étant une grande lectrice, elle tient à ne pas s’encombrer des œuvres qu’elle aurait déjà étudiées.
Pour le reste, elle possède une panoplie modeste de vêtements sobres et fonctionnels ainsi qu’une tenue de combat lui permettant d’effectuer des sorties en surface. Ajoutez à cela quelques outils du quotidien tel qu’une lampe torche, une lampe à pétrole et divers ustensiles.
Bien que peu férue d’armes à feu, Anna possède une arme de poing semi-automatique assez courante dans les stations de Polis et dont elle prend un soin particulier. Elle a également en sa possession un couteau de chasse fonctionnel qu’elle glisse tantôt dans une botte, tantôt dans un fourreau maintenu à l’horizontal au creux de ses reins.
Antécédents médicaux
Et s’il y a bien une caractéristique surprenante chez notre jeune femme c’est l’absence de blessures graves ou d’antécédents médicaux. La chance et le hasard lui ont permis jusque-là de posséder un passé médical immaculé.
Il faut également lui reconnaître une grande résistance physique, tant au niveau de la résistance à la douleur (ou son acceptation) qu'au niveau de ses capacités de régénération et de guérison. Elles ne touchent en rien au surnaturel mais sont plus hautes que la moyenne. Ce sont ces mêmes capacités qui confortent parfois un peu trop la jeune femme dans ses accents intrépides et aventureux.
Intérêts & Loisirs
Ayant consacré une grande partie de son existence à l’étude des sciences médicales et la chirurgie, Anna n’en est pas moins pourvue d’une certaine culture. Curieuse à l’excès, elle possède des connaissances très vastes, nourries par de nombreuses lectures et ce, dans la limite de ses capacités à trouver des œuvres dignes d’intérêt et dans un état correct. Ses principaux intérêts se portent d’ailleurs sur l’histoire et la cartographie de la cité déchue ; des intérêts nourris par une curiosité frôlant la fascination pour la surface. Anna s’y est aventurée à quelques reprises, emmenée par des Stalkers qui avaient besoin de ses capacités. Ce qu’elle y a vu l’a véritablement marquée. Depuis, elle ne cesse de vouloir se renseigner sur les causes qui ont provoqué un tel désastre et sur la nature et l’aspect des lieux avant les conflits. Dans un contexte où la survie prime sur le reste, cette fascination pour le passé peut être très mal perçue par son entourage ainsi la jeune femme reste cependant relativement discrète à ce sujet.
Ainsi, le quotidien de notre chirurgienne se compose autant de ses devoirs médicaux que de ses études hétéroclites et ses explorations souterraines ; le tout ponctué à quelques reprises de sorties en surface avec les Stalkers.