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Dim 4 Fév - 21:03
A Worthy Encounter


ㄧ Les murs en béton commençaient à l'étouffer tandis que la lumière des néons continuaient de tressauter .. Le Metro était plus un lieu pour le moins. Spécial. Il ne pouvait plus endure cet air recyclé, les rayons du soleil lui manquait également. Était-ce là notre héritage ?

Sa nomination au conseil, encore récente dans les esprits l'empêchait d'agir à sa guise. Il avait donc passé les 5 derniers mois à planifier et préparer une restructuration des forces de l'avant garde. Ses journées consistaient à s'entraîner, s'occuper de quelques affaires urgentes tout en préparant le prochain conseil. Il restait à la station là ses hommes sortaient. Son bureau était était jonché d'un fatras de boites et paperasses en tout genre, cartes des tunnels et environs. Pourtant, il se sentait à l'aise ici, presque heureux.

Une humeur en partie due à l'intuition que cela allait être une sacrée journée ( il avait apprit à se fier à ses intuitions ). Ayant quitté ses quartiers, il fouillait la poche intérieure de sa veste en cuir afin de vérifier que son précieux journal était toujours présent, une fois la chose faite Il retournait à ses songes. Polis était forte bien qu'en conflit constant. L'histoire apprend à qui souhaite l'entendre que l'espoir d'une trêve reste toujours infime, que l'homme dans sa soif de pouvoir de conquête ne s'arrêtera jamais. La connaissance n'est pas une arme en soit. Mais c'est son utilisation qui permet de mettre fin à des guerres.

Il devait donc commencer par le commencement. Trouver érudits et militaires, les rallier à cette cause. Était-ce juste ? Non. Pragmatique ? Assurément.

Déambulant dans le monde souterrain, il croisait divers gardes et habitants, crasseux, fermiers, des êtres qui semblaient être dépourvu du moindre souffle de vie, cherchant du regard quoi que ce soit pouvant les tirer de cette réalité. Le trentenaire se mordit les lippes, tout en s'étirant, regardant d'un regard discret les têtes grises, alors qu'une échoppe venait attirer son regard. Il faut avouer qu'il s'aventurait rarement au cœur de la plèbe.

Son regard était attiré par quelques livresanciens, sans le moindre gêne il s'approchait, feuilletant rapidement les ouvrages.

-"Bonjour ?" Interrogeait le trentenaire, signalant sa présence.


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Jeu 8 Fév - 20:58
Polis, la belle.

Jalousée par tous les habitants du métro, cette cité renfermait en ses murs la mémoire de l'humanité ou plutôt, les restes éparses et lointains de cette mémoire. Yulia vivait à la Borovitskaya, une station parfaitement conservée aux murs de marbre immaculés. Sa boutique en briques rouges, attirante par son petit côté ésotérique trônait au fond de la station, sous le regard sévère des grandes arcades blanches, acculée par d'autres habitations semblables.
Elle avait passé sa journée en réunion avec sa caste et quand elle pu enfin s'échapper en fin de journée, les lumières de Polis s'étaient déjà doucement tamisées.
Pendant l'assemblée, la Russe n'avait pu s'empêcher de prendre la parole quand le sujet des militaires étaient finalement apparu au milieu de leur conversation déjà houleuse.
Ils étaient en danger constant face au métro et à ses tunnels, face à l'extérieur et à ses horreurs mais aussi face aux autres stations qui ne cessaient de bourdonner autour d'eux. Si ils continuaient de se disputer au sein même de Polis, ils courraient à leur perte.
Le débat s'était clôt sur des cris exaspérés et des sourcils haussés et Yulia avait tout bonnement quitté la pièce. Cette bande de vieillards acariâtres et bornés allaient les mener droit vers le gouffre, elle en avait assez de leurs excuses vides de sens et de leurs arguments prétentieux.

Quand elle arriva à la boutique, sa grand-mère l'attendait de pied ferme tout en balayant le pas de la porte. Yulia savait qu'elle était bonne pour une dispute en règle mais elle n'avait véritablement pas la tête à se la prendre avec sa grand mère. Elle était fatiguée de cette journée éreintante et elle ne désirait qu'une chose, oublier les êtres humains et leurs égos surdimensionnés.
En arrivant devant son aînée, Yulia lui coupa l'herbe sous le pied, tout en la bousculant doucement pour rentrer dans l'échoppe :

- « Je sais la réunion a duré longtemps, crois moi si j'avais pu je serai revenu depuis bien longtemps mais j'ai des obligations et tu le sais. Va te reposer, je prend le relais. »

Irene Anatolievna n'en avait pas rajouté mais s'était esquivé en grommelant dans sa barbe.
Yulia était désormais seule dans le magasin, rassurée par la chaleur ambiante qui se dégageait de cet endroit étroit mais convivial. Alors qu'elle se plongeait dans le rangement hâtif et incertain de son lieu de travail, une voix rauque la tira de ses pensées, l'obligeant par la suite à relever ses grands yeux bleus. Un homme se trouvait à l'entrée de la boutique, ni dedans, ni dehors, l’œil apparemment attiré par les ouvrages en devanture.
La jeune femme rejeta son indéfectible chevelure rousse en arrière avant de se frayer un passage entre les ouvrages éparpillés un peu partout dans la pièce afin d'atteindre son nouveau client.

- « Bonjour », murmura t-elle d'une voix douce.
« Je peux vous aider ? Vous souhaiteriez les voir de plus près peut-être ? », demanda t-elle en pointant son doigt sur les livres qu'il regardait avec avidité.

Yulia en profita pour observer discrètement son interlocuteur.
Le visage musclé, une mâchoire longue et carrée, des cicatrices parsemées sur sa peau légèrement halée, il possédait un nez droit surmonté de petits yeux bleus. Il dépassait légèrement la jeune femme d'une vingtaine de centimètres.