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Dim 27 Aoû - 23:53

Ilya Arkadi Voronov
« Le dernier Partisan »

FACTION ::  Ligne Rouge
PATRONYME :: Ilya Arkadievitch Voronov
PROFESSION :: Ambassadeur/Espion/Marchand pour la Ligne Rouge
SEXUALITE :: Hétérosexuel
Ilya Voronov I_icon_gender_male
DATE DE NAISSANCE :: 10 octobre 1991
ÂGE :: 54 ans
TAILLE :: 1m78

Profession & Faction



Ilya est membre de la Ligne Rouge depuis ses origines et un vétéran de la « Guerre Patriotique de Libération » ayant agité le Metro à ses débuts, visant à débarrasser les stations du joug d’un gouvernement autoritaire. En tant qu’ancien fonctionnaire du métro de Moscou, ayant autant travaillé en tant que conducteur de rame que d’ouvrier du rail, Ilya a très vite occupé une place centrale aux côtés des meneurs de ce nouvelle faction.

Néanmoins, après la mort de sa femme et gagné par la désillusion Ilya a pris ses distances vis-à-vis du mouvement. Trop précieux pour être éliminé par les membres dirigeants de la Ligne Rouge, mais trop cynique pour être gardé au sein d’une station, la Ligne Rouge a décidé de le promouvoir au stade « d’ambassadeur/espion ». Son expérience, sa sagesse  et ses connaissances du Métro en font un individu particulièrement efficace à ce poste. Ainsi, la Ligne Rouge l’envoi souvent représenter ses intérêts lors de négociations commerciales ou diplomatiques avec d’autres factions.

Il est également le « guide » attitré d’expéditions importantes dans le Métro, ses connaissances inégalées des lieux lui permettant de connaître les voies les plus sûres, et d’éviter bien des dangers.



Physique




Une fatigue particulière, étranger à son âge avancé, se dépeint sur le visage et pèse sur les épaules d’Ilya Arkadievitch Voronov. Celui-ci partage cette lassitude si caractéristique, lui voûtant le dos, avec certaines des personnes les plus âgées du Métro ayant vécues suffisamment longtemps pour conserver encore des souvenirs vivaces de la vie en surface. Ses traits tirés et burinés, ravagés par les épreuves et le passage du temps, reflètent l’éreintement de nombreuses années de combat et de lutte dans les couloirs et souterrains sombres du Métro. Son visage raconte une histoire : celle d’horreurs et de traumatismes que personne ne voudraient conter. Mais derrière cette façade de vieil homme lessivé et épuisé, se dissimule une étincelle de vigueur acharné propre aux survivants, qui brille encore dans le regard bleu d’acier du vieil homme. En saisissant cet éclat, l’observateur attentif pourra voir en Ilya davantage que l’ancien qu’il donne à paraître. Il exsude de cet homme une aura mystérieuse de confiance et de charisme tranquille inspirant un respect presque animal, que confère seul l’expérience et la connaissance.

Cette atmosphère de « lion tranquille » qui transpire d’Ilya Voronov se reconnaît dans sa démarche et son physique si particulier. Malgré tout, le vieil homme partage les mêmes caractéristiques physiques que ses semblables du Métro. Une peau pâle de troglodyte se devinant derrière la crasse, faisant écho avec une barbe mal taillée et une longue chevelure argentée, s’étalant en touffes éparses sur son crâne se dégarnissant qu’il dissimule derrière un bonnet miteux. Son visage taillé à la serpe, laisse apparaître une cicatrice imposante sur sa joue droite, en partie dissimulée par sa barbe sale et épaisse. Quelques vestiges laissent à suggérer qu’un jour Ilya a dû être un bel homme, mais personne ne se risquerait à lui donner le qualificatif de « beau ». Il n’y a que de la dureté dans son faciès, que parfois agite de brefs sourires pourvu d’un amusement cynique. Ce sourire aigre semble déchirer ses lèvres parchemines, rendues jaunâtres par son habitude à consommer les rares résidus de tabac encore présent dans le métro, mêlés à d’improbables mélanges de mousses de champignons.

L’âge, autant que les radiations, ont prélevés leur tribu sur la carrure sèche et décharnée du vieil homme, qui affiche pourtant encore une vigueur et une force inhabituelle pour quelqu’un de son âge. Ilya semble comme taillé dans du bois brut. Cet aspect de force tranquille est renforcé par des épaules larges, et un physique ramassé sur lui-même, comme si le vieil homme se mouvait en permanence à demi-courbé pour progresser dans quelques zones étroites. Des cicatrices pâles s’étalent sur son corps et ses mains rendues calleuses par une vie de labeur, et quiconque porte son regard sur son dos se surprend à frémir en regardant l’imposant réseau cicatriciel de brûlures qui semblent encore fraiches. Le corps d’Ilya est un témoignage vivant et mouvant des épreuves les plus terribles que peut traverser un homme, après une vie passée dans le Métro.

Ce physique atteint est cependant dissimulé par un attirail de vêtements et protections insolites, amassées lors de ses diverses pérégrinations. Ilya ne se départ jamais d’un manteau mi-long à col de fourrure, en cuir de cochon et, luxe supplémentaire, doublé en maille de manière lui donner une armure supplémentaire. Son pantalon est hérité d’un surplus militaire, et est pourvus de toutes les poches nécessaires pour quiconque se meut seul dans le Métro. Sa plus précieuse possession demeure néanmoins une paire de rangers militaires, renforcée par une semelle cloutée et de lourdes protections de chevilles et genoux.


Mental




« Un magicien, un savant, un guerrier…et un sacré vieux salopard ! ». Tels sont les termes choisis par Ivan Valiovitch Serguenkoff pour décrire son camarade un soir de beuverie, et en de nombreux points cela peut très bien résumer Ilya Voronov. L’insouciance, la rébellion et l’idéalisme de sa jeunesse ont très vite été dissipés par de nombreuses années de luttes et de vie dans le Métro qui l’ont rendu aigre et cynique. Ilya est un individu désillusionné, perdant chaque jour un peu plus ses rares traces d’espoir dans la survie de l’humanité. Au-delà de sa seule survie au jour le jour, Ilya se complaît désormais dans une vie monotone à la recherche du confort immédiat pour mener son existence à son terme de la manière la plus paisible qui soit. Le vieil homme a vu ce que beaucoup prendraient pour de simples légendes, arpenté les coins les plus sombres du Métro, et a été confronté aux plus noires abysses de désespoir…et survécu pour le raconter.

Ayant eu une vie de troubles et de combats, peu d’évènements peuvent désormais bouleverser ou déstabiliser le vieux guerrier. Doté d’un sang-froid à toute épreuve, Ilya n’est pas dépourvu de peurs, mais il a appris à dompter ses craintes. Faisant preuve d’un tempérament calme, tranquille et cynique, Ilya semble avoir exploré toutes les facettes de l’être humain. Derrière cette façade amère, demeure cependant le cœur solide d’un homme intègre, solide, possédant un sens de la justice et de la morale aussi froid que la pierre. Malgré ses désillusions, Ilya lutte encore, parfois inconsciemment, pour que l’homme conserve cette part d’humanité qu’il a connu autrefois. Sans se l’avouer, Ilya est un nostalgique de l’époque de la surface, se plaisant à se bercer dans certains souvenirs, et désireux d’accorder sa foi à la possibilité qu’un jour les choses s’amélioreront.

Ce désir de lendemain est cependant obscurci par ses terribles cauchemars et visions d’un futur toujours plus sombre. Ce don de vision qui s’est développé en lui, et qu’il a appris à reconnaître et à apprivoiser, le plonge parfois dans des accès de dépression durant lesquelles il est envahi par d’anciennes visions de traumatismes passés. Ilya trouve alors le secours dans son amour jamais dénié de la connaissance, cherchant à retrouver d’anciens trésors de ce qu’il nomme « la civilisation », avec pour objectif de transmettre ces survivances d’un passé meilleur. Loin de l’image du « grand père affectueux », Ilya se voit comme un individu détaché des soucis et du quotidien de la plupart des survivants du Métro. Le vieux guerrier a déjà vu sa fin, et il sait que son temps est à présent compté, et il a fait la paix avec cette idée. Sa seule peur secrète est de ne pas parvenir à transmettre une dernière flamme d’espoir, qu’il ne possède presque plus lui-même, aux générations à venir.



Compétences




Ilya possède des connaissances inégalées sur la géographie et l’histoire du Métro. Ancien fonctionnaire du métro moscovite, et ayant participé à de nombreuses expéditions d’explorations, il connaît les dangers et les passages les plus secrets des lieux.

Cette connaissance s’accompagne de compétences précieuses, développés au cours de ses longues années dans le Métro, pour la débrouille et le commerce. Capable de rafistoler, ou construire les outils les plus élémentaires, ses dons de bricolage s’étendent à la mécanique complexe. Ilya est également un négociateur hors pair, pouvant faire preuve de dons de persuasion cultivé par sa connaissance approfondie du fonctionnement du Métro et de ses habitants.

Parmi ses dons le plus mystérieux et celui que dissimule Ilya demeure néanmoins sa « double-vision » comme il l’appelle. Ce « troisième œil » ou « sixième sens » s’est développé tout au long de sa vie. Simple talent inné à deviner certains dangers, ou appréhensions particulières, ce « don » est devenu une véritable capacité pour Ilya à percevoir non pas le futur mais des trames de possibilités. Cette aptitude lui permet également de voir le passé, sous la forme de flashs ou d’appréhensions particulières.


Possessions


Ilya a amassé une série d’équipements divers tout au long de sa vie, témoignages de sa longue expérience. Parmi ses plus précieuses possessions Ilya compte :


  • - Une mitrailleuse AKMS avec crosse pliable, doté d’un chargeur tambour de 70 balles qu’il surnomme son « Petit Orgue de Staline ».

    - Un pistolet .45 fabriqué de toutes pièces à l’efficacité prouvée.

    - Un leathermann antique, datant de ses années en tant que conducteur de métro : instrument aux pinces et lames multiples.

    - Un lourd trousseau de clés et passes des diverses portes de service du métro, accompagné de sa propre carte personnelle des lieux.

    - Un vieux carnet photo qu’il ne montre à personne.





Antécédents médicaux



Ilya n’a pas vécu aussi longtemps dans le Métro sans traîner son lot de désagréments, dû autant à l’âge qu’aux radiations. Ainsi, Ilya est souvent sujet à des rhumatismes fréquents, ainsi que des douleurs lancinantes aux articulations. Contrepartie de son don de « double-vision », Ilya est parfois assailli de visions ou cauchemars le plongeant dans le désespoir, ou troublant son sens des réalités ou sa perception du temps. Cette altération de ses sens devient de plus en plus fréquent, et peut passer parfois pour des soudains accès de démence sénile.


Intérêts & Loisirs



Peu de plaisirs autre que le jeu et la boisson semblent perdurer dans le Métro, néanmoins Ilya a appris un cultiver un certain amour pour la littérature d’antan. Mettre la main sur ces trésors de la surface lui permet de prolonger le réconfort qu’il peut trouver dans la nostalgie. Récemment Ilya a eu une vision particulière : celle d’une voix d’enfant chantant une chanson de son passé…résidant dans une station inconnue…ce qui a plus que tout aiguisé une curiosité qu’il pensait éteinte.





Histoire



2008 – 99 Luftballons

Ilya Voronov 5m86


« Dourak ! ». Même des années après, Ilya se souvient encore de la voix rocailleuse de son paternel, si prompt à résumer en ce simple mot le trop plein d’exaspération que provoquait le jeune Ilya chez des parents dépassés par leur rejeton turbulent. Plus encore, Ilya souvenait de la brûlure des corrections paternelles sur son postérieur, et son fameux tirage d’oreille par sa poigne d’acier d’ancien contremaître. Alors que ses parents avaient vécus leur vie entière en bon membre du Parti, et ce jusqu’à la fin, Ilya avait eu une enfance bien différente. Celui-ci  avait ainsi grandi dans l’agitation incessante et coloré d’une Russie en marche forcée vers le capitalisme et empressé de se débarrasser de ses vestiges du régime communiste d’antan.  Abreuvé de plaisirs faciles, assoiffé de s’échapper à la tutelle autoritaire paternelle, Ilya eu tôt fait de se frotter aux mauvaises personnes et de fréquenter les individus louches. Le jeune garçon fit très tôt le choix de l’école de la vie, au désespoir de sa mère, et ce qu’il manquait en jugeote il le rattrapait en un indéniable sens de la débrouille.

Avec un groupe de jeunes garçons de son âge le jeune garçon multiplia les larcins et les trafics en tout genre, se mêlant plus d’une fois à la police. Son orgueil, son amour des plaisirs et de l’argent facile l’amena bientôt à fréquenter une autre catégorie de personnes bien plus dangereuses. La Bratva peu encline à accepter à ce qu’un morveux marche sur ses plates-bandes entrepris simplement de se débarrasser de l’encombrant gamin. Il fallut l’intervention d’Arkadi Ivanovitch Voronov, son éternel gardien de père, pour faire entendre raison au lieutenant en charge de l’exécution de son fils. Il y a peu de chose qu’une dette de sang contracté au cours de la guerre d’Afghanistan ne peut racheter. En contrepartie de ce service rendu à son vieux camarade, la vie d’Ilya fut sauve et s’ensuivit un bottage de train mémorable. Bien décidé à ne pas voir son unique enfant finir avec une balle dans la nuque dans une ruelle, le père d’Ilya le fit entrer de force dans les glorieux rangs des fonctionnaires du métro Moscovite.

Là, il y travaillerait aux côtés de son père de manière à ce que celui-ci garde un œil sur lui. Le jeune homme était néanmoins peu enclin à embrasser cette nouvelle vie, rechignant à passer ses jeunes années dans des tunnels et souterrains sombres de la capitale. Mais Ilya vint à trouver une camaraderie et une famille nouvelle au sein des ouvriers et des travailleurs du rail. Ces ouvriers, fonctionnaires, conducteurs, aiguilleur, cheminot ; du gratte-papier au manutentionnaire suant, tous formaient une famille à laquelle Ilya se sentait appartenir. Après avoir passé ses premières années à arpenter les tunnels du métro Moscovite, réparant les voies et entretenant les tunnels, il fût promu en tant que conducteur de rame. Ilya appris les us et coutumes de la vie des cheminots, ainsi que l’histoire et la géographie si particulière du métro moscovite. Les lieux n’eurent bientôt presque plus aucun secret pour lui.

Ce quotidien était cependant troublé par les nouvelles tensions quotidiennes entre les différentes puissances mondiales, rendues instables par la chute de l’ex-URSS. Certains parlaient de guerre nucléaire probable, alors que de plus en plus de groupes terroristes armés par les stocks de l’ancienne Armée Rouge déstabilisaient les régimes et multipliaient les attentats. Mais ce ne fut pas dans un flash aveuglant que pris fin le monde d’Ilya, mais dans l’éclat d’une sirène. Alors qu’il rentrait sa rame au dépôt la capitale se mit à hurler. Enfant de la nouvelle ère, le jeune garçon n’avait pas été éduqué comme son père à la signification funeste d’un tel son. Il fit cependant très vite son apprentissage lorsque le chaos vint monter comme un raz de marée dans les couloirs du métro. Ilya perdit de vue son père, alors que des vagues et des vagues de personnes entraient désespérés dans le métro, leurs hurlements de peur étouffés par le crépitement d’armements automatiques.

La panique, la peur, l’effroi, les cris, les pleurs, le sang…durant une succession de jours indescriptibles, des stations furent prises d’assaut dans la plus intolérable désorganisation. Au dehors, les sirènes ne cessaient de hurler et des scènes de pillage de fin de monde prenaient place. L’armée déployée au dehors reflua bientôt à son tour dans l’abri du métro. Ilya se réfugia dans la sécurité relative des tunnels de service, dont seuls les cheminots avaient connaissance. Certains y avaient déjà pris place avec leurs familles. Mais ce qu’il prenait pour un chaos indescriptible allait bientôt s’empirer. Le séisme qui ravagea la surface plongea les souterrains dans la nuit. Et le métro devint le Métro, nouvelle demeure de l’humanité.


2015 – 28 weeks later

Ilya Voronov 0ygm



Pas de père, pas de mère, peu d’amis, et le plus important : pas de nourriture. Les semaines et mois qui suivirent la « Fin » achevèrent de plonger le jeune garçon dans le désarroi et le désespoir le plus sombre. Ce ne fut que grâce au soutien de ses amis cheminots qui, mués par un instinct de survie naturelle, s’étaient regroupés en un « clan » soudé, qu’il réussit à embrasser sa nouvelle vie. Alors que le gouvernement autoproclamé échouait un peu plus chaque jour à rétablir l’ordre, et maintenir un semblant de discipline, Ilya eut bientôt l’occasion de comprendre qu’il lui faudrait lutter chaque jour  pour se maintenir en vie. Ce qu’ils ne pouvaient acquérir par la grâce de leur ingéniosité ou de la chance, certains n’hésitaient pas à se servir de la violence. Le fragile équilibre de paix et de réserve humaine, entretenu par l’autorité fantoche en place se fissurait un peu plus chaque jour. La peur repris vite le dessus lorsque certains, ne supportant plus les coups désespérés des survivants du dehors sur les portes blindés des stations, ouvrirent leurs portes.

Ilya fut présent lorsque les premiers infectés entrèrent dans les stations, les bons samaritains leur tendant la main invitant à amener avec eux le fléau des radiations. Les horreurs mutantes ne tardèrent pas à suivre. Les premiers exodes suivirent lorsque les stations plus excentrées furent désertées, les survivants amenant avec eux leur lot d’histoires horribles…et de maladies. Le jeune garçon s’endurcit un peu plus chaque jour, n’accordant sa confiance qu’à son clan de proches, qui parvenait à monnayer leur subsistance par leurs connaissances du métro. Ils étaient les nouveaux gardiens du temple. Un temple en ruine et emplis d’horreurs. Incapables de supporter ces pressions supplémentaires et aux pénuries répétées, le gouvernement s’effaça progressivement. Ilya assista aux premières effusions de sang, et aux répressions impitoyables de milices autoproclamées. Il participa même au dynamitage de tunnels menant à des stations condamnées.

Il vit dans certains recoins sombres des hommes réduits à manger leurs prochains pour survivre, ou encore des chefs de guerre autoproclamés mener des hommes fous de sang et de désespoir à l’assaut de stations à peine mieux lotis. Le barrage menaçait de rompre un peu plus chaque jour alors que davantage de catastrophes couteuses en vies humaines avaient lieu. Ilya se résigna bientôt à l’idée que l’humanité allait disparaître dans un dernier éclat de violence, et que bientôt quelqu’un le criblerait de balles pour s’emparer de ses maigres ressources. Mais c’était sans compter sans l’instinct de survie de l’être humain…


2019 – Debout Tovarichtch !



Ilya avait rejoint les rangs du Nouveau Parti Communiste et participé à la construction de ce qui était amené à prendre le nom de « Ligne Rouge » guidé par la volonté de changer les choses. Désireux d’améliorer le sort de ses semblables, ne voulant plus rester dans la neutralité impuissante de certains de ses camarades, il avait la volonté de mettre au service du plus grand nombre ses connaissances. Et en particulier de la jeune Masha. Le jeune garçon pouvait bien se convaincre que son souci de se battre pour les masses opprimées du Métro était guidé par l’envie d’apporter la paix et la prospérité à tous, mais au fond de lui il savait qu’il s’agissait surtout de vivre aux côtés de la jeune femme. Masha avait été une étudiante journaliste dans la vie « d’avant », comme Ilya la nommait, et était habitée d’un feu passionné révolutionnaire et d’un engagement qui impressionnait le jeune garçon. Lui qui n’avait connu qu’une vie précaire, organisée autour du labeur quotidien au jour le jour était soudain confronté à une vision plus vaste du monde.

Plus étourdissant était néanmoins le regard troublant que portait sur lui la jeune femme, le considérant comme un « premier camarade » pour ses connaissances sur les couloirs du métro. Pour la première fois de sa vie, Ilya se voyait reconnaître pour un talent qu’il pensait jusqu’alors de seconde main, comparé à certaines personnes du Métro qui parvenait à faire pousser des récoltes sur des voies abandonnées, ou affronter les dangers de la surface. Mais aux yeux de la jeune femme il était celui qui permettait à leurs escouades de surprendre l’ennemi par des voies détournées, ou trouver du matériel et des ressources insoupçonnées dans des tronçons ou hangars abandonnées. Ce qui faisait pour la cause, Ilya vint à le faire par amour. Le garçon devint un homme, endurcis au contact des escarmouches dans le métro, participant à la construction d’une des factions les plus importantes du Métro. Ilya se forgea une réputation au sein des stations de la Ligne Rouge, s’attirant le respect de certains, et l’inimité d’autres.

Une année plus tard et il épousait la jeune Masha, qui vint à voir en lui davantage qu’un simple « camarade ». Le jeune couple s’établit à la station Vorobevy Gory, heureux et décidé à profiter désormais d’une paix relative après des années de lutte pour la cause. Ilya s’estimait désormais en droit à un certain répit. Ayant fait le deuil de sa mère et de son père, de nombreux camarades et amis d’antan, il se fit fermier dans ce nouveau monde, sur une station éloignée des agitations politiques de la faction encore en construction. Masha accoucha bientôt d’un fils, dénommé Anton, et le couple devint une famille. Ce bref éclat de paix ne pouvait cependant pas durer. La réalité du Métro se rappela bientôt à eux lorsque la mobilisation générale fût sonnée. Bien que désireuse d’accompagner son mari, Masha resta à la station pour participer à l’effort de guerre tandis que son époux partait faire une guerre pour laquelle il ne croyait pas.

2022 – Tuer la guerre


Ilya le « Magicien ». Un nom de guerre des plus étranges que seul ceux qui avaient combattu auprès de lui pouvait comprendre. Intégré au sein d’une escouade menant des assauts meurtriers contre les forces de la Hanse, Ilya fût très vite connu pour son expérience des combats et son instinct presque surnaturel à éviter l’ennemi ou à prévenir une attaque. Là où certains combattants se contentaient de lancer vague après vague contre les mitrailleuses de la Hanse, le « Magicien » passait par des couloirs de secours inexplorés, ou des égouts inutilisés pour surprendre l’ennemi. Mais chaque conquête faite, chaque station conquise ou morceaux de voies occupés, une autre partie était perdue. Face à ce conflit sans issue, Ilya se forgea une réputation de féroce combattant, luttant davantage pour demeurer en vie et retourner auprès de sa famille que pour l’idéologie du Parti. Il participa aux combats pour la station Plochtchad Revolioutsii, à l’occasion de laquelle il perdit nombre de ses camarades. Ces derniers périrent autant sous les balles de la Hanse, que celles de Commissaires autoproclamés. De sombres épisodes qui laissèrent un goût aigre chez celui qui était devenu le « Lieutenant Voronov ».

Ce conflit n’était qu’un immense gâchis à ses yeux. Le Parti qu’il avait aidé à installer sur toute la longueur de la Ligne du Métro, qu’il avait appris à estimer pour ses objectifs d’égalité et de prospérité pour tous, était devenu peu à peu un régime autoritaire n’acceptant ni compromis ni discussion. En dépit de son dégoût progressif de ce qu’était devenu le camp pour lequel il avait lutté, il participa jusqu’au bout à la guerre contre la Hanse. Vétéran endurcis, il salua la fin de la guerre, constatant une fois de plus l’inutilité de ce massacre et les années perdues loin de sa famille. Il entreprit le long chemin du retour, affrontant hordes de mutants et pillards déserteurs, prompt à assaillir les brigands. Le jeune homme fringant était parti, lui avait succédé un homme endurcis et las, pressé de regagner sa quiétude. Mais ce désir lui fut refusé, n’ayant quitté la guerre que pour mieux affronter la maladie qui avait gagné sa station. Les combats avaient épargnés Vorobevy mais pas les privations, ni les contagions. Les habitants de la station n’avaient eu aucune défense à opposer à la tuberculose lorsque cette dernière s’était abattue sur eux.

Les retrouvailles d’Ilya avec sa compagne se déroulèrent dans une tente où des dizaines de malades se bousculaient. Son jeune fils brûlant de fièvre combattait la maladie, aux côtés de sa mère tout autant atteinte. L’ancien lieutenant réussi pour un temps à subvenir aux besoins de sa famille, et à force de soins et des rares médicaments encore existants, à rétablir un semblant de santé chez ces derniers. Mais son fameux sixième sens, qu’il ne lui avait jamais fait défaut lors de la guerre, le tourmentait nuit et jour de la vision des cadavres de sa famille. Ilya était conscient que les médicaments qu’il leur fournissait chaque jour ne pouvaient que combattre les symptômes sans éradiquer la maladie. Les maigres moyens du Métro étaient tous épuisés, et la seule option qui demeurait était une que certains considéraient comme une mort tout aussi certaine que celle de la maladie.

Laissant ses dernières réserves aux soins de sa femme, et demandant à un de ses camarades de veiller sur eux, Ilya entrepris de les quitter pour une dernière expédition. Cette expédition allait le mener directement chez ceux de Polis…l’amenant à franchir une ligne qui pouvait très bien lui coûter la corde une fois de retour chez ceux de son camp.

2025 – La Rupture

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On ne surmonte une peur que par la volonté de fuir ou d’éviter une peur plus grande encore. Ainsi, c’est en voulant fuir la vision des cadavres de sa famille, entassés comme des bûches pour le feu funéraire, dont les restes noircis seraient dévorés par les rats, qu’Ilya se rendit aux autorités de Polis. Là-bas il savait pouvoir trouver les hommes qu’il recherchait. Certes, il avait combattu certains de ses hommes encore récemment, qui vivaient dans un territoire désigné comme « ennemi » par ceux de son camp, mais il pouvait également y compter des amis. Certains survivants de là-bas le connaissait d’une époque lointaine d’avant le Feu nucléaire, ou avait contracté quelque dette à son égard aux premières années du Métro. Ilya fit jouer toutes ses relations pour se voir accorder les faveurs nécessaires par quelques Stalkers de la station. Ces derniers consentirent à l’aider dans sa quête, et à l’accompagner à la surface à la recherche des précieuses ressources médicales d’antibiotiques pour soigner sa famille.

Il lui fallut plus d’une expédition à la surface pour toucher à son but. Chaque semaine était une semaine perdue pour sa famille, et un temps précieux qu’il ne pouvait se permettre de gaspiller. Bientôt ses camarades Stalkers le trouvèrent trop obsédé et dangereux pour se permettre de l’accompagner, parvenant tout juste à masquer sa présence des autorités. Après deux mois de recherche, échappant à des horreurs innommables et s’exposant à des dangers toujours plus grand, Ilya réussi à mettre la main sur ce qu’il recherchait. La réussite dans sa quête arriva à temps pour que les autorités de Polis parviennent à mettre la main sur lui, et décident de le traduire en justice pour espionnage. Ilya fit bon usage de ses talents acquis durant la guerre, et après une évasion aussi sanglante que spectaculaire regagna la Ligne Rouge. Il n’y fut pas davantage en sécurité, ceux de son camp le considérant comme un déserteur. Ses visions lui apprirent le sort qui le guettait, mais également que sa famille vivait encore.

Une escouade de Commissaires sur les talons, il réussit à regagner sa station, uniquement pour trouver une voie close. Nul ne sut exactement lui dire ce qui s’était produit. Certains parlaient d’une invasion de mutants venus de l’extérieur, d’autre que le fleuve avait fini par inonder la station. Des récits plus sombres évoquaient une éradication menés par des troupes de la Ligne Rouge, afin d’éviter une contamination de toute la ligne. Ilya fou de douleur et de tristesse se laissa emmener par les autorités qui le jugèrent pour trahison. La mort s’annonçait comme une délivrance bienvenue pour l’ancien lieutenant n’ayant désormais plus rien à perdre. Mais le destin allait en décider autrement, et prolonger un peu plus sa souffrance.

2030 – Nouvelle voie


La rédemption par la glorieuse participation au combat patriotique. L’autorité de la Ligne Rouge avait le don pour les formules pompeuses avait appris Ilya depuis longtemps. La nouvelle de son exécution s’était répandu parmi les rangs des combattants, et hauts placés de la Ligne, dont certains le connaissait personnellement. Ces personnes firent preuve de courage en faisant part de leur soutien et témoignages d’affection, appelant à la clémence pour l’ancien officier. Parmi ces voix on comptait des pionniers du mouvement de la première heure. Des voix suffisamment audibles pour commuer la peine capitale du soldat Ilya en « travaux forcés » au sein des forces armées de la Ligne Rouge. Avec d’autres condamnés, il participa ainsi à diverses expéditions contre les membres du IV Reich, ou encore comme chair à canon pour les luttes intestines idéologiques du Parti, avec les Trostkystes désignés comme des de dangereux séparatistes. Ses talents furent également employés à divers travaux dans les stations.

Bientôt Ilya s’émancipa de son statut de « condamné politique » au fil des années, alors même que le temps écoulé faisait perdre tout sens ou même souvenir des raisons de sa condamnation. Son courage, alimenté par une envie noire de mourir pour regagner les siens, fut reconnu par tous et il retrouva une certaine reconnaissance. Certains égards lui fut accordé, à la fois pour sa réputation, son âge ou encore pour les épreuves qu’il avait traversé. Depuis longtemps gracié, Ilya continua à arpenter la Ligne de longue et en large, devenant un représentant officieux de la Ligne Rouge. Ses talents et son expérience lui permettait d’aller et venir dans le Métro, et en faisant un des fournisseurs principaux de nouvelles pour les membres du Politburo. Ilya ne réussit jamais à apprendre ce qui était réellement arrivé à sa famille ou à sa station, se contentant de continuer à vivre sa vie en essayant d’y instiller un peu de sens.








A propos de vous

Age : 25 ans
Avez-vous lu le règlement ? Yep x) et j’approuve chaque ligne !
Système de jeu choisi : Roulette Russe, on est Métro ou on ne l’est pas.

Surnom : On m’appelle pas, je suis toujours là
Passion, loisirs : Une soirée pizza, steak, glace pistache devant un épisode de GoT ou Fringe (je suis un homme simple).

Comment avez vous découvert le forum ? Top site (bien planqué ^^)
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Anna Volkovar
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Anna Volkovar
Médecin-chirurgien
Lun 28 Aoû - 10:59
Médecin-chirurgien

Passeport
Age :: 28 ans
Patronyme :: Nikitovna
Surnom :: Anya

Fiche validée ♥️

Félicitations, tu viens de réaliser tes premiers pas dans le métro de Moscou, ton personnage est donc validé !

Avant de rp, il faut que tu penses à remplir ton profil : les champ contact pour ta fiche de présentation et ton carnet de bord, l'onglet "passeport" donnant des informations concernant ton personnage.

Il faut ensuite que tu créés ton carnet de bord dans lequel il faudra tenir à jour ton inventaire en fonction de tes acquisitions.

Et pour rp, il ne te manque plus qu'un compagnon. Pour cela, il suffit de se rendre au point rencontre et n'hésite pas à jeter un coup d'oeil au tableau d'affichage des missions.

Bon jeu !



le mot d'Anya: