Il devait être dix neufs heures, même si, ici dans le métro l'heure ne signifiait plus grand chose.
Dans le fin fond de Polis, dans un petit local, se trouvait un scientifique désabusé, nonchalamment allongé sur le canapé de son laboratoire. C'était en plus d'être son laboratoire, son habitation, et ce sofa sur lequel il était affalé lui servait entre autres de lit, d'autre meuble décorait la sobre pièce, une étagère, un bureau et un fauteuil défoncé, ainsi qu'une large paillasse qui occupait la plus grande partie de l'espace.

Vitaly, car tel était son prénom, ne dormait pas, il tenait dans sa main droite une bouteille de vodka et dans sa main gauche une photo de famille, de sa famille, elle était très décolorée, on apercevait très bien son père sur la gauche, ce grand monsieur avec un léger sourire en coin comme à son habitude, c'était la partie de la photo la moins abîmée.
Sur la droite, se tenait sa mère dont le visage était quasiment effacé, on apercevait encore la silhouette de ses cheveux et de son large sourire blanc. Entre les deux adultes se trouvait un petit Vitaly âgé de 2 ans. Au dos de la photo, était inscrit avec l'écriture de son paternel « Mon petit Vitya, n'oublie jamais ta mère. ».
C'était une relique d'un autre temps où les gens étaient encore heureux, ou vivre ne signifiait pas souffrances et sacrifices. Ce petit bout de vit figé rappela encore une fois à Vitaly le jour de la mort de sa mère.

---FLASHBACK---

-25 ans plus tôt.

Une station sombre et éloigné du centre de la géante Moscou, de l’eau s'infiltrait jusqu'ici et coulait en long filé sur les habitants triste de cette « ville » désolée. 
Devant l'échoppe du médecin local se trouvait un tas de carton, sur lequel était assis un gosse de 10 ans, les joues salles, emmitouflé dans des frusques, serrant entre ses petites mains un doudou représentant grossièrement un lapin.
Il attendait ici de puis plusieurs heures, sa mère se faisait soigner, car gravement malade, une bronchite qui avait mal tournée menaçait de lui faire rendre son dernier souffle.
De l'agitation se fit entendre à l'intérieur du cabinet médical, le petit tendit l'oreille.

« Je suis désolé, elle était bien atteinte, j'aurai pu faire quelque chose si le matériel ici n'était pas dans son état lamentable et le manque de médicament est une plaie ici-bas. »

« Ce n'est pas de votre faute docteur, elle insisté depuis longtemps pour que l'on parte pour Polis, avec mes qualifications, c'est vrai que je peux facilement aller là-bas, mais j'ai peur d'être exploité... Enfin, s'il ne suffit que de ça pour protéger notre fils, ce n'est pas grand chose. »

Son père sortit du cabinet, et regarda son fils dans les yeux, longtemps, pendant deux bonnes minutes. Jamais il n'avait vu son père dans un état aussi terrible, d'habitude il était toujours très rationnel, calme et sûr de lui, pour la première fois le garçon lisait le doute sur le visage de son paternel.

« Vitya... Il faut que je te dise... Un long soupire coupa l’interjection de l'ex scientifique.»

« Je sais... Maman est morte... L'homme regarda son fils et fondit en larmes. 
On va faire quoi maintenant ? Demanda le garçonnet » 

« On va faire ce qu'elle me disait depuis longtemps, on va aller à Polis, ils ont besoin de personnes comme moi... Il faut que je te dise... »

À partir de là, l'ancien chercheur entrepris, accompagné de son fils, un voyage jusqu'à la cité de Polis, là, il espérait être en sécurité avec ce qui restait de sa famille. Il en profita de ce périple pour commencer la formation de son fils, il la continuerait à Polis, comme ça, il pourra, lui aussi bénéficier à plus long terme de la protection de la ville.
C'est au bout de 6 mois à crapahuter dans les tunnels du métro moscovite que les deux voyagèrent arrivèrent à leur destination. Et tout se déroula comme l'avait prévu le père de Vitaly.



---FIN DU FLASHBACK---

Ainsi, c'était écoulé lentement la vie à Polis, il faut dire qu'il était chanceux de ne pas souffrir des affres de l’extérieur. 
Il se leva de son canapé en titubant, se dirigea jusqu’à son plan de travail, puis fouilla pour sortir une boîte, il l’ouvrit pour en sortir un makarov.
Il retourna s'allonger su son très cher canapé, il fait claquer la culasse de son arme et retourna le canon contre sa tempe.
Il se mit à conter dans sa tête lentement de 
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Il pressa la détente, mais un bruit sec et métallique se fit entendre, il avait que l'arme n'était jamais chargée, les balles se trouvait dans la boîte, il avait complément la flemme de se lever jusque-là bas.
C'est alors que la porte du local s'ouvrit brusquement, la silhouette de l'intrus était détouré par l’afflux de lumière qui pénétrait vilement dans la pièce sombre.
C'était Tatiana, l’assistante de Vitaly, elle ne fut pas surprise de le trouver dans cet état.

« Tu as encore bu hein ? Eh bien, je sais ce qu'il me reste à faire. »

Dit-t-elle, se dirigeant vers le placard à alcool de se dernier, elle y saisit trois bouteille, sorti un gros sac de sous le plan de travail y enfourna les récipients à spiritueux.
Elle se dirigea vers son « patron » et lui arrache des mains son précieux jouet ainsi que l'autre bouteille avec laquelle il s'était mis dans cet état.
Elle mit tout ceci dans le grand sac et décida de partir. 

« Attends ! Laisse moi mon flingue, si on m'agresse dans la nuit et que je meurs, tu t'en voudras toute ta vie »

Elle fit demi-tour et se rapproche de Vitaly, s’agenouillant même pour que leur visages soient à 5 centimètres d'écart.

« Pourquoi tuer un vieil alcoolique ? Tu as rien à offrir en plus. Et puis tu es trop petit pour que je te laisse sereinement avec cet instrument. Dors bien, on a beaucoup de travail demain.»

Elle se redressa rapidement et sortit en claquant la porte.

« Eh, je suis pas vieux et je suis pas un gosse non plus cria Vitaly »

Cette femme, elle le rendait fou, mais il n'arrivait pas à l'aimer, bien sûr, il l’appréciait comme une amie, mais il y avait tout petit quelque chose qui l’empêchait d’éprouver des sentiments pour elle.
Mais il ne réfléchit pas trop sur le sujet, car il l'avait déjà fait mainte et mainte fois, il préféra s'endormir, car demain, il avait effectivement du travail.